Etude d'une oeuvre : Juste la fin du monde de Lagarce

Étude d’une œuvre intégrale

Jean-Luc Lagarce – Juste la fin du monde (1990)

• I- Contexte

• II- Une pièce autobiographique

• III- Structure de la pièce et modernité

I- Contexte

En 1988, Lagarce apprend qu’il est malade et décide donc de publier Juste la fin du monde en 1990.

Est-ce une pièce autobiographique ? À aucun moment la maladie n’est mentionnée, on l’ignore. L’auteur souffre du sida, maladie sexuellement transmissible par le sang, etc. En 90, le sida était considéré comme la maladie des homosexuels et drogués. La maladie n’est pas le sujet de la pièce !

L’homosexualité n’est pas mentionnée mais on le comprend par les paroles de Catherine et à propos de son fils.

II- Une pièce autobiographique

La pièce s’apparente plutôt à une autofiction → réécriture de sa propre vie mais avec des événements changés).

→ Similitudes entre Lagarce et Louis = écrivain, jeune condamné, meurt en 95

→ Différences = le père de Lagarce a survécu contrairement à celui de Louis

En ajoutant l’absence du père, l’auteur donne une dimension tragique à son œuvre, car il produit un déséquilibre dans la structure familiale. En ajoutant le personnage de Catherine, il accentue le trait de ce déséquilibre → deux hommes, Antoine et Louis ; trois femmes, Catherine, la mère et Suzanne. Cela permet à Lagarce de créer des rivalités et conflits entre les deux frères, le retour de Louis rompt l’équilibre de la famille habituée à son absence.

Comme on a un doute sur la situation de Louis, nous sommes obligés d’interprété en fonction de la mise en scène et de nous rappeler qu’un acteur incarne Louis.

III- Structure de la pièce et modernité

La pièce n’est pas classique, pas d’actes, pas de tableaux.

• Prologue
• 2 parties séparées par un intermède, composées de scènes
• Épilogue

→ Nombreux monologues ou/et soliloques (le personnage semble se parler à lui même mais il peut y avoir d’autres personnages sur scène)

→ Scènes de longueurs inégales

Du pdv du sens, on assiste à des ruptures, ce qi rend la lecture difficile → modernité

L’écriture de Lagarce est très particulière, on ignore s’il s’agit de vers ou non.

→ Nombreuses répétitions, retours à la ligne, structure des phrases est difficile à lire

Par contre, le prologue, l’intermède et l’épilogue sont caractéristiques du théâtre de l’antiquité.

L’œuvre de Lagarce s’inspire de la tradition théâtrale tout en créant de la modernité.

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