Devoir français sur Voltaire
Étude de cas : Devoir français sur Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Baboum • 10 Avril 2020 • Étude de cas • 568 Mots (3 Pages) • 498 Vues
DEVOIR 2
Objet d’étude : la question de l’Homme dans les genres de l’argumentation du XVI ème siècle à nos jours.
Voltaire, Traité sur la tolérance, « Prière à Dieu », chapitre 23, 1763.
Lecture analytique.
Ce texte intitulé « Prière à Dieu » est extrait du Traité sur la tolérance que Voltaire a écrit en 1762 suite à l’affaire Jean Calas.
Dans ce passage du Traité, Voltaire commence par s’adresser à Dieu en le priant d’aider les hommes à ne pas perdre leur fraternité , puis il demande à ses frères humains de faire fi de leurs différences qui ne sont finalement que superficielles.
En quoi derrière l’apparence d’une prière adressée à Dieu, se cache en réalité un appel à la fraternité humaine ?
I .Une prière adressée à Dieu.
Dès le titre, Dieu est présent : « Prière à Dieu ».
L’auteur s’adresse directement à lui en l’interpellant à la seconde personne du singulier ; « à toi », « te demander », « tu », « devant toi », « tu sais », « t’aimer » , en utilisant l’adjectif possessif ta : « ta bonté » ainsi que l’impératif : « fais que ».
On retrouve le champs lexical de la supériorité divine :
l’universalité de Dieu : « Dieu de tous les êtres, de tous les mondes et de tous les temps », sa bonté : « à toi qui a tout donné » , sa toute puissance ; « dont les décrets sont immuables et éternels » , sa connaissance absolue « car tu sais ».
Voltaire prie humblement Dieu en utilisant les formules suivantes : ‘s’il est permis », « oser te demander », « daigne regarder ».
Le rythme de ce passage est lent avec de longues phrases ponctuées de points virgules et de virgules. On retrouve également de nombreuses subordonnées, tout cela donne l’impression d’une véritable homélie .
II. L’adresse de Voltaire aux hommes.
La présence de Dieu s’atténue progressivement dans le texte pour laisser place aux hommes.
Voltaire implique ses frères humains vers la moitié du texte en utilisant la première personne du pluriel , s’incluant lui aussi parmi les hommes : « nous nous aidions » ainsi que l’adjectif possessif « nos » , « nos opinions », « notre nature »
Le champs lexical de la violence et du caractère destructeur des hommes apparaît : « haïr », « égorger », « haine », « persécution », « brigandage », « guerre ».
Voltaire exhorte les hommes à cesser de se combattre et à se rappeler leur fraternité ;
« Puissent tous les hommes se souvenir qu’ils sont frères », « Ne nous haïssons pas, ne nous déchirons pas dans le sein de la paix », « nous nous aidions mutuellement », il utilise également l’impératif : « Ne nous déchirons pas » , « ne nous haïssons pas »
On retrouve dans ce passage du Traité de la tolérance, la liberté de Voltaire et l’utilisation de l’ironie : en effet il s’adresse très humblement à Dieu tout en le tutoyant de manière familière.
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