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Demain dès l'aube

Commentaire de texte : Demain dès l'aube. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  7 Mai 2018  •  Commentaire de texte  •  3 219 Mots (13 Pages)  •  1 334 Vues

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Troudi Rayane                                                                                                                                 2nde12

Commentaire composé sur : « Demain dès l’aube » de Victor Hugo.

Nous sommes au 19ème siècle dans l’âge d’or du romantisme et lyrisme. Victor Hugo un des plus grand personnage historique français, auteur protéiforme, est connu pour ses innombrables œuvres. Née en 1802 et mort en 1885, il écrit de très grandes œuvres tels que les « Misérables » un des romains pilier de la littérature française mais aussi des pièces de théâtres « Hernani », il fût même un acteur en politique (député) mais il est surtout connu comme écrivain et poète. L’objet de notre étude « Demain dès l’aube » du recueil des Contemplations, écrit en 1847 est un poème célèbre notamment pour son style très lyrique où Victor Hugo nous partage ses sentiments après la mort de sa fille Léopoldine, morte noyée, quatre avant durant une promenade en barque.

Ce poème lyrique et mélancolique traite du voyage physique et intérieur de Victor Hugo partit se recueillir sur la tombe de sa fille. Triste et déterminé, il rédige ces trois strophes en nous racontant le chemin qu’il attend pour rejoindre sa fille dont il ne peut se séparer. L’enjeu de notre étude et de répondre à une question commune : Comment Victor Hugo rend-il hommage à sa fille à travers un poème lyrique et mélancolique ?

         Au cours de cette étude, nous aborderons dans un premier temps la dimension lyrique du poème. Dans un second temps nous verrons le voyage sentimental de Victor Hugo et enfin nous traiterons l’évocation de la nature.        

        Tout d’abord, il est nécessaire de rappeler la situation d’énonciation. En effet, le poème est construit sur la base d’un échange entre Victor Hugo et sa fille. Le message porté par l’auteur est celui de l’amour et de l’attachement qu’il exprime envers sa fille. Commençons par le registre littéraire du poème. Le poème de Victor Hugo aborde plusieurs thèmes tels que : Le pathétique « Seul, inconnu, le dos courbé » incarnant l’immense douleur et tristesse dû à la mort sa fille, la mélancolie représentée par l’immensité de la nature et la solitude de Victor Hugo ainsi que son repli sur soi même, sur ses pensées « les yeux fixés sur mes pensées ». Ces thèmes sont tous reliés à un événement commun, la mort sa fille.

Par la suite, nous pouvons étudier la structure du texte. En effet, celui-ci est composé de trois strophes de quatre vers (quatrains), chacun des vers sont des alexandrins (12 syllabes). Les rimes, jouant un rôle fondamental dans la musicalité du poème sont de forme croisées. Le champ lexical typique du poème lyrique évoque la grandeur de la nature « Par la forêt, par la montagne » V3 mais aussi celui de la tristesse et solitude « triste, seul ». Notons aussi la présence du rejet « Je partirai » V2, symbolisant la détermination, l’importance du départ pour rejoindre bien-aimée. Plusieurs anaphores sont présentes dans le premier quatrain tels que « j’irai par la forêt, j’irai par la montagne » et la répétition du pronom « je » renforçant l’insistance de Victor Hugo à accomplir ce voyage seul. Nous étudierons leurs importances plus précisément dans le poème. Plusieurs allitérations en « M » sont présentes, celles-ci incarne l’amour et rime avec le verbe aimer, qui est l’idée principale du poème. Cette figure de style renforce d’autant plus la musicalité du poème. Quant à la ponctuation, les phrases sont toutes déclaratives renforçant l’insistance de ses dires et sa détermination. Tous ces procédés stylistiques rendent le poème dynamique, nous avons l’impression de partagé ce voyage, ce deuil avec Victor Hugo.

        L’un des éléments essentiels du lyrisme, c’est l’expression des sentiments personnels autrement dit « l’expression du moi ». C’est alors que le poème présente deux personnages, Victor Hugo d’un côté et le destinataire (sa fille) de l’autre. En effet, l’énonciation du poème utilise des pronoms personnels tels que « je, mes, moi » et « tu, ta ». Cette utilisation, reflète l’intimité et la simplicité de l’échange, de plus, dans la deuxième strophe, l’utilisation exclusif du pronom « je » manifeste une douleur intime, qui lui est propre et qui ne touche que lui. Victor Hugo va directement à l’essentiel en utilisant le pronom « tu » car celui-ci désigne tout simplement sa fille. Ainsi nous comprenons que l’auteur est prêt à tout pour la rejoindre : « J’irai par la forêt, j’irai par la montagne ». Nous remarquons que Victor Hugo est prêt à braver l’immensité qu’est la nature. En effet, il nous montre sa détermination, le long chemin qui l’attends pour retrouver celle dont il ne peut se séparer. En quelques sortes ce long périple pend l’apparence d’un hommage sous forme de pèlerinage car en fin de poème, il atteint la tombe de sa fille pour se recueillir et commémorer ça mort afin de lui montrer qu’il est toujours là, qu’il ne l’oublie pas.

L’utilisation des verbes aux futurs nous indiques que Victor Hugo dégage une envie de revoir sa fille. Cette envie « imaginaire » prend un caractère obsessionnel puisque sa fille n’est plu. En revanche, l’emploi du futur génère une certaine hâte de la « mort », dans le sens où il espère revoir sa fille dans l’au-delà. La mort étant la seule chose qui le sépare de l’être chère, d’où l’utilisation du champ lexical du temps « Demain, dès l’aube, longtemps » qui symbolise le temps entre la mort de sa fille à la sienne.

        Dès le début du poème, l’utilisation de la métaphore « le jour se lève » représentant l’aube nous indiques une certaine chance. En effet, lui se lève, sous-entendu qu’il est vivant mais sa fille, morte. Cette métaphore témoigne néanmoins de l’amour que Victor Hugo porte pour sa fille malgré l’éloignement « physique » (vivant et morte). « Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées » symbolise l’obsession de la mort de sa fille. Il ne pense qu’à cette mort tragique qui le hante. De plus, nous observons qu’il reste replié sur lui-même en ignorant le paysage extérieur ou en restant très vague dans la description de l’environnement qui l’entourent. Il demeure seul, en proie à la solitude, perdu dans ses pensées.

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