Comprenne qui voudra de Paul Eluard

Comprenne qui voudra

Paul Eluard

Ce poème a été écrit pendant la seconde guerre mondiale.

Il fait partie d’un groupe des poèmes nommé « Au Rendez-vous Allemand ». Mais celui-ci est différent des autres poèmes parce qu’Eluard exprime son indignation contre les Français.

L’épigraphe :

• il nous dit que les femmes ayant aimé un allemand sont tondues

• il est au passé à l’imparfait « en ce temps-là » recul

L’auteur est engagé il exprime des remords (il a du recul) « Moi mon remords ce fut », il ne fait pas un portrait objectif « La plus aimable bête »

Eluard dénonce le fait qu'il est toujours plus simple de s'attaquer aux femmes, pour ne pas châtier les vrais coupables.

Les vers de ce poème sont de longueur inégale ; il n'y a pas de rimes. Le poète joue sur le rythme, et la découpe de vers pour renforcer ses idées. Par exemple, Paul Eluard a isolé certains morceaux de phrase qui illustre bien la condition de la pauvre fille (qui est isolé comme ces mots) « Sur le pavé », « À la robe déchirée », «Et couverte » d’humiliation («Et couverte Du noir crachat des ténèbres »). De plus la répétition du mot « souillée » vient parfaire cette description.

Tout le long de ce poème nous pouvons voir une déshumanisation de cette femme humiliée :

« Découronnée perte de dignité

Défigurée » perte d’humanité

Une fille « La malheureuse » humain

Une bête « La plus aimable bête animal

Une image « Cette image idéale De son malheur sur terre »

Elle incarne la condition de la femme qui a aimé un allemand et dont la « faute » a été plus sévèrement punie que les crimes commis.

...