Fiche sur Paster Noster de J. Prévert
Fiche : Fiche sur Paster Noster de J. Prévert. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jules Yvon • 8 Mai 2017 • Fiche • 862 Mots (4 Pages) • 776 Vues
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Texte 3 : J. Prévert, Paster Noster (Paroles, 1946)
Présentation
- Jacques Prévert (1900-1977) : Poète français, considéré comme un des plus grands du siècle.
- Il est athée, et anticlérical (opposé au clergé) : « A comme absolument athée, T comme totalement athée, H comme hermétiquement athée É accent aigu comme étonnamment athée, E comme entièrement athée », La crosse en l’air
- Populaire pour son langage familier et ses jeux de mots (néologismes, zeugma, lapsus, calembours : « De deux choses lune, l’autre c’est le soleil », Le paysage changeur)
- Considéré un moment comme « surréaliste » mais surtout comme « inclassable », il reste inspiré de la tradition surréaliste et d’une grande liberté.
- Egalement scénariste et parolier (théâtre, chanson, cinéma), et amitié avec Carl Orff.
- Paroles, son œuvre principale, qui le fait connaitre.
- Aborde dans un langage poétique et populaire des thèmes légers (amour, quotidien, enfance), et des sujets plus graves (guerre, misère, violence de l’homme).
- Paster Noster, poème de ce recueil sous l’apparence d’une prière (parodie) dévoile un sentiment d’admiration pour les beautés du monde.
- Contexte : la Seconde Guerre mondiale en France jusqu’en 44, après l’occupation nazie.
Analyse
- Prière chrétienne (v.1) mais injonction inattendue (v.2), puis mise à distance du divin (v.3) => parodie de prière
Le poète parle au nom de tous les hommes : « nous »
- Affirmation d’une préférence pour la vie sur Terre, par opposition au paradis proposé par le discours religieux : le paradis est sur Terre, pas aux « cieux ».
- « Avec » (anaphore + énumération sur tout le poème)
- Villes ± grandes (« Paris » ; « New York » ; « Morlaix » ; « Cambrai »)
- Monuments ± modestes (« grande muraille de Chine » ; « petit canal de l’Ourcq » (antithèse) ; « deux bassins aux Tuileries »)
- Sites naturels (« océan » ; « rivière »)
- Plaisir gustatif (« Bêtises de Cambrai »)
- Personnification + redondance v.20 : insistance sur ces « merveilles » du monde.
=> La Terre est jolie, car façonnée par l’homme et par elle-même.
- Prière pour évoquer la Terre et sa beauté « si jolie », justifié par v.5 - v.22
+ « comme une jolie fille nue qui n’ose se montrer » : comparaison beauté/innocence
=> Éloge : Terre = Paradis
- « quelquefois si jolie » v.4 et « mauvais sujets » v.14 : suggère déjà le contraire d’un paradis
+ Antithèse « bons enfants » / « mauvais sujets » renforcée par la forme en alexandrin
- A partir du v.23 : Les hommes sont aussi capables du pire :
- Lexique : guerre, pouvoir arbitraire, mensonge fanatisme
- Malheurs durables et en quantité dont on doit s’effrayer (« épouvantables malheurs de ce monde »)
=> Une terre à la fois enfer et paradis, du fait des hommes seulement.
=> Dénonciation de certains agissements humains pour susciter une prise de conscience
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