Hernani, analyse et résumé acte par acte

ACTE 1 : Le Roi

Don Carlos est le roi d’Espagne et il est secrètement amoureux de Dona Sol. ll s’est introduit dans la chambre de celle-ci et se cache dans une armoire. Il assiste à la rencontre entre Dona Sol et Hernani qui s’avère être un “banni” ou un “bandit”.

Hernani est le fils d’un homme décapité sur ordre du père de Don Carlos,et il s’est promis de venger son père. Dona Sol aime Hernani “Vous me manquez, je suis absente de moi-même”. Mais on l’a fiancée à son oncle, Don Ruy Gomez de Silva.

Don Carlos sort de sa cachette et les deux rivaux s’apprêtent à se battre à l’épée mais Don Ruy Gomez de Silva frappe à la porte. Il s'indigne en voyant deux hommes chez sa nièce mais Don Carlos se présente en tant que Roi d’Espagne. Il explique pourquoi il est ici,l’empereur Maximilien, son aïeul vient de mourir, et fait passer Hernani pour quelqu'un de sa garde. Il vient demander conseil à Don Ruy Gomez de Silva, il se demande si il doit se porter candidat au trône du Saint-Empire.

Dans la dernière scène, Hernani, seul, qui a retrouvé l’assassin de son père exprime sa haine et médite sa vengeance. “Ma vengeance qui veille, avec moi toujours marche et me parle à l'oreille !”

Le personnage d'Hernani souffre du mal du siècle même si il est au 16e siècle. Il est tourmenté de désirs contraires, émotif et instable, il est présenté dès son apparition sur la scène comme un être en marge, qui dissimule sa véritable identité, partagé entre un amour absolu pour Dona Sol et un orgueilleux sens de l'honneur.

Deux intrigues se croisent en fait dans le drame : l'intrigue politique se superposent un l'intrigue amoureuse faisant intervenir trois rivaux qui prétendent tous au cœur de Dona Sol. Une exclamation de Don Ruy gomez rentrant chez lui à l'improviste à la scène 3 souligne comiquement cet imbroglio sentimental “Nous sommes trois chez vous! c'est deux de trop, Madame.”

Parallèlement, l’attitude d'Hernani qui, en découvrant l'identité du Roi, fixé sur lui des “yeux étincelants”, suggère entre les deux personnages un lien d'hostilité de haine que souligne le monologue final.

ACTE 2 : Le Bandit

Cet acte prend place le lendemain, à minuit. Don Carlos se rend sous la fenêtre de Dona Sol : il souhaite l’enlever avant Hernani. Il explique à ses compagnons à quel point il l’aime : “J'en suis amoureux fou ! les yeux noirs les plus beaux ! deux miroirs ! deux rayons ! deux flambeaux !” Dona Sol le rejoint, croyant que c’est Hernani et se rend compte trop tard que ce n’est pas lui. C’est alors qu’arrive Hernani pour sauver Dona Sol et il propose un duel au roi, qui refuse avec beaucoup de mépris, Hernani étant un bandit “Je suis votre seigneur le roi. Frappez. Mais pas de duel” “Seigneur bandit”. Hernani qui a l’avantage : il peut l’assassiner mais il lui laisse la vie sauve pour le moment et lui donne son manteau pour qu’il puisse traverser sans dommage sa troupe de bandits : “La vengeance est boiteuse, elle vient à pas lents, mais elle vient.”

Restés seuls, Hernani et Dona Sol échangent quelques mots d’amour. Dona Sol le supplie de l’emmener avec lui mais il refuse : il ne veut pas qu’elle meurt par sa faute “Souviens-toi que si tu meurs, je meurs.”. De plus, l’armée du roi est déjà à sa poursuite. Hernani quitte Dona Sol et part rejoindre sa troupe.

Le personnage de Dona Sol se trouve dans l'acte 2 trompée par le signal qu'elle attend d’Hernani pour s'enfuir avec lui et que Don Carlos a surpris à la fin de l'acte I, elle échappe de peu à l'enlèvement que projette le Roi.

Ce personnage féminin caractérisé par sa jeunesse, sa beauté son innocence, loin d'être un simple stéréotype, représente dans le drame une des formes possibles de l'esprit de résistance. Plusieurs explications peuvent rendre compte du caractère de Dona Sol, comme par exemple, son amour fou pour Hernani et l'acceptation de son destin : “j'aime mieux avec lui, mon Hernani, mon roi, vivre errante, en dehors du monde et de la loi…”

ACTE 3 : Le Vieillard

On prépare le mariage prévu quelques heures plus tard. Le vieux duc Don Ruy Gomez de Silva va épouser Dona Sol, sa jeune nièce. Il exprime tout son amour pour elle et fait tout un discours sur son âge, il aurait aimé que son corps reste aussi jeune que son esprit : “Quand un vieillard aime, il faut l'épargner. Le coeur est toujours jeune et peut toujours saigner”. Ce même jour, un pèlerin frappe à la porte du château. On lui apprend la mort probable d’Hernani. Découvrant Dona Sol en tenue de mariée, le pèlerin déchire son habit et déclare son identité : “je suis Hernani”.

La tête d’Hernani est mise à prix, mais la loi de l’hospitalité étant sacrée, Don Ruy Gomez de Silva fait barricader le château et décide de protéger Hernani, contre ses désirs de le voir mort.

Hernani et Dona Sol restent seuls. Suite à un quiproquo, Hernani pense que Dona Sol ne l’aime pas, et qu’elle ne recherche que le luxe. La jeune femme lui montre le poignard qu’elle a dérobé au roi, présent sous la parure de noce, tout malentendu disparaît. Hernani s’apitoie donc sur son sort et fait de longues tirades où il explique qu’il ne mérite pas l’amour de Dona Sol, qu’il faut qu’elle épouse Don Ruy Gomez de Silva, un homme bon et riche et non un homme comme lui, un “proscrit”

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