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Commentaire sur "Le Cygne" de Charles Baudelaire

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Par   •  10 Janvier 2017  •  Dissertation  •  1 521 Mots (7 Pages)  •  5 018 Vues

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PILOTEAU        GRANGER                                                                          07/12/2016

Pierre                Lucas

1ère SI                1ère SI

Commentaire de français :

        Au 19e siècle la poésie aide les poètes à exprimer leurs sentiments d’exil tout comme le poème que nous allons étudier.

Le texte que nous allons étudier s’intitule « Le Cygne » et a été écrit en 1861 par Charles Baudelaire, qui fut un célèbre poète symboliste. Il a vécu une enfance difficile et a tenté de s’affranchir des normes. Cet auteur a su proposer une poésie moderne et originale. Le poème que nous allons étudier est extrait de la section « Tableaux parisiens » qui a été ajoutée lors de la deuxième parution du recueil en 1861. Dans cette partie, le poète présente quelques vues de la vie parisienne et parle des transformations haussmanniennes.

Nous verrons donc comment Charles Baudelaire exprime la mélancolie du souvenir dans ce poème ?

Afin de répondre à cette question, nous expliquerons tout d’abord quelle image le poème donne-t-il de la condition du poète en montrant la comparaison avec le cygne et le Spleen, puis nous verrons que le poème est vu comme une allégorie en démontrant la critique de la transformation de Paris et la défense des exilés.

        Dans ce poème, on procède à une comparaison entre l'auteur et le cygne car ils sont liés par différents points communs. Pour commencer, dans le passage qui raconte l'histoire du cygne, on apprend qu'on lui a enlevé l'eau de son ruisseau avec « Près d'un ruisseau sans eau la bête ouvrant le bec baignait nerveusement ses ailes dans la poudre » vers 20 à 21. Cela nous permet de dire que le cygne a perdu quelque chose qui l'animait, qui était vitale pour lui. A travers ce cygne, le poète nous fait part de la perte de quelque chose d'extrêmement important pour lui, la ville de Paris. Plus loin dans l'histoire du cygne, on trouve les vers 22 à 23 «Et disait, le cœur plein de son beau lac natal : « Eau, quand donc pleuvras-tu ? quand tonneras-tu foudre ? » ». Cet extrait nous permet de prouver que le cygne veut contrôler l'incontrôlable en voulant faire tomber la pluie tout comme Baudelaire qui voudrait contrôler les changements de sa ville même si c'est impossible. On remarque aussi une personnification du cygne qui possède le don de parler. Il possède donc un attribut humain ce qui renforce la comparaison avec l'auteur tout comme dans « l'homme d'Ovide » qui renforce là aussi l'aspect humain du cygne. L'humanité du cygne est aussi renforcée avec « mon grand cygne » vers 34. Enfin, dans l'ensemble de la strophe 7, on constate que le cygne supplie Dieu de lui venir en aide ce qui montre une grande détresse qui touche aussi Baudelaire avec Paris. Celle-ci est aussi accentuée avec le champ lexical de la tristesse comprenant : « malheureux » vers 24 ou « cruellement » vers 26.

A présent, nous allons expliquer les sentiments de Baudelaire envers ces changements opérés dans la ville et leur lien avec le Spleen. Dès le vers 7, le poète nous annonce les changements qui s'effectuent dans Paris, liés aux transformations haussmanniennes avec « Le vieux Paris n'est plus (la forme d'une ville change plus vite, hélas! que le cœur d'un mortel) ». L'emploi du mot « hélas » dans ce vers montre que le poète admet ce qu'il dit mais à contrecœur  Aux vers suivants, Baudelaire évoque un souvenir de Paris avant les grandes rénovations du baron Haussmann. On sait que c'est un souvenir car il commence par « Je ne vois qu'en esprit » vers 9. Dans ce souvenir, il énumère des objets entassés dans la ville « Ces tas de chapiteaux ébauchés et de fûts, les herbes, les gros blocs verdis par l'eau des flaques, et, brillant aux carreaux, le bric-à-brac confus. ». Cette précision sur le type d'objets décris montrent bien une connaissance et donc un attachement à la capitale française. Nous avons aussi vu que Baudelaire parlait à travers le cygne et qu'il exprimait sa détresse par celui-ci. Les champs lexicaux de la tristesse et de la douleur sont aussi très présents avec les mots « Pauvre et triste » vers 2, « douleurs »vers 3, « pleurs » vers 4, « malheureux » vers 24, « fatal » vers 24, ou « cruellement » vers 26. Au vers 29, Baudelaire nous fait part de sa mélancolie « rien dans ma mélancolie n'a bougé ». Vers 32, il montre que ces souvenirs seront toujours dans sa mémoire « Et mes chers souvenirs sont plus lourds que des rocs. » mais malgré cela, il se sent accablé « Aussi devant ce Louvre une image m'opprime » vers 33.

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