En quoi Germinal peut définir l’esthétique naturaliste de Zola ?
Commentaire d'oeuvre : En quoi Germinal peut définir l’esthétique naturaliste de Zola ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar EVA AMYOT • 28 Septembre 2019 • Commentaire d'oeuvre • 2 241 Mots (9 Pages) • 3 254 Vues
FRANÇAIS DISSERTATION RÉDIGÉE
En quoi Germinal peut définir l’esthétique naturaliste de Zola ?
Germinal est une oeuvre littéraire de Zola, publiée en 1885. Il est le treizième roman de la série romanesque des Rougon-Macquart qui dépeint la société française sous le Second Empire. Dans ce roman, Zola détaille les conditions de vie très difficiles des mineurs dans le Nord de la France. Le titre de cette oeuvre fait référence au printemps et la germination, celle des ouvriers luttant pour une meilleure vie dans une violente révolte. Zola est le chef de file du naturalisme, mouvement littéraire qu’il crée et privilégie le réalisme, l’aspect scientifique sans pour autant oublier une écriture artiste dans ses écrits. Ainsi, il a sa propre vision de l’écriture. Dès lors, nous pouvons nous demander par quels aspect ce livre correspondent à l’esthétique naturaliste de Zola. Pour répondre à cette question, nous pouvons d’abord nous intéresser au réalisme de l’oeuvre. Puis, il convient d’observer plus en détail l’aspect scientifique du roman. Pour finir, il est nécessaire d’aborder la forte présence d’une écriture artiste.
Le réalisme du roman de Zola est frappant. On peut le constater avec l’important travail de documentation du naturaliste, la vraisemblance des personnages, l’environnement détaillé et le style d’écriture qui laisse place à des termes techniques.
En effet, Émile Zola, avant de commencer l’écriture de Germinal, a réalisé un travail de documentation préalable très riche sur l’environnement où il fait vivre ses personnages. Il n’effectue pas réellement un travail de journaliste car il observe en vue de l’histoire qu’il souhaite créer. Ainsi, pour décrire le monde minier avec le plus de réalisme possible, il se documente dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, alors que commence la grève des mineurs. Il parcourt les corons et descend dans une fosse. Il interroge les mineurs, porions et ingénieurs sur leur vie quotidienne.De plus, l’affrontement terrible opposant les mineurs de Montsou à l’armée où des mineurs dont le Maheu trouvent la mort est inspiré de réelles fusillades, celles d’Aubin et de La Ricamarie dont les bilans sont quasiment identiques.Le décor dans lequel progressent les personnages est donc étudié pour être le plus réaliste possibles et Zola fait en sorte que l’action soit la plus vraisemblable possible.
De plus, le caractère des différents personnages est étudié de manière à ce qu'il soit le plus réaliste. Ils sont ordinaires voire médiocres, vraisemblables ou vrais. Le récit réaliste ne peint pas des héros. Ainsi, on peut dire que le personnage principal, Etienne Lantier, n’a pas l’étoffe d’un héros, son ambition, ses rêves de bourgeois, son amour propre entachent sa volonté d’aider et son désir de justice sociale. Cependant, on peut dire qu’il acquiert le statut de héros révolutionnaire en partant à la fin du livre, porteur d’espoir pour une future révolution minière. De plus, en tant que personnage ordinaire, nous pourrions citer le Maheu, mineur ordinaire qui travaille dur pour nourrir sa famille et qui meurt dans la fusillade. La vraisemblance des personnages contribue au réalisme de l’histoire dont les détails sont frappant.
En effet, Zola nous offre un portrait réaliste de la situation misérable des ouvriers en s’appuyant sur sa documentation. On a une véritable énumération de petits détails qui renforce une illusion réaliste. Par exemple, on nous donne le nombre de mètres exact des différents accrochages. Ces détails permettent au lecteur de visualiser plus facilement la scène décrite. Zola veut donc nous montre l’atmophère réelle de la mine. D’ailleurs, le point de vue utilisé qui est celui d’Etienne nous permet d’imaginer sa première expérience des mines. L’auteur nous fait ainsi ressentir le sentiment d’impuissance par rapport à la mine qui est comme un monstre. La documentation de Zola rend la description très approfondie. Le centre minier de Montsou n'a jamais existé mais Zola le situe de façon très précise, dans le nord de la France, à dix kilomètres de Marchiennes.Le décor semble très réel : nous savons par exemple que le protagoniste est à « deux kilomètres de Montsou » lorsqu’il tourne sur la gauche. La saison et même l’heure sont également données de manière assez précise. Le « vent de mars » nous renseigne sur la période de l’année, de même que « le froid » qui indique l’hiver.
De surcroit, les détails apporté par le narrateur sont complétés par l'évocation des choses concrètes à l'aide de termes précis. On a également des dialogues sans doute inspirés des conversation de l’auteur avec les ouvriers qui permettent de retranscrire au mieux la réalité. Le narrateur a recourt à des termes techniques pour décrire le départ des mineurs. Le lecteur peut ainsi avoir un aperçu réaliste des conditions de travail très difficiles des mineurs dans la fosse où ils doivent supporter la chaleur alors qu’ils effectuent un travail déjà très fatiguant. De plus, Zola donne l’impression au lecteurs de presque vivre eux-mêmes les péripéties. L’histoire est développée de manière suggestive dans ce but.
En s’inspirant des thèses de Claude Bernard dans l’Introduction à la médecine expérimentale, Zola veut utiliser son travail d’écriture comme outil pour analyser les actions humaines comme un scientifique. Il se place donc comme un expérimentateur et non comme un observateur dans le but d’écrire Germinal.
Dans ce roman comme dans ses autres oeuvres, Zola veut établir le déterminisme, suivant lequel les actions humaines, sont liées et déterminées par des événements antérieurs. Cette théorie est ne des thèses principales du naturalisme.On peut parler des des paroles d’Etienne qui explique que les conditions des mineurs sont injustes. Ces paroles vont par exemple avoir des conséquence sur Constance Maheu d’abord très prudente et calme qui se rend progressivement compte de la condition des mineurs et qui finit par diriger l’insurrection.Le cas de Souvarine est aussi un exemple, il croit en la théorie du nihilisme à cause de son expérience et cause la catastrophe final où de nombreux mineurs trouvent la mort. Zola a confiance dans la compréhension future des actions de l’Homme, il pensant d’ailleurs que celles-ci sont produites par les influence de l’hérédité et du milieu.
Pour Zola, le personnage devient un prétexte pour valider des théories scientifiques. Il souhaitait
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