Corpus Madame de Sévigné/de la Fontaine/de la Bruyère/Boileau
Dissertation : Corpus Madame de Sévigné/de la Fontaine/de la Bruyère/Boileau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar commi37 • 12 Mai 2018 • Dissertation • 738 Mots (3 Pages) • 1 373 Vues
Corpus
Ce corpus propose quatre textes, ou extraits de textes, écrit durant le XVIIe siècle et traitant de la Cour du roi de Louis XIV. Il est composé de la lettre du 1er décembre 1664 de Madame de Sévigné, tirée des Lettres choisies (Texte 1), d’un extrait de la onzième satire du livre de Nicolas Boileau, Les Satires (Texte 2). Nous avons également la fable entière de Jean de la Fontaine, Les obsèques de la lionne (Texte 3). Le dernier texte est le fragment 62 de la partie « De la cour » du livre de Jean de la Bruyère, Les Caractères (Texte 4). Ainsi, nous nous appuierons dessus pour démontrer les caractéristiques des courtisans et la manière dont ces dernières sont présentées.
Dans ces différents textes, une description des courtisans au XVIIe est présente et chacun des auteurs exposent leurs défauts ou leurs qualités.
Seule, Madame de Sévigné,dans la lettre du 1er décembre 1664, fait une critique positive des hommes de la Cour en dévoilant leur côté sincère et honnête auprès du Roi : « Sire, Votre majesté juge divinement bien de toutes choses : il est vrai que voila le plus sot et le plus ridicule madrigal que j’aie jamais lu » ; «Sire, il n’y a pas moyen de lui donner un autre nom ».
En revanche, nombreux sont ceux qui les critiquent de manière négative. En effet,dans l’extrait du livre de Nicolas Boileau, l’idée générale repose sur le fait que les défauts ressortiront quoiqu’il arrive chez un humain même si ce dernier fait tout les efforts pour les cacher : « Tous les jours on y voit, orné d’un faux visage / Impudemment le fou représenter le sage » ; « On a beau se farder aux yeux de l’univers ». L’auteur prend l’exemple des misanthropes, qui font mine d’être sympathiques, de sourire : « l’agrément fuit ses traits ses caresses font peur ».
De plus, dans Les Caractères comme dans Les Satires, les courtisans sont décrits comme extrêmement narcissiques et ne pensant qu’à eux : « Quel ridicule orgueil de soi-même idolâtre » ; « ne voulant du bien qu’à lui seul » ; « il veut gouverner ». Les deux auteurs dénoncent une part d’hypocrisie de la part des membres de la Cour. En effet, ils ne s’occupent uniquement que de leur image ou de leur réputation, par orgueil et par estime d’eux mêmes. Boileau les compare même à des acteurs de théâtre : « le monde, à mon avis, est comme un grand théâtre ».
Jean de la Fontaine, lui, expose deux autre défauts des courtisans. Premièrement, il les qualifie de rancunier : « Cette mort le vengeait : la reine avait jadis / Étranglé sa femme et son fils ». Deuxièmement, on peut constater, dans sa fable comme dans la lettre du 1er décembre 1664 de Madame de Sévigné que le courtisan est un flagorneur envers le Roi : « Un flatteur l’alla dire, / Et soutint qu’il l’avait vu rire » ; « Ah ! Sire, quelle trahison ! Que Votre Majesté me le rende ; je l’ai lu brusquement ».
Plusieurs méthodes sont utilisées pour présenter les caractéristiques des courtisans même si les auteurs emploient souvent les mêmes.
En effet, les auteurs sont nombreux à utiliser des figures de style diverses et variées. La Bruyère emploie par exemple l’antiphrase : « il pleure d’un œil, et il rit de l’autre
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