Fernando Pessoa
Dissertation : Fernando Pessoa. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Doriane.D • 2 Janvier 2022 • Dissertation • 726 Mots (3 Pages) • 2 201 Vues
Intro :
Fernando Pessoa est un poète portugais du 20e siècle né en 1888 et décédé en 1935. Dans sa vie, il s’invente différent hétéronymes avec pour chacun une biographie fictive. Dans le poème « je ne sais combien d’âme j’ai » publié en 1930, Fernando Pessoa parle à la première personne de ses multiples personnalités et du trouble de ne plus pouvoir s’identifier à lui même.
Dans ce poème complexe, comment l’auteur exprime-t-il sa quête d’identité ?
Afin d’y répondre, nous développeront en trois axes le poème. La première partie du vers 1 à 8 l’auteur décrit l’étranger qu’il est dans son propre corps, puis dans la seconde partie nous verrons la fatalité de Pessoa sur ses identités, enfin nous essaierons d’interpréter les derniers vers de 21 à 24. Nous finirons par une conclusion sur le poème.
1ere partie :
Dans un premier temps, Pessoa va s’accorder à travers ses premiers vers à expliquer son trouble de ne plus savoir qui il est. En effet, l’auteur se pense étranger dans son propre corps car il se perd dans ses différentes identités « Je ne sais combien d’âmes j’ai / Je me sens continuellement étranger à moi-même » vers 1 et 3. L’auteur a plusieurs personnalités qui vivent dans un seul et même corps qui est celui de Pessoa « En étant plusieurs, je n’ai qu’une âme » vers 5, de ce fait il n’arrive plus à reconnaître sa personne même s’il vit dans son corps, Pessoa est étranger à lui-même. Du vers 6 à 8, l’auteur fait une anaphore de « Celui qui » insistant sur un type de personne qui se penserait différent de Pessoa, or l’auteur dit que la personne pensant le contraire n’est en réalité aussi qu’un corps contrôlé « Celui qui voit n’est que ce qu’il voit / Celui qui sent n’est pas celui qui est ». Ainsi dans ces vers Pessoa montre son trouble identitaire de sentir n’avoir jamais été lui et d’être contrôlé par ses hétéronymes.
Il finit par devenir fataliste et ne cherche plus à contrôler son corps « Je deviens eux et pas moi » vers 10. Plus rien ne lui appartient, ni ses pensées, ni son esprit, ni ses rêves ou désirs « Chacun de mes rêves ou désirs / Est à celui qui naît est pas à moi » vers 11 et 12. Alors comme un fatum, l’identité de Pessoa regarde sa vie défilée sans intervenir « J’assiste à mon propre paysage […] je lis, mon être, comme les pages d’un livre. ». Sa fatalité est appuyé sur les vers 19 à 20 où l’auteur dit « J’oublie le passé », son passé qui est sa vie d’avant en étant Fernando Pessoa, il s’oublie lui-même. Ainsi, avec ses multiples identités, l’auteur se laisse contrôler par ses hétéronymes puisqu’il n’arrive plus à être Pessoa, il n’a plus de libre arbitre, d’identité propre ou d’esprit.
Dans ses trois derniers vers, après sa recherche d’identité puis sa fatalité, l’auteur s’interroge à nouveau sur son identité cette fois-ci à travers un exemple de ce qu’il a vécu. Dans le vers 21 à 23, le poète ne sent plus son être, ne sait plus si c’est lui qui pense ou écrit à certain instant « Je note sur la marge des pages lues […] Je relis et je me dis « est-ce moi ? » » cette phrase symbolise sa vie courante où il n’arrive pas à ce reconnaître. Enfin le dernier vers tiré comme une conclusion par l’auteur « Dieu le sait, car il l’a écrit » peut être interpréter de différente façon. En effet, le « Dieu » dont il parle peut être compris comme un dieu d’une croyance auquel croit Pessoa. Cependant si l’on considère que Dieu est l’être tout puissant qui contrôle tout, cela signifierait que l’identité qui contrôle Pessoa est Dieu et que lui seul peut savoir s’il écrit les mots de Pessoa. Cette conclusion par l’auteur réunit toutes les idées du poème, il ne contrôle plus son corps, l’auteur n’est plus Pessoa.
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