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Condorcet, Réflexions sur l'esclavage des nègres, 1781

Commentaire de texte : Condorcet, Réflexions sur l'esclavage des nègres, 1781. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Novembre 2020  •  Commentaire de texte  •  1 661 Mots (7 Pages)  •  649 Vues

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E.O.I. 1 – MONTAIGNE, ‘’Des Cannibales’’ & ‘’Des Coches’’, chapitres des Essais

La QUESTION de GRAMMAIRE (2 points à l'oral du baccalauréat)

 Q°3 L'ANALYSE SYNTAXIQUE de la STRUCTURE DE LA PHRASE

       application du cours

 NOTIONS à utiliser: proposition – indépendante, subordonnée, principale –

                         juxtaposition, coordination, subordination –

CONSIGNE:  Analysez les phrases en propositions (= délimitez chaque proposition,

                par une couleur différente par exemple,              

                et indiquez-en la nature, c'est-à-dire ce qu'elle est)

TEXTE n°1

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[...]

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      Ils [Les Cannibales] font la guerre contre les nations qui sont au-delà de leurs montagnes, plus à l'intérieur des terres, guerre où ils vont tous nus, n’ayant d’autres armes que des arcs ou des épées de bois, aiguisées à un bout, à la façon des fers de nos épieux. C’est une chose étonnante que la dureté de leurs combats, qui ne finissent jamais que par la mort et dans le sang; car, la déroute et l’effroi, ils ne savent pas ce que c’est. Chacun rapporte comme trophée la tête de l’ennemi qu’il a tué, et il l’attache à l’entrée de son logis. Après avoir longtemps bien traité leurs prisonniers et avec tous les agréments  qu'ils peuvent imaginer, celui qui en est le maître fait une grande assemblée des gens de sa connaissance: il attache une corde à l’un des bras du prisonnier, par le bout de laquelle il le tient éloigné de quelques pas, de peur d’être blessé par lui, et il donne au plus cher de ses amis l’autre bras à tenir de même façon; et eux deux, en présence de toute l’assemblée, l’assomment à coups d’épée. Cela fait, ils le rôtissent et en mangent en commun; ils en envoient aussi des morceaux à ceux de leurs amis qui sont absents.

                                                                                               [...] Ils pensèrent que ces gens de l’autre monde, en hommes qui avaient  semé la connaissance de beaucoup de vices dans leur voisinage, et qui étaient  bien plus grands maîtres qu’eux en toute sorte de malice, ne choisissaient pas sans raison cette sorte de vengeance, et qu’elle devait être plus dure que la leur; ils se mirent alors à abandonner leur ancienne coutume pour suivre celle-ci.

 Exemple

Ils [Les Cannibales] font la guerre contre les nations 

qui sont au-delà de leurs montagnes, plus à l'intérieur des terres,

(guerre)  ils vont tous nus, n’ayant d’autres armes que des arcs ou des épées de bois, aiguisées à un bout, à la façon des fers de nos épieux.

C’est une chose étonnante  

que

la dureté de leurs combats

,

;

qui

ne finissent jamais que par la mort et dans le sang

;

car, la déroute

et

l’effroi, ils ne savent pas ce que c’est.

Chacun rapporte comme trophée la tête de l’ennemi qu’il a tué

,

et

 il l’attache à l’entrée de son logis. 

Après avoir longtemps bien traité leurs prisonniers

et

avec tous les agréments

qu'ils peuvent imaginer, celui qui en est le maître fait une grande assemblée des gens de sa connaissance

:

il attache une corde à l’un des bras du prisonnier, par le bout de laquelle

 il le tient éloigné de quelques pas, de peur d’être blessé par lui

,

et

il donne au plus cher de ses amis l’autre bras à tenir de même façon

;

et

eux deux, en présence de toute l’assemblée, l’assomment à coups d’épée. Cela fait,

ils le rôtissent

et

en mangent en commun; ils en envoient aussi des morceaux à ceux de leurs amis

qui sont absents.

Ils pensèrent

que

ces gens de l’autre monde, en hommes

qui

avaient  semé la connaissance de beaucoup de vices dans leur voisinage

,

et

qui

étaient  bien plus grands maîtres qu’eux en toute sorte de malice,

ne choisissaient pas sans raison cette sorte de vengeance,

et

qu

elle devait être plus dure que la leur

; 

ils se mirent alors à abandonner leur ancienne coutume pour suivre celle-ci.

Proposition  principale

proposition subordonnée

( mot de reprise de la prop°principale)

proposition subordonnée

proposition principale

subordination

proposition subordonnée

juxtaposition

juxtaposition

subordination

proposition subordonnée

juxtaposition

proposition subordonnée

proposition de coordination

proposition subordonnée

proposition principale

 juxtaposition

proposition de coordination

indépendante

proposition principale

proposition de coordination

proposition principale

proposition subordonnée

juxtaposition

indépendante

proposition principale

juxtaposition

proposition de coordination

proposition principale

juxtaposition

proposition de coordination

indépendante

proposition principale 

proposition de coordination

proposition principale 

proposition subordonnée

proposition principale

subordination

proposition subordonnée

subordination

proposition subordonnée

juxtaposition

proposition de coordination

subordination

proposition subordonnée

proposition principale

proposition de coordination

subordination

proposition subordonnée

juxtaposition

indépendante

TEXTE n°2

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20

        Trois d'entre eux, ignorant combien coûtera un jour à leur repos et à leur bonheur la connaissance des corruptions de ce côté-ci de l'océan, et que de cette fréquentation naîtra leur ruine (dont je devine qu'elle est déjà avancée), bien malheureux de s'être laissé duper par le désir de la nouveauté et d'avoir quitté la douceur de leur ciel pour venir voir le nôtre, furent à Rouen, au moment où feu le roi Charles IX y était. Le Roi leur parla longtemps; on leur fit voir nos manières, notre faste, ce que c'est qu'une belle ville. Après cela, quelqu'un demanda ce qu'ils en pensaient, et voulut savoir ce qu'ils avaient trouvé de plus admirable; ils répondirent trois choses  j'ai oublié la troisième, et en suis bien marri; mais j'en ai encore deux en mémoire.

        Ils dirent qu'ils trouvaient en premier lieu fort étrange que tant de grands hommes, portant la barbe, forts et armés, qui étaient autour du Roi (il est vraisemblable qu'ils parlaient des Suisses de sa garde), se soumissent à obéir à un enfant, et qu'on ne choisît pas plutôt l'un d'entre eux pour commander; secondement (dans leur langage, ils nomment les hommes «moitiés» les uns des autres) qu'ils avaient remarqué qu'il y avait parmi nous des hommes pleins et gorgés de toutes sortes de commodités, et que leurs moitiés étaient mendiants à leurs portes, décharnés par la faim et la pauvreté; et trouvaient étrange la façon dont ces moitiés nécessiteuses pouvaient souffrir une telle injustice, qu'ils ne prissent les autres à la gorge, ou missent le feu à leurs maisons.

        Je parlai à l'un d'eux fort longtemps, mais j'avais un interprète qui me suivait si mal, et qui était si empêché à comprendre mes idées par sa bêtise, que je ne pus guère en tirer de plaisir. Sur ce que je lui demandai quel fruit il recevait de la supériorité qu'il avait parmi les siens (car c'était un chef militaire, et nos matelots l'appelaient «roi»), il me dit que c'était de marcher le premier à la guerre. [Je lui demandai] de combien d'hommes il était suivi, il me montra un certain espace, pour signifier que c'était autant qu'il en pourrait tenir en un tel espace, ce qui pouvait faire quatre ou cinq mille hommes.[...]

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