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Commentaire de Vltaire, Femmes soyez soumises à vos maris

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Par   •  26 Juin 2018  •  Commentaire de texte  •  873 Mots (4 Pages)  •  854 Vues

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I. Le portrait d’une originale :

A) femme d'une grande force de caractère :

→ Portrait d'une femme de la société :Les premières lignes du texte sont un récit de vie qui montre plutôt une femme à la mode, une aristocrate qui a mené une existence futile. Mais le portrait s’affirme ensuite, au travers du dialogue entre la maréchale de Grancey et l’abbé de Châteauneuf. On y découvre la maréchale prompte à s’emporter, comme le montre la violence de sa réaction après la lecture, dans les Épîtres de Saint Paul, de la phrase qui lui a déplu : « toute rouge de colère ». Son geste même (« j’ai jeté le livre ») témoigne de sa fureur. Cet emportement est toujours sensible dans l’entretien qui nous est rapporté, et la force de son indignation se mesure aux menaces virtuelles adressées à l’apôtre (« je lui aurais fait voir du pays ») mais aussi à ses questions indignées et répétées : « Sommes-nous donc des esclaves ? » Elle utilise aussi des exclamations véhémentes, marquées d’ironie « voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! ».

→ Portrait d'une femme avant-gardiste :La maréchale refuse avec la plus grande énergie l’invitation chrétienne à la soumission, et cette énergie est aussi sensible au développement de sa réplique qui a tout de la diatribe passionnée – ne laissant plus guère de place à son interlocuteur, ici l’abbé de Châteauneuf. La maréchale ne mâche pas ses mots, quoique fréquentant la société élégante et, pour plaider la cause des femmes, elle n’hésite pas à évoquer de manière très directe les plaies propres à la condition féminine : la grossesse, nommée ici « une maladie de neuf mois », les menstruations féminines nommées « des incommodités très désagréables pour une femme de qualité ». Il s’agit certes de périphrases, mais qui évoquent des réalités physiologiques très claires, et qui sont par conséquent très crues pour une conversation d’époque.

B) femme ridiculisé :

→ Le narrateur n’hésite cependant pas à se moquer du personnage qu’il met en scène. Les premières phrases du texte sont empreintes d’ironie puisqu’on y brosse le portrait d’une femme futile, comme le souligne l’antithèse plaisante « […] cette dissipation […] qui occupe(nt) sérieusement les femmes ». Cette femme élégante vit dans la frivolité d’occupations oiseuses : « n’ayant jamais mis dans sa tête que les nouvelles du jour […] ». Son ignorance paraît même à la limite du crédible puisqu’elle est censée découvrir un des textes sacrés des Évangiles, avec les lettres de Saint Paul. Sa conversion à la culture est présentée par le narrateur comme imposée par l’âge et les contraintes de la nature : il faut renoncer à plaire d’où la métaphore ironique du « trône » que l’on change. La reine des cœurs entreprend de se cultiver ! → femme non autonme  :On peut remarquer combien les expressions qui suivent « on lui fit lire », « on lui donna ensuite » sont péjoratives et montrent le peu d’autonomie de la maréchale dans ses choix culturels. Dans son ignorance, dans sa futilité passée, dans son emportement incontrôlé, le personnage peut sembler quelque peu caricatural : on reconnaît surtout sans doute l’effet

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