Extrait d'anthologie Alphonse de Lamartine
Dissertation : Extrait d'anthologie Alphonse de Lamartine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Liliana Sicoe • 13 Mai 2016 • Dissertation • 4 997 Mots (20 Pages) • 1 025 Vues
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Extrait d’anthologie Alphonse de Lamartine 2014-2015 Sicoe Liliana Cours de français-Mme Henet |
Sommaire :
- Biographie d’Alphonse de Lamartine
- Présentation ;
- Enfance ;
- Ecrivain ;
- Engagement politique ;
- Fin de vie ;
- Œuvres principales.
- Poèmes
- Le Lac ;
- Une larme, ou Consolation ;
- Contre la peine de mort.
- Analyse du poème : Le Lac
- Justification du tableau
- Présentation des caractéristiques de l’écriture d’Alphonse de Lamartine
- Bibliographie
- Biographie – Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)
Présentation :
Alphonse de Lamartine est un écrivain (poète, romancier, dramaturge et prosateur), ainsi qu’un homme politique. Il est l’une des figures emblématiques du Romantisme en France, d’ailleurs son premier recueil « Les Méditations » marque la naissance du lyrisme romantique en France.
Enfance :
Alphonse de Lamartine est né le 21 octobre 1790 à Mâcon dans une famille noble mais sans grande fortune. Il reçoit une éducation chez les Jésuites. Ses parents voulant mettre fin à une aventure sentimentale précoce avec une adolescente, l’envoyèrent en Italie. Il effectue ce voyage accompagné d’Aymond de Virieu (ami d’Alphonse de Lamartine rencontré au collège, mentionné plus tard dans le roman « Graziella »). Il occupe une éphémère fonction militaire auprès de Louis XVIII et par la suite, il revient en Bourgogne.
Écrivain :
En 1820 Alphonse de Lamartine publie son premier recueil « Les Méditations » considéré comme la 1ère manifestation du Romantisme en France. Ce recueil connut un grand succès. En effet, en 1816, Alphonse de Lamartine rencontre Julie Charles (dans les poèmes on lui attribue le nom d’Elvire). Ces poèmes sont le fruit d’un amour passionné et tragique avec sa bien-aimée Julie, qui meurt en 1817, à un an de leur rencontre.
En 1820, il épouse Marianne-Elisa Birch et mène une vie de diplomate en Italie, parallèlement il continue à publier d’autres œuvres : «Les nouvelles méditations », « La mort de Socrate » en 1823 et les « Harmonies poétiques et religieuses » en 1830. En 1832 il part pour un voyage en Orient, voyage durant lequel sa fille Julie meurt. Il écrit alors « Voyage en Orient » qui marque son début en tant que prosateur.
Engagement politique :
En 1830 Alphonse de Lamartine renonce à la diplomatie et entre en politique. Il échoue à la députation et part pour un voyage en Orient.
Il s’oppose au régime de Louis-Philippe et il passe du royalisme au républicanisme. En 1833 Alphonse de Lamartine est élu député et il le restera jusqu’en 1851.
Alphonse de Lamartine a un rôle très important dans la Révolution de 1848 car il proclame la Seconde République et prône un système de séparation des pouvoirs.
Sa carrière politique connut la fin lors de l’échec aux élections présidentielles face à Louis Napoléon Bonaparte.
Fin de vie :
Vers la fin de sa vie, Alphonse de Lamartine est très endetté, il vend peu à peu tous ses biens, notamment Milly (château- sa maison natale) en 1860. L’écriture est plutôt motivée par le besoin d’argent que par l’inspiration. Il écrit quelques récits autobiographiques idéalisés.
Il meurt le 28 février 1869 à Paris.
Ses œuvres principales :
Recueils poétiques
- Méditations poétiques (1820)- « Le Lac » est le poème le plus connu de ce recueil ;
- Harmonies poétiques et religieuses (1830) ;
Récit de voyage
- Voyage en Orient (1835) ;
Essai
- Histoire des Girondins (1847) ;
Récits autobiographiques
- Raphael (1849) ;
- Graziella (1851).
- Poèmes
Le Lac
Le Lac est le 10ème poème du recueil : « Les Méditations » qui est le recueil le plus célèbre de l’œuvre d’Alphonse de Lamartine. Dans ce poème, Alphonse de Lamartine se souvient douloureusement de sa femme aimée qui est morte, le Lac et la nature ont été témoin de leur amour, le poète nous fait part de ses sentiments, de son impuissance face à la fuite du temps.
- Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
Dans la nuit éternelle emportés sans retour,[pic 2]
Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
Jeter l'ancre un seul jour ?
- Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
Où tu la vis s'asseoir !
- Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés, Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes[pic 3][pic 4]
Sur ses pieds adorés.
- Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.
- Tout à coup des accents inconnus à la terre
Du rivage charmé frappèrent les échos ;
Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
Laissa tomber ces mots :
- " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
Suspendez votre cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
- " Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
Coulez, coulez pour eux ;
Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
Oubliez les heureux.
- " Mais je demande en vain quelques moments encore,
Le temps m'échappe et fuit ;
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
Va dissiper la nuit.
- " Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
Hâtons-nous, jouissons !
L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
...