Eugénie Grandet

BALZAC,EUGENIE GRANDET,1833

PREMIER MOUVEMENT LIGNE 1 A 9

-La servante de Grandet est introduit par une périphrase «La Grande Nanon» le choix de la  majuscules met en avant sa grande taille qui est évoquée avec une précision qui témoigne du réalisme balzacien «haute de cinq pieds huit pouces»(l.3).L’emploie du déterminant «la» donne un statut d’équivoque d’objet à Annonce statut est renforcée  par l’attribut dépréciatif «créature»(l.1)qui annonce une nature ambivalente.

-Un aspect du caractère de la servante est présentée «capable d’accepter le despotismes de son maître»(l.1)qui souligne une soumission docile/un rapport féodal.Cet aspect est renforcée par l’expression «appartenait à Grandet depuis trente-cinq ans»(l.3)qui l’apparente à la propriété du tonnelier;permet au lecteur de situer l’age de Nanon  dans le récit en renforçant le pathétique.

-une focalisation interne rapporte le point de vue des habitants de Saumur et évoque son statut de servante jalousée,par un superlatif relatif de supériorité «passait pour une des plus riches servante»(l.4) et son statut misérable,évoquée par son pauvre salaire dans la proposition de concession «Quoiqu’elles n’eut que soixante livres de gages»suggère le mimétisme qu’exerce Grandet sur elle.Le registre réalisme est mis en évidence ici par la précision des chiffres «soixante,quatre mille» et l’évocation de la pratique spéculative du viager.

-Le thème de l’argent ,est introduit,par l’évocation de la jalousie des gens de sa propre condition «chaque servante»(l.9),à travers une représentation faussée de sa fortune «parut gigantesque»qui montre les sacrifices fait pour l’obtenir «dur servage»(l.7) ou «pauvre sexagénaire»(l.7) évoque son age avancé et s’ajoute au pathétiques de sa condition.

DEUXIÈME MOUVEMENT (ligne 9 à 19)

-Par une longue analepse narrative le récit évoque le terrible passé de Nanon ,dans laquelle il intègre des éléments de son portraits physique et morale.La périphrase «pauvre fille»(l.9) est polysémique car cela désigne soit,sa situation sociale sans emploie «elle n’avait pu se plaçait chez personnes» mais également sa laideur pitoyable de son physique qui est la cause de sa misérable condition,dans la proposition subordonnée «tant sa figure semblait repoussante»(l.10).Une périphrase dépréciatif l’associe à un soldat de l’Empire «sa figure[...]de la garde»(l.11) et souligne sa virilité exceptionnelle.

-L’incendie de la ferme ou elle «gardait les vaches»(l.12) est la cause de la perte de son emploie d’ouvrière agricole,qui l’amena à Saumur, ici le passe simple est comme un évènement déclencheur d’une nouvelle vie «elle vint à Saumur»(l.12).Son «courage»(l.13) ou sa vertu est associée à l’adjectif «robuste» constitue une monstrueuse virilité,comme si son corps formait son esprit(métonymie).La subordonnée «qui ne se refuse à rien»(l.13) suggère l’absence même du libre arbitre du personnage.

-On décrit Nanon du point de vue de Grandet, «il avisa cette fille rebutée»(l.14);l’arrivée de Nanon coïncide avec l’envie de Grandet de «se marier»(l.13).On peut observer tout d’abord l’indéniable attirance pour la jeune fille avant de comprendre le profit qu’il pourra en tirer,compte tenu ses capacités physiques,comme le dit l’expression «Juge de la force corporelle en sa qualité de tonnelier»(l.15)

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