Commentaire Marbeuf, Je disais l'autre jour
Commentaire de texte : Commentaire Marbeuf, Je disais l'autre jour. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jsjsffjsryj • 29 Avril 2021 • Commentaire de texte • 2 424 Mots (10 Pages) • 3 168 Vues
Commentaire sur un poème de
Marbeuf intitulé Un autre jour
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Ce sonnet, parut en 1628 dans un recueil de vers de Marbeuf, nous compte l'inconstance de l'amour. Cette inconstance se manifeste par un bel amour certes, un amour véritable, mais aussi par la déloyauté amoureuse ou encore les serments infidèles. Et c'est précisément sur ces deux derniers éléments que ce porte ce sonnet. Mais afin de mieux comprendre ce poème, nous nous devons de mieux comprendre son auteur. En effet, Pierre de Marbeuf de son vrai nom, est né à Sahurs en 1596. Il fit ses études au collège de La Fléches dans le Maine où il rencontra René Descartes. Très vite, les deux jeunes hommes se lièrent d'amitié. Puis il partit à Orléans où il suivit des études de droit. En 1618, il publiât son premier ouvrage intitulé L'Immaculé Vierge Marie suivit d'un deuxième en 1619 intitulé Poème sur l'heureux mariage du sérénissime prince Victor- Amédée de Savoie avec Madame Christine, sœur du Roi. Il fréquenta à Paris jusqu'en 1623 un groupe nommé l'Académie Piat Maucors, crée par Pierre de Marolles. Puis il repartit en Normandie, sa terre natale, en 1623 où il devient maître des eaux et forêts ce qui le sensibilisât à la beauté de la nature. Il publiât enfin son recueil intitulé Recueil de Vers de Monsieur de Marbeuf en 1628 où il mélangea son amour pour la nature avec des notions bien plus baroques comme la fragilité de la vie ou encore l'amour galant; notions très à la mode en cette époque. Ce sonnet ne déroge pas à la ligne directrice mise en place dans ce recueil. En effet on retrouve dans ce poème deux bergers dans un environnement campagnard: bucolique. On retrouve aussi des allusions fortes à l’infidélité, la déloyauté et la peine amoureuse. Mais comment Marbeuf va-t-il réussir à transmettre à la fois le sentiment amoureux et le sentiment d’infidélité dans la forme poétique si contraignante qu'est le sonnet? Nous verrons ainsi ce sonnet en premier lieu à travers son cadre, puis à sa signification plus profonde et enfin sur les sentiments de l'auteur que le lecteur retrouve dans l’écrit de Marbeuf.
Dans ce sonnet, on ressent un certain paroxysme entre une stabilité apparente, et une incertitude profonde. Dans un premier temps, nous constatons la stabilité, qui s'exprime par une harmonie entre les différents acteurs de ce poème. Cela s'explique en partie par l'utilisation de l'imparfait duratif dans le premier quatrain; temps utilisé pour raconter des actions qui durent dans le temps. <<s'accordait>> (l 3), <<faisais>> (l 4). De plus, la forme fixe imposée par l'utilisation du sonnet nous montre encore un certain équilibre. Il y a aussi le fait que l'on peut discerner une césure régulière entre la prestation du décor et ce qui s'y passe. Et cette régularité nous apporte encore plus de stabilité <<je disais l'autre jour/ma peine et ma tristesse>> (l 1), <<Sur le bord sablonneux/d'un ruisseau, dont le cours>> (l 2). Mais dans ce sonnet, il y à aussi une certaine agitation; un mouvement. On le retrouve dans l'utilisation du conditionnel présent, temps montrant l'incertitude. <<je serais>>> (l 11). De plus, le poète ne situe pas précisément quand la scène se passe, il est vague ce qui donne une certaine incertitude à la scène. << l'autre jour>> (l 1). Enfin il fait allusion à une femme; sa maîtresse et muse; qui crée une onde qui trouble une surface aqueuse et lisse. Cet onde représente un thème baroque majeur: celui de l'eau qui s'écoule. Et ce dernier symbolise une forme d’inconstance. <<elle écrivait sur l'onde>> (l 13).
Il y a aussi dans ce poème, comme un message caché... Comme si ce sonnet était plus que ce qu'il est déjà... Comme une déclaration des sentiments de Marbeuf envers celle qu'il aime. On le retrouve dans le champ lexical de la promesse <<assurer>> (l 7), <<promesse>> (l 8), <<serment>> (l 9). De plus, il y a une utilisation répétée du pronom personnel 'je' pour montrer que ce sonnet est bien axé sur Marbeuf, et en l'occurrence sur ses sentiments <<je disais>> (l 1) <<je faisais>> (l 4) <<j'aimerais<< (l 7) <<je crus>> (l 9) << je serais>> (l 11). Nous pouvons aussi le voir d'une manière plus triste dans le fait que Marbeuf se désigne comme quelqu'un de malheureux. Ce malheur peut être créer par l'inconstance amoureuse qui mène sa relation <<mais, ô pauvre innocent, de quoi faisais-je cas?>> (l 12). Mais le problème est le suivant; c'est que dans les écrits de Marbeuf, on se rend compte que l’être aimer, celui qui devrait être le centre de ce poème, se trouve relégué au second plan face à Marbeuf lui même. Nous le voyons clairement dans la périphrase que Marbeuf fait pour parler de l’être qu'il aime, il n'en parle pas vraiment, il est vague. <<objet de mes amours>> (l 6).
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