Discours argumentatif sur la peine de mort

Le corpus qui nous est proposé comprend 4 textes portant tous sur la peine de mort . Un premier texte de Beccaria, Des délits et des peines, qui fut considéré dès sa publication en 1764 comme une importante œuvre politique, puis un extrait du Dernier jour d'un condamné de Vicor Hugo , où est traité différents thèmes comme la liberté ou l'absence de liberté et la peine de mort à laquelle il s'opposait. Ensuite un discours nous est proposé de Maurice Barrès qui nous plonge dans la chambre des députés au XXeme siècle et enfin un chanson, Gare au gorille, de Georges Brassens qui se moque cruelement d'un juge qui a condamné un homme à la peine de mort. Nous verrons en quoi les textes de ce corpus appartiennent au genre argumentatif.

Tout les textes ont pour thème la peine de mort.

Le texte 1, 2 et 4 ont pour même thèse la suppression de la peine de mort, contrairement au texte 3 qui est pour un aménagement de l’exécution cachée afin qu'elle ne soit pas un spectacle et qu'elle soit plus terrifiante.

Argumenter, c'est d'abord chercher à agir sur l'autre pour emporter son adhésion. Deux voies s'ouvrent : convaincre l'autre et/ou le persuader. Les textes 1 et 3 ont pour but de convaincre, car les auteurs utilisent une structure logique mise en évidence par des arguments logiques, c'est à dire des arguments qui s'inscrivent dans un raisonnement logique. Nous pouvons le voir dans Des délits et des peines, Beccaria utilise une suite d'arguments logiques pour essayer de convaincre le lecteur, comme nous le montre la ligne 12 « cette idée terrible épouvanterait plus fortement les esprits que la crainte de la mort ». Mais le Discours Maurice Barrès a aussi pour but de convaincre, il essaye de séparer les assassins qui n'ont pas reçu une éducation et des dégénérés qui sont tombés en dehors de l'humanité. Pour les textes 2 et 4, il s'agit de persuader le lecteur. Les auteurs vont jouer sur la sensibilité et les sentiments du destinataire avec le rire et la moquerie dans Gare au gorille de George Brassens. En effet il se moque du juge et essaye de choquer l'auditeur pour avoir son adhésion, ligne 56 « comme le singe, obligé de violer un juge ». Dans Dernier jour d'un condamné Hugo utilise le registre pathétique pour sensibiliser le lecteur.

Un auteur peut argumenter de deux façons différentes :soit avec une argumentation directe comme avec le texte 1 et 3, où l'auteur prend la parole. Beccaria utilise la première personne aux lignes 10 et 11, de même Maurice Barrès utilise la première personne dans son discours.

En opposé les textes 2 et 4 sont de l'argumentation indirecte, Victor Hugo utilise un personnage ( le condamné) pour faire passer son opinion comme Brassens qui utilise lui un gorille comme porte parole. « Gare au gorille ».

Pour reconnaître un texte argumentatif nous devons reconnaître différents types d'arguments, mais certains auteurs utilisent aussi un raisonnement précis. Dans le discours de Maurice Barrès, il utilise des arguments d'autorité, il s'appuie sur une personne qui fait autorité, ici des spécialistes :  « des indications qui nous sont fournies par les hommes de la science... ». Pour le texte 1 et 2, nous retrouvons

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