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Corpus, la mort au théâtre

Commentaire de texte : Corpus, la mort au théâtre. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2018  •  Commentaire de texte  •  528 Mots (3 Pages)  •  1 814 Vues

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                                        Corpus

Qu’elle soit représentée sur scène ou juste exprimée, la mort est un sujet récurrent au théâtre. Ce corpus nous invite à approfondir l’idée de cette prédominance. 4 textes le composent: Horace, de Corneille, Lorenzaccio, de Musset, Ruy Blas, de Hugo et Incendies, de Wadji Mouawad.

Quel traitement réservent ces auteurs au thème de la mort dans ces extraits ?

En premier lieu, nous analyserons la représentation de la mort sur scène, puis dans un second temps, nous verrons quelles motivations poussent les personnages vers la mort, et en fin nous nous arrêterons sur le vocabulaire utilisé qui donne à la thématique de la mort et de la violence tout son sens.

Avant le XIXème siècle, les ouvrages littéraires devaient respecter une règle claire: celle de la bienséance, la mort ne devait en aucun cas être montrée sur scène et choquer le spectateur. Ainsi, dans Horace, Camille est assassinée «derrière le théâtre».  Cependant, le  mouvement romantique a aboli cette règle, ainsi dans Lorenzaccio, Ruy Blas et Incendies, les personnages meurent sur scène sous les yeux des spectateurs.  

Les motivations qui poussent les personnages de ces extraits au meurtre ou au suicide sont différentes: elles sont politiques pour Horace et Lorenzaccio. En effet, Horace privilégie les intérêts de Rome à la tristesse de sa sœur et perd patience face à ses accusations. Le meurtre commis par Lorenzaccio est prémédité et il l’accomplit pour libérer Florence du joug du duc de Médicis. Ruy Blas, quant à lui, se suicide par amour pour la reine. Tandis que Nawal et Swada cherchent à se défendre et  se protéger des soldats ennemis.

Le vocabulaire employé dans ces extraits, est révélateur du thème de la mort, ainsi on retrouve la prédominance de termes liés au corps et à sa destruction, à l’inverse chez Corneille, la mort n’est qu’insinuée. Dans Lorenzaccio, le sang  qui coule marque à jamais le destin du héros : «je garderais jusqu'à la mort cette bague sanglante». Dans Incendies, Mouawad emploie des termes crus: «fracassait le crâne», «muscles se contractent et s’agrippent», «les saigner».

Le vocabulaire utilisé est violent, il permet de mettre en évidence une certaine fatalité du destin. Tout se passe comme si la mort était inévitable. Les personnages vivent pleinement leurs émotions grâce à un vocabulaire expressif. Camille crie: «Ah ! Traitre !», Lorenzaccio parle d’un «éternel repos» et enfin, le soldat n°1 dit : «la lame sort comme elle rentre. La première fois, c’est dur. Après, c’est plus facile.»

Les auteurs de ce corpus traitent de la mort de façons différentes selon leurs époques. Qu’ils soient classiques, romantiques ou résolument contemporains, la mort ne cesse d’inspirer les auteurs. La mort peut être sous entendue ou décrite de manière bestiale, il n’en reste pas moins qu’elle est, pour tous, une fatalité indéniable. Qu’elle soit attendue, provoquée ou juste inévitable, elle est le destin de chacun. Ces 4 extraits sont différents de part leurs époques, de part leurs styles, et le vocable employé mais il n’en reste pas moins que tous donnent à voir son importance et son universalité dans une tentative désespérée de la maitriser: «la mort est une surprise que fait l’inconcevable au concevable»  Paul Valéry.

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