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Dissertation citation Hartung

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Par   •  5 Novembre 2015  •  Dissertation  •  1 645 Mots (7 Pages)  •  1 121 Vues

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MODELE DE DISSERTATION

« La croyance au progrès est une illusion typique de l'homme "économique". »

John Hartung, scientifique contemporain

Tiré de mon sommeil par la sonnerie de mon réveil, je me lève, prends ma douche, enclenche ma machine à café, puis, mon petit déjeuner terminé, je quitte mon domicile et je rejoins mon lieu de travail en quelques minutes grâce au métro : voilà un début de journée typique de l’homme occidental moyen qui baigne dans ce que beaucoup considèrent comme le progrès mais certainement pas pour l’auteur de l’affirmation ci-dessus.

En effet, le progrès, considéré comme une véritable religion par certains -le terme de croyance n'est pas innocent- apparaît, aux yeux de Hartung, comme une illusion. Cette dernière caractérise la mentalité et le comportement d'un homme particulier qu'il appelle "économique": qu'entend-il par là? Manifestement, et l'adjectif économique nous l'indique, c'est un individu qui place l'économie au premier plan, qui estime qu'elle constitue le moteur de nos sociétés, l'élément primordial sans lequel le progrès ne serait tout simplement pas possible.

Toutefois l’on peut se demander si la remise en question du progrès

par Hartung ne va pas plus loin et se fonde sur la permanence d’une nature humaine qui, par définition ne peut “ progresser “ On peut également se poser la question de savoir si cette illusion se limite vraiment à l’homme économique. Pour aborder ces points essentiels il ne me semble pas superflu de faire un petit retour en arrière.

Historiquement, c'est à la Renaissance que la notion de progrès fait son apparition dans le langage et les esprits. Au sortir du Moyen âge, la religion perd son monopole de valeur de référence. Elle est battue en brèche par l'humanisme renaissant. Des inventions déterminantes liées au développement du commerce et du capitalisme primitif sortent l'Occident d'une période de très lente évolution voire de stagnation. La croyance en Dieu demeure mais la croyance au progrès ne cesse de gagner du terrain jusqu'à son triomphe quasi absolu au XIX ème siècle avec le scientisme.

Selon Hartung, cette croyance est une illusion dont est victime une grande partie de la population et tout particulièrement les milieux économiques. Ces milieux ont tendance à confondre les moyens et la fin. En effet, si le progrès permet d'améliorer les conditions matérielles des gens, il ne saurait être un but en soi. L'accumulation fantastique de biens de consommation ne peut être sérieusement considérée comme le but à atteindre pour notre société, à moins de limiter notre idéal à un matérialisme étriqué. Ce début de millénaire nous montre à l'envi que cette accumulation est peut-être une source de satisfaction immédiate pour le consommateur, mais surtout une source considérable de problèmes. Prenons l'exemple des déchets. Dans nos sociétés d'abondance, l'industrie ne cesse de mettre sur le marché des produits qui rendent immédiatement obsolètes quantité d'objets encore en parfait état de marche. L'acheteur potentiel, stimulé entre autres par une publicité chaque jour plus présente et plus agressive, va se débarrasser de ce qu'il possédait pour faire l'acquisition du modèle dernier cri. Malheureusement pour la nature, les objets ne sont, pour la plupart, pas biodégradables; ils vont donc s'accumuler sous forme de déchets qu'on tentera tant bien que mal de "gérer" plutôt que de traiter le mal à la racine. Même si les techniques de récupération progressent, le problème ne pourra pas être résolu économiquement. La solution réside dans un changement de mentalité de l'homme, c'est-à-dire de chacun d'entre nous, mais aussi des entreprises. La course au profit ( qui est à la base de l'économie de marché ) empêche toute réflexion globale à long terme; l'accélération et la mondialisation des moyens d'information ne font qu'accentuer cette tendance. L'homme "économique " propose de soigner le mal par le mal, mais il ne fait que repousser à plus tard des changements , des décisions qui ne peuvent être prises dans le cadre de l'économie.

La récente crise financière et économique apporte également de l’eau au moulin de l’auteur. En effet elle prouve que ce modèle de société est dans l’impasse. En effet, il accentue les inégalités sociales et renforce le ressentiment des classes populaires envers les classes aisées. Les chômeurs actuels doivent éprouver des difficultés à voir où réside le progrès !

L'homme "économique" ne se pose pas la question de la qualité de la vie; il réfléchit en termes quantitatifs et il y a une bonne raison à cela: le quantitatif peut se chiffrer, le qualitatif difficilement; or l'économie est basée en grande partie sur les chiffres ( taux de productivité, de croissance, de chômage etc...), il est donc naturel que les milieux économiques cherchent à s'y référer. Pour calculer la richesse matérielle d'un pays, les économistes ont recours au produit national brut. En Europe, les pays qui ont le PNB le plus élevé sont la Suisse et les pays scandinaves. On considère donc ces pays comme à

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