Déja la nuit en son parc / Joachim Du Bellay
Commentaire de texte : Déja la nuit en son parc / Joachim Du Bellay. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lolopiolu • 12 Mars 2022 • Commentaire de texte • 1 015 Mots (5 Pages) • 915 Vues
Français : Reprise du DST
Joachim Du Bellay est un poète de la Renaissance, il fait partie, tout comme Ronsard du mouvement littéraire de la Pléiade (groupe de sept poètes faisant référence à une constellation qui représente les sept poètes). Il écrit le poème « Déjà la nuit en son parc… », tiré du recueil l’Olive, paru en 1550. Ce poème est un sonnet puisqu’il est composé de deux quatrains et deux tercets en décasyllabe. Il évoque des thèmes du lyrisme comme la nature, la femme ou l’antiquité, qui est au centre des œuvres de la Pléiade. Du Bellay compare la beauté du levé du jour à celle de la femme. En quoi ce poème appartient au registre lyrique ? Nous parlerons tout d’abord des sentiments du poète, puis de la présence du carpe diem.
Nous verrons dans cette première partie les sentiments du poète avec l’importance de la nature, le lien entre la femme et la nature, puis enfin la relation entre la femme et Du Bellay.
Dans le poème, on peut voir que la nature tient une place très importante. En effet, toute l’action se déroule en extérieur « cavernes » (v.3) dans le premier quatrain ou dans le dernier tercet « l’indique orient » (v.14). De plus, l’auteur se désigne dans le vers 14 par « l’Angevin », qui sont les habitants d’Anjou, sa région d’origine. Par ce processus, le poète conserve son humanité mais perd son nom, le rapprochant de la nature. Cette dernière est ensuite mise en valeur par des adjectifs qualificatifs « verte rive » (v.10), « étoiles vagabondes » (v.3). On peut également observer la présence de métaphores comme « perlettes rondes » (v.7) qui correspond aux perles de la rosée. Enfin, il y a une personnification du « jour honteux » (v.13), qui met la nature dans la même position que l’homme et renforce sa place importante dans le poème.
Au cours du poème, l’auteur fait de nombreuses liaisons entre la femme et la nature les mettant en relation. Dans le vers 11, il y a une métaphore où le poète compare la femme à une « nymphe », une créature mythologique réputée pour être d’une incroyable beauté. Leurs particularités sont qu’elles ne sont ni déesses ni humaines, elles n’ont aucun pouvoirs et viennent de la Grèce antique. Les nymphes viennent soit des rivières ou des forêts, elles ont donc pour but de protéger la nature. De plus, il y a une personnification « ciel aux indes rougissait » (v.5). Enfin, il y a une rime avec « rougissait » (v.5) et « enrichissait » (v.8), tous le deux sont personnifiés, cela renforce donc l’élévation de la nature à la femme et la mise au même niveau de la femme et de la nature.
Ce poème aborde également l’amour que porte le poète pour la femme. En effet il la met en exergue en la comparant à une « nymphe » (v.11), ou encore en la comparant avec l’aube « cette nouvelle Aurore » (v.12), synonyme de beauté et de fraîcheur mettant en avant la beauté extérieur de la femme. Cette comparaison avec l’aurore est également synonyme de renouveau, le jour qui se lève et donc une relation naissante. Cette théorie est renforcée avec la personnification de la nature « rougissait » (v.5), le rougissement étant le signe d’un début de relation et montrant alors l’existence de sentiments entre le poète et la femme. Au vers 11, « Ô fleuve mien ! » avant de comparer la femme à la nymphe. Cela renforce le sentiment que la femme appartient à l’homme propre aux relations de l’époque.
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