Corcorpus "Rhinocéros" d'Eugène Ionesco "Le Cas Jekyll" de Christine Montalbetti et "Amphitryon 38" de Jean Giraudoux
Commentaire d'oeuvre : Corcorpus "Rhinocéros" d'Eugène Ionesco "Le Cas Jekyll" de Christine Montalbetti et "Amphitryon 38" de Jean Giraudoux. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Hom-T • 1 Mai 2018 • Commentaire d'oeuvre • 756 Mots (4 Pages) • 1 054 Vues
Le corpus qui nous est proposé est composé de trois extraits de pièces de théâtre : le premier, extrait du deuxième acte de Rhinocéros d'Eugène Ionesco, paru en 1959, un autre extrait de Le Cas Jekyll, de Christine Montalbetti paru en 2007 et le dernier extrait du premier acte de Amphitryon 38 de Jean Giraudoux, paru en 1929. Ces trois textes traitent tous de la métamorphose d’un personnage. Ainsi, nous pouvons nous demander comment les auteurs mettent en scène la métamorphose de leur personnage. Nous verrons qu’ils les mettent en scène d’une part grâce à une dégradation du personnage et d’autre part grâce a une écriture théâtrale.
D’une part, les auteurs mettent en scène la métamorphose de leur personnage grâce à sa dégradation. En effet, dans l’extrait de Rhinocéros, on constate une modification du corps de Jean, qui se transforme progressivement en rhinocéros. Il devient vert, une corne lui pousse sur le front, et son langage qui devient incompréhensible avec « une voix très rauque » (l. 59-60), et devient des barrissements. La violence s’empare de lui : « Jean se précipite vers son lit, jette les couvertures par terre, prononce des paroles furieuses et incompréhensibles, fait entendre des sons inouïs » (l.78-80). Il rejette et bannie la mentalité humaine, la morale, ainsi que la philosophie, l’humanisme et l’esprit, et affirme vouloir être un rhinocéros en rejetant sa nature humaine. Dans Amphitryon 38, le dieu Jupiter, se transforme en homme afin de séduire une femme, Alcmène, en prenant l’apparence de son époux Amphitryon, parti à la guerre. Etant un dieu, il est donc immortel, et tout-puissant, et devient donc un simple humain, avec ses imperfections, ses souffrances : il peut maintenant pleurer, des organes vitaux apparaissent, suggérant sa vulnérabilité. Il peut ainsi mourir, comme tout homme et il sent son corps vieillir. Son ignorance lui fait croire que la Terre est plate et immense. On constate également son orgueil démesuré : « plus beau qu’Apollon » (l.64) ; « plus brave que Mars » (l.64-65). Dans Le Cas Jekyll, le docteur Jekyll, un homme aux « jolis traits » (l.26), se métamorphose, en Hyde, un être repoussant. Il se « ratatine » (l.6), se déforme et prend une « vilaine face » (l.14), et « une petite taille » (l.16) et devient difforme. La malfaisance de ce personnage symbolise la part sombre que tout homme porte en lui.
D’autre part, les auteurs mettent en scène la métamorphose de leur personnage grâce à une écriture théâtrale. En effet, dans le texte de Giraudoux, la métamorphose de Jupiter, s’effectue à travers le dialogue entre ce dernier et Mercure : ils échangent de questions-réponses, qui aboutissent à une sorte de commande à volonté par des conseils de Mercure qui oriente Jupiter pour atteindre le résultat voulu : « Voyons vos yeux… trop brillants » (l.4), « trop lisse, trop douce votre peau » (l.17). Dans le texte de Ionesco, la métamorphose de Jean est exprimée à travers des didascalies : « Jean… prononce des paroles furieuses et incompréhensibles, fait entendre des sons inouïs », par ses propos qui montrent qu'il ne pense plus en humain : « - Aimeriez-vous devenir rhinocéros ? – Pourquoi pas ? » ou encore par les réactions de Bérenger, témoin impuissant de cette transformation : «Oh ! Vous semblez
...