De l'esclavage des nègres

De l'esclavage des nègres est  un texte  De L'esprit des lois,  œuvre de Montesquieu , datant de 1748. Montesquieu  né en 1689 et  mort en 1755,  est un penseur politique, moraliste  et philosophe du Siècle des Lumières,  mais aussi un magistrat et un écrivain français.

 Dans extrait du livre XV De L’esprit des lois, Montesquieu prend une position contre l'esclavage.  L’auteur feint de se trouver du côté des défenseurs de l'esclavage. Il propose ainsi en paragraphe bien séparés, neuf  arguments. Cependant une lecture plus attentive permet de distinguer quelques vices de forme dans le raisonnement proposé. Ce texte est très ironique.

Lecture …

Nous pouvons nous demander de quelle façon Montesquieu transforme un faux plaidoyer en réquisitoire. Pour répondre à cette problématique, nous analyserons au cas par cas les  dix paragraphes ainsi que leurs arguments respectifs.

        I)

(lecture du paragraphe) Le texte commence par la condition “Si”.  Cela représente la condition et dément le propos ainsi que le caractère solennel de ce texte. L’emploi de cette conjonction en début de texte donne à ce dernier une structure logique puisque les 9 arguments qui suivent en découlent. L’emploi du pronom personnel “je” montre que l’auteur s’implique et interpelle les contemporains directement. Le pronom personnel nous désigne, quant à lui, les esclavagistes européens et plus particulièrement les Français.

        II) argument de type politico- économique

(lecture du paragraphe) La forme grammaticale de ce paragraphe  tout à fait conforme aux exigences grammaticales expose des propos sont très choquants. En effet, une logique découle de ces propos insensés. Un rapport de cause et de conséquence entre les termes “exterminer” et “mettre en esclavage”. (relire à partir de pour) La conjonction “pour” introduit un but et dans le cas présent, l’expression “s’en servir” suit cette conjonction. Cette expression est une réification de l’être humain puisque l’homme est comparé à un objet et ce propos est renforcé par le verbe “devoir” de la proposition précédente (“ils ont dû”). L'argument défendu ici est donc celui de la réification des humains.

        III) argument de type économique

(lire le paragraphe) Dans ce paragraphe, l’argument défendu par Montesquieu est celui du sucre. À cette époque là, la France découvre le sucre et ce n’est pas une denrée vitale à l’humain. Il est dit que le sucre a plus de valeur que la vie humaine. La vie de plusieurs humains équivaut aux plaisirs de certains.

        IV) argument de type physique

(lire paragraphe) Ce paragraphe défend un argument ridicule prôné par les esclavagistes. Il s’agit d’une description affligeante et malfaisante des esclaves qui a pour but de heurter le spectateur.

V) argument de type religieux

(lire paragraphe) Le sujet traité dans ce paragraphe est une disputation en l'occurrence ici que la population ait une âme ou non. Il est dit que les esclaves ont une âme. "Être suprême" argument d’autorité et “On ne peut” montrent que cet argument est une affirmation. Seulement cet argument est inconcevable et se détruit puisque “dieu, qui est un être très sage” est un être très sage et donc égalitaire.

        VI)

(lecture du paragraphe) Le paragraphe 6 commence par “il est naturel de penser” ce qui permet d’affirmer l’argument de l’article qui suit et le considère même comme une banalité. (argument de bon sens) L’esclavage des noirs est justifié ici par compararaison avec les autres peuples en l’occurence ici ceux d’Asie. Seulement ce n’est pas parce que d’autres peuples déshumanisent les Noirs que les Occidentaux doivent faire de même. Les esclavagistes tentent ici de se dédouaner et de se décharger de toutes responsabilités.

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