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Commentaire de texte Arthur Rimbaud

Commentaire de texte : Commentaire de texte Arthur Rimbaud. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Octobre 2022  •  Commentaire de texte  •  730 Mots (3 Pages)  •  435 Vues

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Au XIXème siècle, pendant la période du romantisme, le fait d’exprimer ses sentiments, Arthur Rimbaud renouvèle la poésie en opposant la « poésie objective » à la « poésie subjective ». Il souhaite faire une poésie qui permettrait d’agir sur le réel car pour lui la poésie est inséparable de la vie. Pour cela il propose de rompre avec les codes moraux et poétiques pour construire une nouvelle langue poétique qui recrée le réel. Entre 1873 et 1875, Rimbaud écrit 43 poèmes en prose et en vers libres. Ces poèmes seront publiés en 1886 par Verlaine dans le recueil Les Illuminations. En poète symboliste, Rimbaud expérimente un nouveau langage qu’il définit dans une des Lettre du Voyant comme « l’âme pour l’âme résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant ». La poésie rendrait compte de ce qu’on ne pourrait dire ou exprimer en créant le lien entre les 5 sens. Dans Les Ponts, Rimbaud évoque la ville portuaire de Londres, en proposant une mise en scène artistique et féérique de la ville. Nous verrons comment Arthur Rimbaud orchestre-t-il la magie des ponts ? Dans un premier temps nous étudierons la symphonie picturale proposée par le poème puis nous montrerons qu’il s’agit d’une architecture poétique.

Arthur Rimbaud utilise le lexique de la ville portuaire pour décrire une architecture symbolique, comme « ponts, dômes, mats, canal, parapets, masures, … ». Grâce à ce lexique le poète décrit les ponts de Londres. La métaphore finale du « rayon blanc », provoque la chute du poème. Nous avons l’impression que le rideau tombe, ou que le brouillard dont les formes floues nous permettait d’imaginer que l’on voguait librement, disparait. Cette dernière phrase de clôture est matérialisée par un tiret qui marque une rupture et isole cette chute du texte. La phrase est précisée grâce aux mots « du haut du ciel », ce qui peut nous faire penser que c’est un rayon divin qui tombe du ciel comme la foudre. Après que le poète nous ait fait glisser du tableau, nous avons une figure du poète qui serait magicien. En grec le mot « poésie » signifie « créer ». Le poète aurait donc des pouvoirs de création mais il ne se prend pas au sérieux , pour s’amuser et nous inviter à faire la même chose. Le mot comédie renvoi à la parade comme une fanfare, la métaphore de la comédie nous indique que nous venons d’assister à un spectacle, destiné au regard avec un peu d’ironie.

L’accumulation de la vision d’une parade, d’une fanfare costumée dont on ne distingue que des touches de couleurs, nous invite dans une ambiance féérique. Dans le recueil de poèmes Les Illuminations de Arthur Rimbaud, il est souvent question de fanfares et de parades, où les sensations visuelles et auditives sont mêlées. Le poète fait rentrer le lecteur dans son jeu et l’invite à cet étrange spectacle. Nous constatons qu’en personnifiant les rives avec la poésie, Rimbaud anime les objets. La métonymie « une veste rouge » est un point de fuite du tableau où se concentrent les regards des lecteurs. C’est une sorte de costume de théâtre du spectacle qui s’oppose à l’atmosphère grise du poème.

Avec la métaphore des « ponts », Rimbaud travaille sur la polysémie. Les ponts représentent un ouvrage qui relie les berges, fait le lien entre deux réalités, et qui est le seuil entre

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