Commentaire littéraire "Les dures réalités de la vie d'un médecin"
Commentaire de texte : Commentaire littéraire "Les dures réalités de la vie d'un médecin". Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar wedzie • 23 Décembre 2017 • Commentaire de texte • 547 Mots (3 Pages) • 1 000 Vues
Dans ces trois passages de roman, comment les réalités du métier de médecin sont-elles évoquées ?
Evidemment le médecin est un personnage principal. II se déplace chez ses patients pour des visites à domicile sans compter son temps ni attendre en retour un échange d'argent. Tout d'abord, Bénassis soigne Jacques, admiratif devant le « dévouement maternel » : « Aux pieds du lit était un matelas de mousse, sans draps ni couverture, sur lequel la mère couchait toute habillée sans doute ». Le terme « chaumière » et la vente du chanvre à Grenoble pour avoir de l’argent » insistent sur la misère du milieu visité ; ce qui n'est pas sans lien avec le diagnostic de « poitrinaire » qu'il pose suite à ses auscultations. Ensuite, le Docteur Pascal entre « chez les pauvres gens », n'hésite pas à user de placebo pour soulager les cas les plus désespérés qui le demandent « à grands cris ». Son dévouement peut être aussi un « amour récompensé, une réussite professionnelle quand ils voyaient les sueurs froides se sécher, les bouches hurlantes s'apaiser, les faces mortes reprendre vie ». Ce combat contre la souffrance est mis en avant par Bardamu, narrateur-personnage, médecin en banlieue parisienne. Son travail est répétitif « J'avais beau me démener » mais il ne se décourage pas devant les critiques ou les remèdes inactifs. Bardamu associe les critiques au fait d’« être presque gratuit», signe pour les « commères » et « intimes » d’incompétence. Pour participer à l'amélioration des thérapies, il se détache peu à peu de son métier et se consacre à la recherche de plus en plus. Ainsi, la réalité du métier de médecin s'inscrit ici dans une compassion liée à une vocation.
Même si le XIXème siècle est synonyme de progrès scientifiques donc médicaux, les maladies sont encore synonymes de danger de mort. Cette réalité du quotidien les démoralise. Pourtant, ils gardent foi en la nature. Bénassis poursuit ses soins sans alarmer la mère de Jacques mais il se confie à Genestas A moins d'un miracle dans la nature, la science ne peut le sauver ». Le jeune garçon est physiquement diminué et l'observation de sa poitrine laisse entendre « des sons de sinistre présage ». Le docteur Pascal, quant à lui, se dévoue à la recherche tout en restant dans le quotidien médical par des « tournées de soulagement et de consolation », désolé par « tout le vide de la thérapeutique ». Comme lui, réaliste devant son impuissance, le médecin de Bébert multiplie ses visites. Narrateur-personnage, Bardamu avoue qu’« il fallait pressentir que cette maladie tournerait mal », « une espèce de typhoïde maligne ». Les médecins de ces textes sont compétents, auscultent et soignent car la souffrance les indigne bien plus que la mort. « Mourir n'est rien, c'est dans l'ordre, disait souvent Pascal. Mais souffrir, pourquoi ? c'est abominable et stupide ! Cette parole semble être le fil directeur de ces trois extraits, elle valorise la dignité de l'homme, pauvre ou riche, face à la maladie.
Le Médecin de campagne (1833), Le Docteur Pascal (1893), Voyage au bout de la nuit (1932) peignent le quotidien de trois médecins en insistant sur les limites de la science face à certaines maladies. Ils montrent également les recherches qui peuvent donner espoir.
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