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Commentaire de l'Education Sentimentale de Flaubert

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Par   •  15 Septembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 786 Mots (8 Pages)  •  1 539 Vues

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Flaubert, L’éducation sentimentale

INTRODUCTION:

Flaubert écrit L’éducation sentimentale en 1869. Ce roman inspiré de ses expériences de jeunesse avec Élisa Schlésinger, raconte l’histoire de Frédéric, un jeune homme de 18 ans, nouvellement reçu bachelier à Paris.

Dans cet extrait décrit la première rencontre entre Frédéric et Madame Arnoux sur le bateau qui le ramène chez sa mère à Nogent. Subjugué par cette femme qu’il ne connaît pas, tout porte Frédéric à l’extase amoureux. La violence des émotions et les fantasmes qui s’en suivront présagent et laissent à penser que cette relation sera vouée à l’échec. Dans un premier temps nous étudierons, au travers du regard de Frédéric le choc amoureux,puis nous nous interrogerons sur la sublimation qui émane de la réalité de cette rencontre et enfin nous verrons comment l’irréalisme de ce regard voue cette relation à l’échec.

La rencontre vue au travers du regard de Frédéric

L’ importance de la vue

La curiosité qui transporte le personnage vers cette femme est mis en avant dans ce texte par le biais de nombreuses précisions détaillées. Ainsi l’auteur utilisent de nombreux adjectifs notamment ceux ayant attraits aux couleurs : “roses”, “noirs”, “claire”, “tacheté”, “brune” et “violettes”. La matière et les textures sont rendues vivantes :”sa robe de mousseline se répandait ”, “des rubans qui palpitait”. Tous les sens du personnage sont en éveils. Sa frénésie amoureuse le pousse à scruter les moindres détails de celle qui réveil chez lui ce flot d’émotions.

Tout se passe comme si ses yeux étaient dilatés, ainsi le champ lexical de la vue prend toute son importance on remarque l’utilisation des mots tels que:

: “apparition” , “distingue” , “deux” , “regarder” , “observer” , “vu”.

Toute son attention est portée, est aspirée par Mme Arnoux, il ne voit qu’elle : elle est “seule”, il ne “distingua personne (d’autre)”.

Frédéric est ébloui mais pourrait-on aussi dire aveuglé par cette rencontre.

B. Le monologue interne

Frédéric est comme aspiré par cette vision amoureuse et la prouesse de Flaubert est également d’aspirer le lecteur dans une intimité avec le personnage. Il propose au lecteur voir et de ressentir les émotions en même temps que son personnage. Grâce à un monologue intérieur et l’utilisation du discours indirect libre, le lecteur vit les questionnements de Frédéric: “ Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie son puassé?”

Il entraîne le personnage et le lecteur dans des suppositions et des doutes intenses provocants encore plus l’émotion: “ Il la supposait d’origine andalouse…” Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre.”

Ce monologue interne va même plus loin dans l’intimité puisque le lecteur est entraîné malgré lui dans une sorte de “délire” d’interprétation et de curiosité comme Frédéric, puisque le seul désir de la possession physique disparaît au profit de “cette curiosité douloureuse et sans limite”. Le lecteur vit les émotions de manière brutales et vives du personnage, il est transporté dans cette frénésie psychique marquée par la curiosité, l’interprétation frénétique et les suppositions folles. Plutôt que de rester sur le registre de la description quasi picturale de cette rencontre, le lecteur est partie prenante de la psychologie du personnage; “Madame Bovary c’est moi, disait l’auteur au même titre le lecteur peut se dire “Fréderic c’est moi …”

Tel un intrus le lecteur est donc transporté dans cette intimité sans frontière. Le glissement ne se fait pas étape par étape mais dans une précipitation qui rappelle l’enivrement et le choc de la rencontre amoureuse.

La rencontre sublimée.

description de Mme Arnoux

Mme Arnoux est tout d’abord décrite comme dans un tableau “assise au milieu d’un banc. C’est un plan finalement assez large. Puis le regard se rapproche et il est de suite attiré par des détails vestimentaires: le chapeau, la robe, mais cependant c’est le chapeau qui “palpite” et la robe qui se “répand” plutôt que le coeur même du personnage. L'ébahissement ne vient pas de son émotion devant la beauté du corps de Mme Arnoux ou de son visage mais de la vision de son panier à ouvrage. Un objet apparemment sans intérêt devient d’un seul coup un élément vivant provoquant une émotion d’une force inouïe. Il en est de même pour le chapeau de paille ou le ruban, qui soudain prennent vie.

Le personnage de Mme Arnoux tend finalement à ne plus être humain mais s’apparente à une sorte de “divinité”. Elle apparaît en effet un peu comme une “madone”, une vierge, d’ailleurs l’émotion de Frédéric ne s’arrête pas bassement à une émotion provoquée par le seul physique de Mme Arnoux il la désire au delà d’elle-même. Il tombe amoureux de tout ce qui la rend “elle”.... :“Toute sa personne se découpait sur le fond de l’air bleu”

Mme Arnoux est une apparition provoquant chez Frédéric un véritable coup de foudre amoureux.

B. Idéalisation de la rencontre

Mme Arnoux dans le regard de frédéric apparaît donc comme une madone. Avant même leur rencontre, leur premier échange, il tombe amoureux des interprétations et des idées qu’il s’est fait d’elle. Il tombe amoureux de ce qu’il interprète comme étant cette

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