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Fiche Léopold Sédar Senghor/Elégie Majeurs

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Par   •  18 Mars 2020  •  Commentaire de texte  •  2 271 Mots (10 Pages)  •  8 651 Vues

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Introduction:

L’auteur:

Né au Sénégal, il est présenté comme le président (1960 à 1980) poète d’un pays appelé le « pays du président poète ». Co-fondateur avec Aimé Césaire du mouvement de la Négritude, il a oeuvré toute sa vie pour la consolidation de l’unité et de l’indépendance du continent africain. Fervent catholique, il a été l’avocat du métissage culturel considéré comme un idéal de civilisation.

L’oeuvre:

Elégies Majeures publié par l’auteur à « l’Automne de sa vie » (le poète a 73 ans) en 1979, puis réédité en 1984. En 1983, le poète ajoute l’Elégie pour Philippe-Maguilen Senghor et équilibre ainsi son recueil d’élégie autour de la figure centrale de Martin Luther King.

La problématique du recueil est la suivante: comment tirer de la douleur un chant qui transcende la mort et célèbre la vie ? En effet, la mort traverse toutes les élégies (une élégie dédié à son ami George Pompidou) parce qu’elle est inscrite dans la nature, dans la condition humaient dans l’histoire des peuples. Ce que chante le poète, c’est la vie qui continue pour ceux qui ont perdu un être cher et pour ceux qui sont partis aussi. La foi triomphe de la mort.

Le texte:

« Elégie pour Philippe-Maguilen Senghor » (Définition de l’élégie= Dans l’antiquité, genre qui appartient à la poésie lyrique dans laquelle le poème exprime sa plainte due à une mort ou à la souffrance amoureuse)

Cette élégie a été écrite en 1983, 2 ans après la mort accidentelle du dernier fils du poète, né d’un remariage avec une française originaire de Normandie. Il a donc fallu 2 ans pour que le poète puisse laisser s’écouler sa douleur et évoquer la tragédie qui a frappé son couple. La mort du dernier fils, de l’enfant idéal. Le chant du poète montre sa douleur et le refus d’une telle injustice, ce qui le conduit au blasphème puis il retrouve la foi et l’espoir, dans l’exaltation de la parole poétique.

Problématique:

Comment se comporte le poète face à la réalité tragique de la mort de son fils ?

Annonce des axes de lecture:

I: Le refus de la mort

« Le coup de foudre blanc »

La peinture de la souffrance à cette annonce

Une nouvelle trop cruelle pour être crue

II: La révolte du poète contre la volonté divine

La révolte contre la perte d’un enfant idéal

La révolte de parents exemplaires

La révolte de parents croyants

III: L’apaisement: le retour à la foi et le pouvoir de la poésie

Le retour à la foi

L’exaltation du pouvoir de la poésie

I: Le refus de la mort

Elle apparait comme incompréhensible au poète et source de douleur et de souffrance inouïes.

« Le coup de foudre blanc »

Il représente l’annonce du malheur et il est précédé par  « le coup de téléphone blanc » mis en valeur par l’adverbe « soudain » au début de la l.6 et répété à la l.9 « …soudain, tu tombas dans mes bras ». Ce caractère fulgurant du malheur et repris quand le poète s’adresse à Dieu auquel il reporte sa violence « Brutalement, tu nous l’arrache » l.30.

2) La peinture de la souffrance à cette annonce

Les parents voudraient essayer de retarder encore un peu l’horrible situation, comme pour retenir leur enfant dans la vie. Le poète emploie d’abord la métaphore de la liane, plante de la jungle « Et lianes , nous en lacions l’enfant de l’amour » l.9. Puis il laisse s’exhaler sa plainte « Voire donc notre enfant, soufflée mêlé de nos narines, qui s’éteint, hâ ! » l.18. On entend le cri de la plainte des parents à la fin du vers et les allitérations en f et l évoquent la respiration du mourant qui faiblit.

3) Une nouvelle trop cruelle pour être crue

-le poète proteste avec véhémence contre le constat du médecin

« Et j’ai dit ce non » au médecin: « Mon fils n’est pas mort, ce n’est pas possible » l.22-23. La rupture de construction au début du II met en évidence le refus de la mort, exprimé au style direct, en multipliant les adverbes de négation.

-A l’égard de Dieu, le poète a la même attitude de négation

« Ce n’est pas possible. Non ! non » l24-25. Il a l’impression d’une erreur dans la volonté divine, ce qui va entrainer un mouvement de révolte contre la volonté divine.

Devant cette mort aussi incompréhensible qu’inacceptable, le poète se laisse aller à sa douleur et connait une phase de révolte devant le sort injuste que la volonté divine ait subir à sa famille et à lui même.

II: La révolte contre la volonté divine

La révolte contre la perte d’un enfant idéal

Le poète se sent envahi par l’amertume et la révolte parce que Dieu leur a pris, à sa femme et à lui, leur enfant chéri, l’unique enfant de leur couple.

-un fils au physique idéal

Il possédait la jeunesse "si jeunes » l.25 et la beauté « comme Zeus », le dieu grec duc ciel qui est aussi le protecteur de la famille.

Dans II, le poète insiste encore sur le physique de son fils pour mieux justifier sa révolte devant sa disparition et mêle les éléments de son corps à ceux de la nature. Par des métaphores, il associe le sourire du fils à « l’aurore » l.27 qui est lumière, gaieté, espoir et ses yeux du « ciel cristallin » l.28 qui est pureté, lumière et qui renvoie aussi à Zeus.

-un fils idéal par les valeurs morales

C’était un « trésor »

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