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Devoir de Vacances Français

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Par   •  7 Septembre 2016  •  Cours  •  1 978 Mots (8 Pages)  •  907 Vues

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Devoir de Vacances Français

1ES

MOUSSION, ARTHUR

Sujet 1 : Argumentation

1.     Mensonge, déhonneur 

Je vois bien vos efforts à justifier votre inconstance et reconnaît vos talents à manier les mots. Je serais presque convaincu par vos arguments si je n’y voyais pas tout ce qu’ils cachent de lâcheté et de fausse gloire.

Vous condamnez le faux honneur d’être fidèle, mais c’est bien vous qui vous déshonorez ainsi que vos conquêtes en usant de la flatterie et de la comédie pour corrompre les cœurs dans le simple but de satisfaire vos désirs. Vous tentez de me convaincre que vous êtes un objet des femmes et de la nature, et que vous vous appliquez à faire ce qui est juste, mais le mensonge n’est pas une juste chose.  Car si vous triomphez de la résistance d’une femme, ce n’est pas vous Don Juan qui y parvenez, mais bien vos mensonges. Il n’y a pas de générosité à donner son cœur à une femme pour le reprendre si vite et emporter avec son honneur.

2.     L’amour n’est pas tranquille et constant

Vous parlez d’amour mais je doute que ce sentiment vous soit connu. Ainsi vous confondez le désir indéfiniment naissant de l’amour indéfiniment renaissant. Car si il faut peu d’efforts pour le désir de naître, et encore bien moins pour y céder, permettre à l’amour de renaître chaque matin toujours plus fort demande bien plus que vos ruses et soupirs. Il est bien plus changeant de s’appliquer à entretenir l’amour. Celui ci n’est pas tranquille, contrairement à votre douce routine de rejouer sans relâche la même scène avec une femme différente. Trouver l’amour c’est trouver l’immortalité, par vos choix vous vous soumettez à la finitude. Et c’est bien votre poursuite du désir qui vous fait vous enterrer dans une vie morne et sans altération, ou chaque semaine ressemble à la précédente, ou vous feignez les mêmes sentiments,

utilisez les mêmes duperies, et fuyez du même pas hâté.

3.     Peur de la solitude, d’être laissé à son tour

Votre empressement à fuir, trahit la peur de voir votre conquête vous échapper, que vos mensonges soit révélés et que vous voyiez la passion, que vous avez su un jour éveiller, s’éteindre comme un feu de paille dans les yeux de votre conquête, une fois votre vrai visage révélé. Oui, je crois bien que c’est la peur qui vous rend si inconstant, la peur de n’être que l’homme d’un instant et de ne pouvoir conquérir le cœur d’une femme pour toujours. A vous entendre assimiler l’amour à la mort, il semblerait bien que vous n’ayez jamais eu la fortune d’aimer encore.

4.     Vous n’êtes pas un conquérant

Et puis vous faites un drôle de conquérant. Après avoir fait preuve d’efforts sans bornes et de trésors d’imagination pour séduire l’objet de votre désir, et être parvenu à la conquérir alors quoi ? Vous refusez de vous lier à celle que vous avez séduit, de renoncer au monde pour elle, de n’avoir plus d’yeux pour personne? Un grand conquérant ne délaisse pas un terrain conquis, il le défend avec véhémence contre le moindre envahisseur, en fait son empire et y investit son corps et son âme. Car détrompez vous Don Juan, il n’y a pas de tranquillité en amour. Comme un conquérant, il faut défendre la place obtenue dans le cœur de l’autre chaque minute de chaque jour, afin de tenir éveillée la flemme du premier jour. C’est la le triomphe et le courage d’être fidèle.

