Commentaire avec méthode d'un extrait des Liaisons dangereuses (lXXXI)
Commentaire de texte : Commentaire avec méthode d'un extrait des Liaisons dangereuses (lXXXI). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dedeben • 30 Mai 2017 • Commentaire de texte • 2 992 Mots (12 Pages) • 1 739 Vues
Comment j'ai fait mon commentaire
BROUILLON 1 : 20 minutes
1. Je cherche l'auteur, l'œuvre, la date de parution, le siècle + le mouvement littéraire
→ Choderlos de Laclos, capitaine d'infanterie (1741-1803) qui publie en 1782 Les Liaisons dangereuses, roman qui dès sa parution connaît un véritable succès mais est entouré d'un parfum de scandale : résumé cherché chez moi et fait en classe / XVIIIème siècle, siècle des Lumières
→ Le XVIIIème est le siècle des Lumières. La littérature n'a pas comme premier objectif de plaire mais d'exercer la raison critique. Il faut diffuser le savoir pour combattre les préjugés, l'intolérance et accéder à la liberté. C'est à cette époque qu'apparaît l'Encyclopédie, moyen essentiel pour accéder à la connaissance. Montesquieu, Voltaire, Diderot ou encore Rousseau sont les représentants les plus renommés de ce mouvement. Ne pas oublier le libertinage (courant important), qui vient du terme libertinus, affranchi. (besoin de se documenter car DM)
2. Je fais un résumé du passage pour moi
→ La marquise de Merteuil, après avoir affirmé sa différence avec les autres femmes, nous révèle la manière dont elle s'est comportée pour entrer dans le monde hypocrite du XVIIIème et tromper son entourage (Si j'ai du mal à comprendre un texte, je fais un résumé pas à pas).
3. Je cherche les registres littéraires et les thèmes (au moins 6) qui sont présents dans le texte
→ Registre lyrique, registre polémique (http://www.bacdefrancais.net/registres.php)
→ moi, jeu, monde d'apparences, pensée, dissimulation, volonté, bataille, peine, paroles, utilité, joies, haine, théâtre...
4. Je cherche les champs lexicaux (en reprenant mes thèmes)
BROUILLON 2 : 15 minutes
→ Je rédige mon introduction grâce à ce que je viens de faire
Phrase 1 : celle du mouvement littéraire ou 1 qui soit en lien entre l'objet d'étude et le texte
Phrase 2 : celle sur l'auteur
Phrase 3 : Celle sur l’œuvre, date de publication et de quoi elle parle
Phrase 4 : Celle sur l'extrait, une synthèse de votre résumé
Phrase 5 : La problématique (Nous verrons donc …) où vous reformulez votre plan pour dire sans faire de répétition comment vous allez étudier ce texte
Phrase 6 : Plan qu'on vous a donné Tout d'abord... Puis / Enfin...
Le siècle des Lumières, dominé par la raison critique, le combat des préjugés et l'accession à la liberté, voit émerger de manière nette un libertinage de mœurs dans lequel l'affranchi, au sens étymologique du terme « libertin », s'est émancipé de toutes les contraintes sociales, morales et religieuses. C'est dans ce contexte que Choderlos de Laclos, ancien capitaine d'infanterie, publie avec succès en 1782 le roman épistolaire Les Liaisons dangereuses, sous-titré Lettres recueillies dans une société et publiées pour l'instruction de quelques autres. Cette œuvre rassemble de multiples correspondances imaginaires parmi lesquelles dominent celles de la marquise de Merteuil et du vicomte de Valmont, personnages libertins qui échangent sur leur manière de séduire leurs proies. Dans cet extrait de la lettre LXXXI, la marquise de Merteuil, après avoir affirmé sa différence avec les autres femmes, nous révèle la manière dont elle s'est comportée pour entrer dans le monde hypocrite du XVIIIème et tromper son entourage. Nous verrons donc dans quelles mesures cet extrait montre la véritable déclaration d'une libertine tout en montrant un monde mensonger. Tout d'abord, nous nous attacherons à l'importance accordée au « moi » dans cet extrait, un « moi » omnipotent et libre. Puis nous étudierons le monde d'apparences et de faux-semblants dans lequel la Marquise entre et fait sien.
BROUILLON 3 : 1heure
J'ai les titres de mes deux axes de lecture (le professeur me les a donnés et je les aurai au baccalauréat). Il y a : I) un « moi » omnipotent et libre / II) un monde d'apparences et de faux-semblants. Je dois désormais chercher dans le texte tout ce qui pourrait avoir un lien avec ces axes.
Exemple pour l'axe 1 : un « moi » omnipotent et libre
Je relève tout ce qui peut me faire penser à l'axe 1 et je surligne ensuite sur ma feuille de brouillon ce qui est exactement pareil et ce qui semble différent.
- Présence très importante de la première personne (pronom et déterminant possessif) : présence absolue du personnage, omniprésence et omnipotence, orgueil ?
- Répétition du pronom « je » sujet et de « me » objet : elle s'analyse
- « inconsidérées » : terme péjoratif sur les femmes en général (sauf elle...)
- Dans le deuxième paragraphe, elle passe tour à tour d'objet en apparence à sujet véritable : « j'étais vouée » / « j'ai su » et « on me croyait » / « je recueillais ». En effet, d'objet en apparence (avec le terme « me croyait ») dans la subordonnée cirsonstancielle d'opposition introduit par « tandis que », elle passe sujet (« je »). Elle est active et agit pour elle en se moquant des paroles d'autrui.
- champ lexical du plaisir : « profiter », « joie », « plaisir », « contente », « m'amusais » + répétition de joie
- Répétition « Je dis » - « Je le dis » : affirmation du personnage, orgueil
- « Mais moi » : conjonction qui montre une opposition, et pronom sous forme tonique, donc renforcé → elle s'affirme et semble dire sa différence, sa supériorité
- Le rythme ternaire aux lignes 3 et 4 montre que la marquise réfléchit, qu'elle a une réflexion construite, ce qui l'oppose inévitablement aux autres.
- Expression hyperbolique « loué si souvent » sur le « regard distrait » dont se vante la marquise : cela montre à la fois une attitude physique mais aussi révèle qu'elle se désintéresse du monde qui l'entoure, comme si elle n'était pas liée à ce dernier, comme si elle en était complètement libérée.
- Question rhétorique dans la première phrase : étant donné qu'il n'a pas de réponse attendue car elle est évidente, cela révèle l'égocentrisme du personnage et la pensée selon laquelle elle est différente des autres, voire supérieure.
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