LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire de Phèdre Acte V scène 7

Commentaire de texte : Commentaire de Phèdre Acte V scène 7. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2020  •  Commentaire de texte  •  1 536 Mots (7 Pages)  •  856 Vues

Page 1 sur 7

Phèdre, Acte V scène 7

La tragédie classique française est inspirée des tragédies antiques grecques ou d’époque biblique. Elle ne met en scène que de très hauts personnages, appartenant à l’histoire ou aux mythes de l’Antiquité.

Elle se déroule souvent dans un lieu unique comme une pièce de palais, elle dure au maximum une journée et comprend une seule et unique intrigue.

La pièce est écrite en alexandrins et en cinq actes. L'effet recherché par la tragédie est d'inspirer la terreur et la pitié et provoque ainsi une purification des passions (émotion très forte qui va à l'encontre de la raison.) qu’on appelle « Catharsis », (qui est, selon Aristote, la purgation des passions). Son dénouement est généralement malheureux, en général, c'est la mort. Elle aborde des thèmes comme la passion, la vengeance et la fatalité, l’amour et l’honneur.

La mort n'est jamais représentée sur la scène à cause de la règle de bienséance, puisque rien ne doit choquer la sensibilité ou les principes moraux du spectateur.

Les faits doivent paraître vraisemblables aux spectateurs : il faut qu’ils aient l’illusion d’assister au déroulement d’une histoire réelle.

Les principaux dramaturges du XVIIe sont Corneille, après 1640, et Racine.

INTRODUCTION:

C'est en 1677 que Racine fait présenter Phèdre , pièce inspirée de deux tragédie antique: hippolyte , de l'auteur grec Euripide,et Phèdre de l'auteur latin Sénèque.Racine place au centre de l'intrigue une héroïne déchirée entre sa passion violente pour son beau fils et sa conscience qui juge sévèrement cet amour interdit.

la scène étudiée est la scène de dénouement final, dans laquelle phèdre après s'être empoisonné, avoue à son mari Thésée que c'est elle qui vouait une passion incestueuse a son beau fils hippolyte et non l'inverse, comme a pu lui faire croire Oenone la nourrice, Thésée pleure son fils mort alors qu'il était innocent.

Nous allons dans un premier temps montrer ce qui fait de Phèdre une héroïne tragique.Ensuite nous allons souligner ce qui fait de la scène une scène d'aveu pour enfin mettre en exergue le dénouement tragique de cette pièce

I)-Phèdre, une héroïne tragique:

1-Une confession urgente:

-L’urgence est omniprésente, elle est représentée par des expressions injonctives:

“Il faut” (v.2,) “écoutez-moi” (v.7)

L’emploi de l’impératif est dû au temps qui passe et à Phèdre qui se meurt et qui cherche à libérer sa parole le plus vite possible avant de mourir

-Récurrence du pronom personnel “je” (Phèdre) (v.18-21-25) + “me” (v.7), emploi d’adjectifs possessifs “ma” (v.11) + “mon” (“v.9) qui désignent Phèdre lui permettent d'être au centre de la scène

-Quelques rimes: “innocence-silence” (v.1-2) “fureur-horreur” (v.11-12), “remords -mort” (v.19-20) insistent sur la nécessité de parler et de s’exprimer afin de rétablir l’innocence d’Hippolyte et de libérer la vérité.

- “Il n’était point coupable” (v.3) afin de disculper et d’innocenter Hippolyte de manière brève et très directe.

-Vers marqué par une césure et l’utilisation d’un procédé de ralentissement « C’est moi qui sur ce fils, chaste et respectueux » (V.7)

Composé de deux phases: phase ascendante et descendante, séparées par un Acmé.

Le procédé de ralentissement sert à ralentir le rythme de parole.

On a l’impression que la parole prend l’autonomie de Phèdre et prend le dessus sur elle.

Cela reflète le bouleversement des émotions de Phèdre et le fait qu’elle soit intérieurement déstabilisée.

C’est aussi un moyen pour éviter une suspension du bonheur, car elle sait que si elle s’arrête de parler et de monopoliser la parole, son fantasme s’arrêtera et tout s’écroulera sur elle. Et plus elle parle, plus elle se rapproche de la mort.

On peut aussi revenir sur le 6ème pied du premier hémistiche, « ce fils », ça réaffirme l’amour interdit et la passion de Phèdre.

-Enfin, les allitérations en “s”, en “f” et en “r” imitent la souffrance physique, le souffle et les râles de l’agonie “Elle s’en est punie, et fuyant mon courroux, A cherché dans les flots un supplice trop doux. Le fer aurait déjà tranché ma destinée” (v.25.27)

-En avouant sa culpabilité durant son agonie, Phèdre se constitue en véritable héroïne tragique, ce qui renforce sa confession.

2-L’accusation de Phèdre:

-Bien qu’il soit victime de la fatalité et des manoeuvres d’Œnone, Thésée est tout de même coupable du meurtre illégitime d’Hippolyte. Cependant il n’assume pas totalement la responsabilité de ses actes.

-Accusation directe de Phèdre “...sur votre foi que je l’ai condamné” (v.4), il la décrit comme étant “cruelle” (v.5) et réaffirme sa fureur “pensez-vous être assez excusée” (v.5)

-Thésée accuse mais se sent aussi coupable “mon erreur” (v.31), il avoue sa culpabilité

-L’emploi du registre pathétique “nos pleurs” (v.32), en plus de la désignation d’Hippolyte par “mon malheureux fils” (v.32) et

...

Télécharger au format  txt (10 Kb)   pdf (47.3 Kb)   docx (12.8 Kb)  
Voir 6 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com