Commentaire linéaire / Alfred de Musset
Commentaire de texte : Commentaire linéaire / Alfred de Musset. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Milo Giovanni • 20 Avril 2022 • Commentaire de texte • 1 234 Mots (5 Pages) • 1 511 Vues
Un souvenir peut nous permettre de nous rappeler le passé avec nostalgie, tristesse, joie, regret, passion…. Alfred de Musset est poète, dramaturge ainsi qu'écrivain français. Il appartient au mouvement littéraire du romantisme (1820 à 1848). Il a indirectement un lien avec Victor Hugo car celui-ci est un des piliers du romantisme. Dans le poème s'intitulant « Sonnet à madame M. N. » paru en 1843 tiré de Poésies nouvelles d'Alfred de Musset, le poète partage avec nostalgie et regret son amour pour cette femme qu'il avait tant appréciée autrefois. Cet œuvre appartient à la période et au mouvement du romantisme. Ainsi, comment Alfred de Musset arrive-t-il à nous transmettre ses souvenirs à travers certaines émotions fortes comme la nostalgie ou le regret ?
Tout d’abord, nous parlerons du souvenir qu’évoque Musset dans son poème et de l’amitié sincère qui lie ces deux personnages. Puis nous parlerons de ce doux regret que l'auteur à parfois voulu nous faire ressentir et de cette mélancolie omniprésente qui accentue cette vision du temps qui passe.
La douceur qu’utilise Alfred de Musset pour raconter ce souvenir nous prouve que c’est réellement un souvenir important pour lui. En effet dans ce poème, les verbes sont majoritairement conjugués à l’imparfait, ce qui permet à l’auteur de pouvoir exprimer ses pensées et ses intentions (« aimiez », « parlions », « riait »). Dans ce vers ligne 5 (« Ainsi nous revenaient les jours de notre enfance »), l’auteur associe le verbe « revenir » avec le mot « enfance » pour montrer cette envie de le souvenir de son passé. Dans le vers suivant, la complicité qu’avait Alfred de Musset avec Marie Menessier-Nodier, la femme à qui le poème est adressé, est bien mise en évidence. Effectivement, ce vers (« Et nous parlions déjà le langage des vieux » L.6) contient l’adverbe « déjà », montrant qu’ils étaient tous deux en avance sur leurs âges. Cette avance est une forme de complicité, appuyée par le pronom personnel « nous », qui exprime justement cette entente et cette connivence entre le poète et cette amie. Ici, nous pouvons retrouver l’insouciance et l’innocence de l’enfance par l’emploi du mot « vieux », qui est ici familier. La langue ne cessant d’évoluer, nous pouvons supposer qu’ils étaient les seuls à pouvoir se comprendre. Tous ces détails permettent au lecteur de s’identifier au poète et donc de se replonger dans sa propre enfance, ce qui aboutit à une certaine nostalgie.
La nostalgie laisse peu à peu la place au romantique comme nous pouvons le constater au vers ligne 2 (« Fraiche comme une rose et le cœur dans une rose »), où le poète utilise une métaphore pour comparer son amie Marie. Cette métaphore douce et délicate lui permet d’exprimer son attachement pour Marie mais aussi de rester dans cette période qui est le romantisme. D’ailleurs, l’utilisation de conjonctions de subordinations tels que « comme » ou encore « dans » à pour but d’exprimer des sentiments. Le souvenir qui se voit raconté dans le poème montre que le temps qui passe n’est pas seulement lâche et mauvais, mais aussi bon et porteur de sagesse, de douceur et de consolation. Le vers ligne 7 (« ce jeune souvenir riait entre nous deux ») se compose du verbe « rire » qui prouve à nouveau cette sincère connivence entre les deux personnages. De plus, l’auteur utilise un oxymore pour que ce souvenir pourtant loin nous paraisse beaucoup plus proche par l’emploi de l’adjectif « jeune ». Nous pouvons comprendre de manière
implicite que ce souvenir a beaucoup marqué ces deux personnes, ainsi qu'il paraissait peu loin dans leur pensée, cela crée un effet de nostalgie et le temps est alors ici représenté comme sage et bienveillant. Nous pouvons en déduire qu’à partir de ces deux parties, Alfred de Musset nous montre son attachement pour Marie par narration de son passé de façon nostalgique.
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