De l'esprit des lois, Montesquieu LECTURE ANALYTIQUE
Analyse sectorielle : De l'esprit des lois, Montesquieu LECTURE ANALYTIQUE. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar giulyam • 19 Janvier 2017 • Analyse sectorielle • 1 041 Mots (5 Pages) • 2 817 Vues
Groupement de textes, la question de l’esclavage au XVIIIe siècle
Lecture Analytique 1
De l’esprit des lois, Montesquieu
INTRODUCTION
Aristocrate, grand voyageur, philosophe, savant, symbole de la curiosité intellectuelle des encyclopédistes, Montesquieu est un auteur qui aura marqué le 18ème siècle, le siècle des lumières.
Ses oeuvres les plus connues sont “Les Lettres persanes” publié en 1721 et “De l’esprit des lois”.
De L’esprit des lois, publié en 1748, est un ouvrage dans lequel Montesquieu montre la diversité des lois, des coutumes, des moeurs, des institutions et des religions. L’esprit des lois est un texte philosophique où l’auteur soutient un certains nombre d’idées à l’aide d’arguments.
Le chapitre V du 15ème livre est un extrait de cet ouvrage et dans lequel Montesquieu y propose une thèse où il détourne ironiquement les arguments esclavagistes.
Nous nous demandons alors quelle est la forces argumentative de ce texte.
Afin de répondre entièrement à cette problématique, nous aborderons deux axes qui s'intéresseront aux arguments puis au procédé d’écriture utilisé par Montesquieu.
_______________________________LECTURE DU TEXTE_________________________________
II. PLAN
A/ La force des arguments
La force de l’absurde
Dès le départ, l'auteur exprime le contraire de sa pensée. La phrase d'introduction avec l'utilisation de la première personne situe Montesquieu non pas du côté des opposants mais du côté des esclavagistes. C'est en adoptant ce point de vue que l'auteur en montre l'absurdité.
L'utilisation d'arguments donc absurdes est une première façon d'attirer la complicité du lecteur qui rit d'arguments stupides.
Mais il y a un deuxième éléments dans le texte : c'est l'utilisation de « on » :
« On ne peut se mettre »
« on ne peut juger »
Ils ont pour effet de rendre le raisonnement objectif , et on a un glissement vers le « nous » à la fin du texte ( L-20 ) qui concrétise encore cette complicité dans la moquerie.
b) La force des arguments en eux mêmes
· Le premier argument traite de politique internationale dans un contexte de guerre et d’exploitation des terres.
· Deuxième argument : argument économique. Les coûts de production sont ici mis en évidence.
· Troisième argument : argument esthétique.
· Quatrième argument : argument théologique.
· Cinquième argument : argument ethnologique (sciences humaines et sociales) concernant certaines coutumes.
· Sixième argument : autre argument ethnologique et génétique à la fois.
· Septième argument : argument ethno-sociologique relatif au comportement des Noirs et à leurs goûts.
· Huitième argument : argument théologique en rapport aux croyances humaines. Il s’agit de l'impossibilité de considérer les Noirs comme des hommes.
· Neuvième argument : argument politique associé à la politique des princes européens signalant leur peu d'intérêt pour le problème de l'esclavage et le statut des Noirs esclaves.
c) Tous les domaines sont abordés
Tous les domaines sont abordés, en effet chaque paragraphe est consacré à un aspect du problème de l'esclavage.
L’observation de ces différents paragraphes révèle la diversité des domaines dans lesquels Montesquieu va chercher ses arguments. Il s'agit de tous les aspects de la vie politique, religieuse, sociale, avec des incursions du côté de l'ethnologie. Cette diversité s'explique
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