Sujet 2 : L’éducation sentimentale

Il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc sur lequel Mme Arnoux, quelques instants plus tôt, s’était assise à coté de voyageurs qu’elle ne remarquait plus. Une forte secousse provoquée par le courant marin la sortit de ses pensées. Elle leva alors la tête et regarda le large quelques instants, comme pour s’amarrer à l’horizon. Elle vit alors Fréderic qui s’éloignait les épaules fléchies. Bien qu’installé non loin d’elle, son large chapeau de paille aux larges rebords ne lui permettait pas de voir le visage de Frédéric. Pourtant, elle ne pouvait se défaire de ce sentiment qui l’avait envahie à la vue de cette silhouette qui semblait attirer tout la lumière du soleil d’automne qui brillait cet après-midi la. Elle distinguait clairement la chemise dont le blanc était passé, négligemment rentrée dans un pantalon de lin marron froissé par les embruns. La vue de ce corps fort et pourtant peu assuré éveillait sa curiosité, mais elle n’osait incliner la tête pour ne rien dévoiler de son émoi. Alors que les rubans roses de son chapeau lui caressaient la nuque aux grés du vent et œuvrant à une broderie, Mme Arnoux se mit à rêver un visage et une vie à ce jeune homme dont elle ne connaissait pas les traits. Les chaussures, abîmées par l’asphalte et le temps, trahissaient son milieu social tandis que la posture à la fois robuste et maladroite permettait à Mme Arnoux de deviner le jeune âge de Frédéric. A ses pensées, Mme Arnoux se piqua le doigt de l’aiguille avec laquelle elle brodait. Rappelée à la réalité par la douleur lancinante qui lui mordait le doigt, Mme Arnoux pensa que c’était la sa peine pour s’être laissée distraite par cet inconnu. Tentant de chasser de son esprit l’empreinte qu’avait déjà laissée Frédéric, Mme Arnoux sentit la tristesse s’enrouler autour de sa gorge et la serrer alors qu’elle constatait que le jeune homme ne se tenait plus la. Elle ne put s’empêcher de repenser à la présence qu’elle avait sentie l’envahir à la vue de cet homme à la taille et carrure imposante. Mme Arnoux pouvait encore sentir son odeur triomphante mêlée de musc et de sel lui caresser le nez en un concert d’odeurs, envahissant son corps de sensations inconnues. Elle se sentit faillir en pensant au mystère irrésolu que resterait ce ténébreux jeune homme pour elle, ainsi elle fixa de nouveau l’horizon, tentant d’y ancrer tout son être afin d’empêcher son chagrin de la faire vaciller. Et alors qu’elle s'efforçait de porter son attention à sa broderie, Mme Arnoux remarqua la danse incertaine mais agile des chaussures abîmées par l’asphalte et le temps alors qu’ils se rapprochaient du banc sur lequel elle était assise. Lorsque la chorégraphie prit fin au pied de son ombrelle, Mme Arnoux sentit la tristesse relâcher son étreinte autour de sa gorge et eut juré que le soleil brilla un peu plus fort. Emportée par la peur qu’il s’en aille de nouveau et l’envie irrésistible d’enfin voir les yeux du jeune homme elle leva les siens en sa direction pendant un court moment. C’est alors qu’elle vit ses yeux illuminés par les rayons du soleil dans lesquels elle se sentie plonger. Elle se noyait dans ses grands yeux d’un bleu vif qui laisser deviner une grande intelligence. Se détachant de ses yeux, elle parcourut le reste de son visage qui reposait sur une mâchoire glabre mais forte qui lui donnait un air viril et masculin. Des mèches de cheveux bruns et ondulés flottaient sur son front bruni par le soleil alors que Mme Arnoux se rêvait à y passer les doigts. Baissant le regard sur ses genoux pour masquer le trouble qui était en train de l’envahir, elle remarqua alors la petite tâche de sang écarlate, tombé de son doigt et trônant sur l’un des pois de sa robe en mousseline, étendard du tumulte que Frédéric avait provoqué en elle. Elle souleva alors une dernière fois les yeux vers lui pour un adieu volé dans le silence alors qu’il affectait d’observer une chaloupe sur la rivière.

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