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Dissertation de français : Afin d’être un bon héros romanesque, celui-ci doit-il être dénué de toute réalité ?

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Par   •  31 Décembre 2018  •  Dissertation  •  1 782 Mots (8 Pages)  •  717 Vues

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Le roman est par définition un récit fictif. Ainsi, le personnage étant au centre de l'histoire l'est tout autant. Des écrivains, tel que Jean Giono, ont alors une vision de ce héros comme étant un être intégralement faux, avec lequel il est inconcevable de trouver des similitudes avec la vie réelle, et ce à tout point de vue. Toutefois, cette image est relativement restreinte, si cela n'est guère erronée. En effet, un héros ne peut-il pas être distinct du lecteur et pourtant posséder certains de ses attributs ? Ou bien être le reflet même de ce dernier ?

De ce fait, le personnage de roman est-il nécessairement dénué de réalité ?

Nous montrerons alors dans une première partie que le personnage romanesque appartient bel et bien à la fiction. Enfin, nous verrons que malgré cela, le héros ne peut être entièrement basé sur des faits que nous pouvons qualifier d'irréels.

Le personnage de roman est un individu fictif. En effet, le plus souvent il s'agit d'un héros combattant « béni » des dieux, ou bien il peut tout bonnement s'agir d'un être aux vertus exceptionnelles.

Ainsi, un grand nombre d'entre eux sont définis comme étant forts et courageux. Nous pouvons par exemple citer Nihal, l'héroïne du livre nommé Chroniques du monde émergé. Cette dernière malgré l'extermination de sa race, étant celle des demi-elfes, et la mort de son père adoptif, elle poursuit son rêve de devenir chevalier du dragon et ceux même si elle doit faire face à divers obstacles. Étant une femme, entrer dans l'armée ne fut point chose aisée. Elle dut surmonter des épreuves des plus difficiles dont celle de battre consécutivement cinq des meilleurs chevaliers du dragon. Elle réussit néanmoins cette épreuve avec brio puisqu'elle parvient à les vaincre, eux dont la force et les techniques sont époustouflantes. Cette exploit lui permettant d'accéder à son rêve a uniquement été rendu possible grâce à sa force accompagnée de son courage. Dans la suite du roman, elle retrouve l'assassin de sa race. Néanmoins, afin de le vaincre elle a été dans l'obligation de partir à la recherche de certaines pierres magiques qui une fois réunies lui confèrent une force sans équivoque, au prix de sa vie. Cependant, ces pierres se situent dans des sanctuaires protégés par des dieux. Il lui faut alors faire preuve de courage et de force aussi bien pour récupérer ces pierres que pour user de la puissance que lui conféreront ces dernières en se sacrifiant. Dans un autre registre, le père, du roman intitulé La Route, fournit un bon exemple du héro courageux. En effet, ce dernier est prêt à tuer un individu dans l'optique de survivre et de protéger son fils. Toutefois afin d'accomplir cette tâche, il doit être courageux et faire preuve de sang froid.

Ils peuvent aussi disposer d'aptitudes remarquables dans le domaine intellectuel. M.B..., issu du roman intitulé Le joueur d'échec, est fait prisonnier par la gestapo et, en conséquence, est emprisonné dans un hôtel. Au sein de ce dernier, outre le fait qu'il doit faire face à des conditions de vie déplorables, il essaye tant bien que mal lors des interrogatoires de répondre aux diverses questions posées sans pour autant délivrer des informations pouvant compromettre ses associés. En effet, étant donné que cet individu fait preuve d'intelligence et d'ingéniosité, il parvient à ne pas révéler d'informations compromettantes, tout en tenant compte du fait qu'il ignore quelles informations détient d'ors et déjà son interlocuteur et celles qu'il lui sont manquantes. Nous pouvons également prendre l'exemple de Sherlock Holmes, du roman du même nom, correspondant parfaitement à cette catégorie. Ce dernier est capable d'arrêter les criminels les plus recherchés ainsi que dangereux, avec pour seul outil son intelligence et qui plus est, avec une facilité déconcertante pour certaines affaires.

Ils peuvent également posséder des qualités plus que louables telle que la générosité. Le fils, étant originaire du roman nommé La Route, malgré le monde dévasté suite à une catastrophe naturelle dans lequel il tente de survivre avec son père, il n'eut pas hésité à donner de la nourriture à un vieil homme étant seul et sans vivres. Il est vrai que cela n'est guère un acte des plus impressionnant lorsque nous ignorons que dans ce monde avoir ne serait-ce qu'un peu de ressources est fort difficile. De ce fait, partager ce peu de nourriture dans de telles conditions est fort généreux.

Puisqu'il s'agit d'une fiction, le héros peut quelque fois posséder des pouvoirs. Dans Les archives de Roshar, l'un des quatre héros nommé Kaladin est en mesure d'augmenter ses capacités physiques d'une part et d'autre part de réaliser ce qui est désigné par le terme d' « attache » modifiant l'action de la gravité en absorbant de la « Fulgiflamme » (étant une énergie). Ce dernier est ainsi en mesure de fixer un ennemi au plafond ou bien plus simplement de marcher sur les murs. Shallan, issu du même roman, est quant à elle capable de transformer la matière. Elle changea alors entre autres le bois constituant un navire en eau. Ultérieurement, elle modifia également son apparence en réalisant une illusion reposant sur le tissage de la flamme.

Ces individus sont tous dotés de vertus très nobles, représentant ainsi un être idéal, et occasionnellement possèdent des pouvoirs surnaturels. Néanmoins, ce qui est idyllique et fantastique est opposé au réel.

Cependant, le héros n'en reste pas moins lié au réel. En effet, selon Honoré de Balzac (dans la préface du roman Le Cabinet des Antiques), les personnages romanesques « qui ne se rattachent de près ou de loin à aucune réalité, sont mort-nés ; tandis que ceux qui reposent sur des faits observés, étendus, pris à la vie réelle, obtiennent les honneurs de la longévité ». Ainsi, « de tels personnages sont en quelque sorte les fantômes de nos vœux, la réalisation de nos

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