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Corpus, La Peste, La promesse de l'aube, La Petite Fille de M. Linh.

Commentaire de texte : Corpus, La Peste, La promesse de l'aube, La Petite Fille de M. Linh.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  850 Mots (4 Pages)  •  1 135 Vues

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Corpus, La Peste, La promesse de l'aube, La Petite Fille de M. Linh.

Le corpus à étudier présente trois extraits de récits des XXe et XXIe siècle. Le premier est un extrait de La Peste de Camus. Le deuxième est tiré d’une œuvre autobiographique de Gary intitulée La Promesse de l’aube. Enfin, le dernier extrait fait partie d’un roman de Philippe Claudel La Petite Fille de M. Linh. Ces textes proposent différentes figures héroïques confrontées aux dures épreuves du quotidien. Dans le texte A, le docteur Rieux assiste à l’agonie de son compagnon de route Tarrou. Romain, dans l’œuvre de Gary, affronte à la fois la maladie de sa mère et les difficultés de se faire un nom dans la littérature. Quant au personnage du roman de Claudel (texte C), il doit fuir son pays d’origine, accompagné de sa petite-fille âgée de six semaines. La situation de ces personnages/héros nous invite à répondre à la question suivante : « Quelle image du héros de roman chacun de ces textes propose-t-il ? ».

Nous suivrons le plan d’étude suivant pour répondre à cette question : dans une première partie, nous tenterons de démontrer que ces trois héros incarnent toujours, à leur façon, les héros « traditionnels » remplis de vertus positives telles que le courage et la dignité ; puis, dans une deuxième partie, nous essayerons d’entrevoir chez eux des marques d’impuissance faisant d’eux de simples héros du « quotidien », incapables bien souvent de changer la tournure des événements.

Les personnages de Rieux et de Monsieur Linh incarnent des hommes dignes face aux épreuves qu’ils doivent affronter ; leur malheur, ils le vivent à l’écart des autres hommes et se réfugient dans des longs moments de silence et de méditation forcée. Rieux jugeant « impossible » la guérison de son ami Tarrou savait qu’il « devait rester sur le rivage », « le cœur tordu » et accepter de rester « dans cette chambre retranchée du monde » veillant la dépouille de son ami à l’image d’une mère qui pleure en silence la disparition de l’un de ses fils. Quant à la dignité de Monsieur Linh, elle s’exprime par sa posture, il reste droit, à l’écart des embarqués « debout à l’arrière » du bateau et contemple son pays s’éloigner. Comme chez Rieux, sa douleur n’est jamais évoquée, la pudeur est de mise, le lecteur compatit simplement lorsqu’il apprend que les personnes qui savaient son nom étaient « morts autour de lui ». Face au malheur, les deux personnages préfèrent se retrancher du monde et souffrir en silence ce qui amplifie le pathétique des deux scènes.

Le personnage de La Promesse de l’aube, parce qu’il est encore un jeune homme, est présenté par le narrateur sous les traits d’un personnage au départ impétueux et naïf ; il souhaite écrire un « chef-d’œuvre immortel », pour consoler sa mère, atteinte d’une maladie incurable tout comme le personnage de Tarrou. Cependant, sa frénésie d’écrire le conduit, lui aussi, à l’exil et au retranchement dans le silence des mots.

Les trois personnages principaux de ce corpus semblent donc dotés, à l’image des « héros traditionnels », de vertus positives comme le fait de rester digne et grave dans la douleur. Ils montrent aussi des attitudes d’hommes courageux

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