Commentaire: les essais.

I-INTRODUCTION :

1-presentation de l’œuvre et de l’auteur :

Les essais comportent 107 chapitres repartis en trois grands livres. Dans le premier livre paru en 1589 (1ere Edition), l’auteur s’interroge sur le regard subjectif que l’Europe porte sur les indigènes du nouveau monde.

L’auteur, Michel eyquem de Montaigne (1533-1592) incarne l’humanisme. Diplomate pendant les guerres civiles religieuses et politiques, parlementaire. Maire de bordeaux, proche d’Henri IV, il s’est aussi consacré al a méditation. Dans sa bibliothèque composée d’auteurs antiques et contemporains, il a construit son œuvre les essais (1595), œuvre d’une vie centrée sur une question importante : que sais-je ?

2-situation et thème du passage :

L’extrait est issu du livre 1 ; chapitre 31, ici m. s’interroge sur le regard que porte l’Europe sur les indigènes du nouveau monde souvent qualifies de « sauvages » ou de barbares »

3-annonce du plan j’analyserai ce passage a partir des trois points suivants :

Je montrerai d’abord :

AXE 1 : comment m., humaniste, s’adresse a l’autre, qu’il s’agisse du sauvage ou du lecteur

J’étudierai ensuite :

AXE 2 : le regard que l’humaniste porte sur les européens

Je m’intéresserai enfin aux

AXE3 : procèdes de persuasion employés par l’auteur

II-DEVELOPPEMENT :

AXE1 : attitude humaniste : la prise en compte de l’autre :

M. aborde en humaniste la question de l’autre

1-l’interet bienveillant envers les habitants du nouveau monde :

Dès les 1ers écrits de Christophe Colomb, la découverte du nouveau monde suscite chez les humanistes une curiosité bienveillante, ils reprennent la phrase d’un dramaturge de l’antiquité « je suis homme, et rien de ce qui est humain ne l’est étranger. Nous pouvons aussi relever dans le texte de M. les passages expressifs de cet intérêt bienveillant comme les démonstratifs dans « cette nation » l.2 ou encore « ces contrées la’ l.14. Ces démonstratifs marquent l’éloignement mais ils mettent aussi en relief les « nouvelle tenues » l.25

2-l’opposition entre nature et culture :

Pour les humanistes, la culture permet la promotion de l’homme. Mais les « cannibales » sont-ils moins homme parce qu’ils ne partagent pas la culture européenne ? ce thème est majeur dans le texte et renvoie aux « opinions et usages d’un pays » l.5-6 c’est-à-dire a ses mœurs et a ses croyances. Ce thème est confronté à celui de la nature, terme que l’on retrouve sous de nombreuses récurrences dans le texte. C’est pourquoi M. redéfinit le terme « sauvage » (l.7) qui signifie « fait pour la foret » et l’adjectif « barbare » l.1 qui désigne ceux dont on ne comprend pas le langage. Ainsi la notion de culture n’est plus un point de repère fixe mais un élément qui suscite le questionnement.

3-la conversation avec le lecteur :

L’intérêt pour les indiens cannibales est vif car il s’inscrit dans la conversation que M. instaure avec le lecteur. Un « colloque » qui lui permet de stimuler le lecteur comme le montre l’expression « pour revenir à mon propos » l.1. L’essai étant une forme libre, cela permet à l’auteur de faire intervenir des interlocuteurs absents « à ce qu’on m’en a rapporté » l.2

Cette implication constante du lecteur par la 1ere personne du pluriel « nous » associe l’auteur et le lecteur.

AXE 2 : un regard critique sur les européens :

1-la remise en cause de la puissance des européens :

M. énonce la thèse qu’il va défendre au début de l’extrait : « il n’y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, a ce qu’on m’n a rapporté : sinon que chacun appelle barbare, ce qui n’est pas de son usage » l.1-3. L’auteur refuse donc d’établir une hiérarchie entre européens et indiens. La remise en question des valeurs est la conséquence d’une attitude humaniste, ce qui permet à M.

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