Copyright, Pierre Dacheux.
Dissertation : Copyright, Pierre Dacheux.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar qaschess • 16 Novembre 2022 • Dissertation • 859 Mots (4 Pages) • 292 Vues
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Exemple réussi (08/08) d’une présentation de lecture cursive.
Copyright, Pierre Dacheux.
Le conflit est une donnée importante dans le théâtre contemporain. En effet, le conflit offre au personnage le dévoilement de sa personnalité, de ses propres méandres intérieurs, de son rapport au monde ; il lui permet de se confronter de façon sensible par les actes ou les paroles à sa propre existence et à celle de l’autre. Il donne du poids au nœud de la pièce. D’ailleurs, Eugène Ionesco affirmait que « sans conflits, il n’y aurait pas de théâtre ». Yasmina Reza ne déroge pas à la règle et utilise le conflit dans la plupart de ses œuvres telles que Art et Le Dieu du carnage. Yasmina Reza est un écrivain de l’époque contemporaine, elle est issue d’une famille multiculturelle. Cet auteur a fait des études de sociologie. Mais, elle se tourne vers la création théâtrale. D’ailleurs, ce dramaturge du XXI° siècle a écrit Conversations après un enterrement, et s’est illustrée en tant que romancière avec le roman Nulle part, en tant que nouvelliste avec Hammerklavier et en tant que réalisatrice avec Chicas. Le Dieu du carnage relate la rencontre entre la famille des Houllié et des Reille suite à l’altercation entre leurs fils respectifs : Ferdinand et Bruno. J’ai choisi de présenter Le Dieu du carnage car une fois la dernière page lue, j’ai été frappé d’abord par la facilité avec laquelle je suis rentré dans l’univers de cette pièce de théâtre. Ensuite, j’ai vite remarqué les oppositions qui étaient faites au sein de la pièce et cela m’a beaucoup plu. Enfin, le ridicule et le comique présents dans cette pièce ont suscité mon intérêt pour ce livre.
Tout d’abord, le vocabulaire et le style moderne et l’absence de monologues ont rendu la lecture de cette pièce plus facile, plus accessible et plus vivante. De plus, la scène d’exposition « in medias res » amène bien le sujet de l’œuvre. La pièce n’est constituée que d’une seule intrigue principale ce qui a beaucoup simplifié ma lecture. En outre, une pièce est faite pour être jouée et cela m’a permis de bien visualiser ce que l’auteur a voulu dire. D’ailleurs, j’ai regardé la pièce de théâtre mise en scène par Georges Guerreiro à l’Orangerie en 2016.
Ensuite, les oppositions et les conflits sont l’expression de la crise personnelle et de la crise familiale. Ils sont exacerbés par le huis-clos. Dans un premier temps, Yasmina Reza met en avant dès le début de la pièce les conflits entre les enfants Ferdinand et Bruno au travers de violences physiques. D’ailleurs Michel affirme que « les enfants absorbent notre vie et la désagrègent. Les enfants nous entraînent au désastre, c’est une loi. Quand tu vois les couples qui s’embarquent en riant dans le matrimonial, tu te dis ils ne savent pas, ils ne savent rien les pauvres, ils sont contents ». Dans un deuxième temps, des tensions émergent entre les deux couples. En effet, ces dernières sont omniprésentes lorsque Alain s’adresse à Véronique en disant « Véronique, moi je crois au dieu du carnage. C’est le seul qui gouverne sans partage, depuis la nuit des temps » et aussi quand Michel déclare « Moi, je dis, le couple, la plus terrible épreuve que Dieu puisse nous infliger. Dans un troisième temps, toutes ces disputes créent finalement des désaccords au sein même du couple ; ainsi, Alain remarque à propos de Véronique et Michel qu’ « ils s’engueulent, leur couple est déliquescent, on n’est pas obligés de leur faire concurrence ! ».
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