Comparaison de mises en scène des Fausses Confidences

Comparaisons de mises en scène :

        La richesse de la pièce de théâtre Les Fausses Confidences permet une exploration particulière du déclenchement amoureux, confronté entre les obligations de la raison et les tiraillements du cœur. Le génie de Marivaux est mis en avant dans cette œuvre par les expressions et les ressentis qu’il parvient à transmettre. Laissant simplement des indications très précises sur le jeu des acteurs et sur les accessoires, c’est alors aux metteurs en scène d’entrer en jeu afin d’offrir un spectacle vivant.

Ainsi, Jean Piat, à la Comédie-Française en 1971, offre comme décor l’intérieur somptueux des appartements de la jeune veuve fortunée Araminte, qui donne sur un grand jardin, le réceptacle des diverses confidences échangées entre les personnages tout au long de la pièce. Ce lieu du jardin est retrouvé dans la mise en scène proposée par Didier Bezace en 2010, bien qu’à l’inverse, les planches y soient quasi nues et que seuls de fins pans de murs séparent l’intérieur de l’extérieur ; un dépouillement qui permet aux acteurs de révéler l’amplitude leur talent. Ces deux adaptations théâtrales sont également séparées par l’enregistrement qui en a été réalisé : la première est prise telle un film. La caméra change de points de vue et se déplace sur tout l’espace scénique, ce qui donne au spectateur l’impression d’assister en propre à l’intrigue, comme s’il se trouvait sur scène avec les personnages. La seconde, plus classique, n’est constituée que d’une caméra frontale.

Mais elles restent similaires grâce à la précision des didascalies imposées par le dramaturge, qui permettent une sorte d’uniformisation des mises en scène, tout en laissant libre court aux metteurs en scène de changer son ton,

notamment à travers le jeu de l’acteur de Dubois.

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