Dossier Gargantua

DISSERTATION GRAGANTUA

I)Rabelais et l’éducation humaniste

A)L’importance de la culture antique

Il y a eu l’émigration des intellectuels grecs en 1453 en Italie ce qui leur a permis de faire leur renaissance (il Rinascimento) et de redécouvrir la culture antique. Suite aux guerres d’Italie gagnées par les français, la France va à son tour faire sa renaissance, cela aura une influence sur la culture française. C’est pour cela que le roman contient des références antiques en surabondance : Strabon, Socrate, Platon, Homère…

B)L’importance du corps

Les humanistes ne méprisent pas le corps, au contraire, ils disent « mens sana in corpore sano ». Donc G va devoir apprendre à respecter son corps. Tout d’abord, au niveau de l’alimentation, ils discutent des vertus de chacun des aliments apportés à table. Ils mangent également de la nourriture très variée. Enfin, on lui apprend qu’il ne faut pas se gaver et manger le strict nécessaire. Ensuite, au niveau de la propreté, G n’est plus considéré comme un animal, avec P, il apprend la propreté. Ainsi, il se lave souvent avec de l’eau claire, change de vêtements et s’essuie pour enlever la sueur. Enfin, le sport tient une place importante car c’est bon pour la santé. En effet, un prince doit être en forme physiquement pour défendre son royaume. Par exemple, G apprend l’équitation, le maniement de nombreuses armes, la natation, la navigation…

C)Les matières étudiées à G

Ponocrates donne des valeurs spirituelles à G, la prière et l’adoration de Dieu font partie de son emploi du temps. Il lui enseigne aussi l’astronomie et la médecine, les matières scientifiques comme l’arithmétique, la géométrie et la musique. Mais il lui instruit aussi de notions de botanique, de philosophie, littérature, histoire de l’Antiquité.

D) La pédagogie humaniste de Ponocrates

Ponocrates change les fréquentations de G. Désormais, G fréquente des gens savants. De plus, G doit se lever tôt pour ne rater aucune minute de sa journée. Il fait plusieurs choses en même temps.. Il argumente, lit, écrit, apprend de manière ludique et s’autorise parfois une pause nécessaire. Par conséquent, cette éducation stricte mais diversifiée fait merveille à G.

E)Critiques de Rabelais

Rabelais critique tout d’abord les sophistes du début jusqu’à la fin du roman. Il critique également les mauvais collèges où les élèves sont maltraités, comme le collège de Montaigu. Ainsi, Rabelais veut montrer qu’un élève terrorisé ne peut pas apprendre dans de bonnes conditions.

II)Rabelais et la politique

Dans ce roman, les guerres picrocholines vont donner l’occasion à Rabelais de développer quelques réflexions humanistes sur les notions de guerre juste et injuste, de bon et de mauvais prince.

A)Le motif de la guerre

Rabelais critique les motifs de guerres ridicules et absurdes. Ainsi, dans G, quelques fouaciers de Picrochole se déplacent avec des charrettes remplie de fouaces. Des bergers de Grandgousier leur demandent avec gentillesse de leur en vendre, mais les fouaciers leur répondent très agressivement. Frogier leur répond calmement et essaie de résoudre ce conflit mais Marquet le fouette. Pour se défendre, le berger assomme le fouacier. Les autres bergers viennent agresser les fouaciers en entendant les cris. Marquet s’en va raconter cette histoire à Picrochole qui déclenche immédiatement la guerre à Grandgousier. On voit que Picrochole est prêt à se saisir de n’importe quel prétexte pour entrer en guerre.

B)Picrochole, l’archétype du mauvais prince

Picrochole entre en guerre seulement sur les témoignages de ses fouaciers, sans entendre celui des bergers. Picrochole est donc un personnage bête et de mauvaise foi. Grandgousier envoie des ambassadeurs pour négocier la guerre mais il ne les écoute pas. Il les fait parler devant les portes pour montrer sa supériorité mais refuse de les voir en face-à-face, il accepte seulement les cadeaux de Grandgousier.

Picrochole choisit mal ses conseillers. Ainsi, T ment à Picrochole sur le discours des ambassadeurs de Grandgousier. Par exemple, il raconte que les présents de Grandgousier avaient été envoyés par lâcheté. Il lui conseille également de continuer à préparer la guerre. Les autres conseillers cherchent seulement à flatter Picrochole. En effet, ils tiennent des discours délirants sur les futurs conquêtes de Picrochole.

Picrochole évite de déclarer la guerre pour prendre le pays en surprise. Mais ses armées n’ont aucun code d’honneur, ils pillent et massacrent tout sur leur passage y compris les paysans. Rabelais nous montre ainsi les conséquences de la guerre : le peuple est la victime principale. Le pillage connote la désorganisation, les soldats font ce qu’ils veulent, s’éparpillent dans les villages et pillent pour leur compte personnel. Rabelais nous donne ici une leçon : dans une guerre, la clé du succès est la discipline.

C)Conduite de Grandgousier, en tant qu’archétype du bon roi

Ce n’est pas un roi agressif, il ne cherche pas à conquérir les autres royaumes et s’efforce d’entretenir de bonne relations avec eux. Il traite aussi très bien ses sujets car c’est grâce à eux qu’il peut manger. Il fait tout pour éviter la guerre. En effet, il envoie d’abord des ambassadeurs car avant d’attaquer et de tuer, il préfère les pourparlers qui est typiquement humaniste : la parole et l’intelligence sont supérieures à l’agressivité et à la sauvagerie. Mais Grandgousier est obligé de faire la guerre pour défendre son peuple. Il souhaite qu’il y ait le moins d’effusions de sang possibles. Pour cela, il utilise des stratégies comme éviter d’attaquer frontalement.

D)Gargantua en tant que chef de guerre

Au lieu de foncer dans une guerre, il préfère prendre conseil auprès de Ponocrates qui lui sera un bon conseiller. Celui-ci qu’ils pourraient envoyer des éclaireurs pour explorer la région. Ainsi, ils pourraient évaluer les forces adverses et utiliser la stratégie la plus adaptée. Les troupes de G gagnent. Il interroge Touquedillon qui est désormais son prisonnier. Celui-ci explique les motivations de P et G lui donne une leçon de sagesse sur la guerre. Il le traite bien pour s’en faire un allié et éviter une autre guerre. En effet, les périodes de l’après-guerre sont toujours très délicates. Les dirigeants doivent faire attention pour éviter une logique de vengeance de la part des ennemis et donc une future guerre. Par conséquent, G les traite bien et ne les humilie pas : l’ennemi peut devenir un allié si on l’a bien traité. Quant aux fouaciers, au lieu de les exécuter, G les condamne à travailler dans une imprimerie.

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