Hernani,acte I, scène 1
Commentaire de texte : Hernani,acte I, scène 1. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar paul4064 • 16 Avril 2019 • Commentaire de texte • 705 Mots (3 Pages) • 1 324 Vues
Commentaire d’Hernani acte I scène 1
Introduction :
Victor Hugo est un poète dramaturge et auteur du 19eme siècle. Il a écrit la tragédie Hernani en 1829. C’est une période de mécontentement social, politique et économique, les esprits sont échauffés, les gens veulent du changement. En 1830, pendant les 3 glorieuses il y a le même échauffement, les mêmes revendications, les mêmes aspirations à vouloir plus de liberté dans le domaine artistique :
- La peinture avec Eugène Delacroix
- La littérature avec Alexandre Dumas et Victor Hugo
- La musique avec Berlioz
Ils veulent donc renouveler les traditions. Nous allons donc nous demander en quoi ce début de scène propose-t-il des innovations théâtrales plus qu’une véritable révolution ? Nous verrons tout d’abord comment cette première scène mette en place la dimension historique de la pièce. Puis nous étudierons le mélange des registres qui caractérise aussi cette scène. Et enfin, nous verrons comment cette scène d’exposition privilégie une certaine confusion, une atmosphère de mystère qui est aussi caractéristique du romantique.
I Nous avons ici cette ouverture qui s’inscrit dans l’Histoire, c’est-à-dire dans un certain temps (XVI) et dans un certain espace (Espagne) grâce à un réseau d’éléments et d’indices : avec une onomastique (études des noms propres) Dona Theresa, Dona Sol de Silva, Pastrana, duègne. Nous pouvons observer le lien avec Saragosse et les habits « à la mode de Castillan de 1529 ». Cette dimension historique doit être accessible à un public cultivé. Nous avons ici des éléments de réalismes qui placent l’intrigue dans un cadre historique qui est déjà connu.
II Ce qui est surprenant pour le publique, c’est le mélange des registres. Cette ouverture se situe dans un milieu aristocratique, royale qui est typique de la tragédie classique, « Dona Sol, Duc, duegne, et 3 apostrophes de Seigneur. ». La noblesse se trouve dans les propos « Cache-moi, céans », « Daignez madame choisir ». En opposition à ce registre, on a des éléments de la comédie (élément de situation « RDV nocturne » qui provoque « Comment ce n’est pas vous Seigneur Hernani. »). Passage du vouvoiement au tutoiement. Nous pouvons remarquer des expressions « à la barbe du vieux » et des expressions familières « bonsoir beau cavalier ». De plus il y la présence de lieux « chambre à coucher » (vaudeville). Il y a des personnages très typés comédie, farce ex : personnage du grison, barbon c’est celui qui veut épouser une jeunette et donc soit il va être cocu, soit il va se faire piquer par un jeune et la servante qui est pleine de flatterie (à voir). On a un mélange de registre et de tradition qui fait appel à la tragédie et à la farce et qu’on retrouve ce mélange dans les situations, les personnages et le niveau de langage.[pic 1]
III Cette ouverture nous montre une intrigue bien avancée (pas de discussion, c’est de l’action), elle est assez compliquée et elle reste mystérieuse, mystère très caractéristique de la tragédie romantique. Nous pouvons remarquer la présence continuelle de secret, le cadre, c’est la nuit. Il y a le RDV secret, l’escalier secret, la tenue du personnage mystérieux (le chapeau et la cape), sa volonté de l’incognito (il ne dit pas son nom), et l’armoire qui sert de cachette. On ne sait pas comment ça s’est produit. Le discours des personnages est volontairement fragmenté (ex : 1ere réplique : pas de parole mais des coups). Les discours sont en stycomities. Il y a la présence d’exclamation et d’interjection « ouf », « va ! ». Tout ceci réduit à néant l’alexandrin qui est le mètre tragique. Victor Hugo se vante d’avoir disloqué ce grand niais d’alexandrin.
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