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Commentaire Lorenzaccio, Musset

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Par   •  19 Février 2019  •  Commentaire de texte  •  1 020 Mots (5 Pages)  •  1 039 Vues

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ÉLÉMENTS DE CORRECTION

COMMENTAIRE DE LORENZACCIO, ACTE IV, SCÈNE 9

Bleu : procédés identifiés sur le texte au brouillon

Orange : composition de l’extrait, découpage fait au brouillon

RÉFLEXION / BROUILLON

  • Paratexte : Le chapeau introducteur donne les éléments nécessaires à la compréhension du texte : lieu, époque, personnages et intrigue. On comprend donc que le monologue constitue une pause (après des péripéties et avant le meurtre) : l’errance et l’attente évoquées sont à prendre en compte.
  • À la première lecture : Le monologue apparaît complexe et confus : des voix non identifiées viennent se greffer au discours principal et l’on se perd dans les pronoms : l’analyse doit expliquer cette confusion. La place du meurtre et la solitude du personnage sont aussi des éléments manifestes.
  • Il s’agit de théâtre : Le texte est donc voué à être représenté : on ne parle donc pas de lecteur mais de public ou de spectateur. Les didascalies sont à commenter également.
  • Inscription dans l’histoire littéraire : au XIXème siècle, les auteurs mélangent les trois genres de théâtre principaux (tragédie, comédie et tragicomédie) ce qui donne le drame romantique : pas d’unité (lieu, temps, action), souvent des personnages historiques (Cromwell de Hugo).
  • Il s’agit d’un monologue : le personnage s’adresse à lui-même et/ou au public.

PLAN DÉTAILLÉ

I – Un monologue qui présente la pièce, l’intrigue

1 – Les différents personnages de la pièce

  • La famille de Lorenzo : Catherine, incarnations de la vertu (« qui passe pour très vertueuse » l.3). Le duc de Florence : un personnage omniprésent et pourtant qui n’est pas nommé (uniquement désigné par le pronom « il » ou par « lui ») ce qui montre à quel point il est important et pose problème à la fois.
  • Les républicains : les Ruccellai et les Strozzi ; ils sont perçus négativement (« Pierre est un ambitieux » l.11-12)
  • Un personnage qui semble être un collaborateur, un ami de Lorenzo : Scoronconcolo, il lui vient en aide pour le meurtre.

2 – Les différents moments de l’intrigue

  • L’attente : monologue au présent l. 2 à 10 puis l. 25 à31. C’est le présent à valeur d’attente en lien avec le champ lexical du temps qui passe (trop lentement) : répétition du mot « heure », vocation de « l’horloge » l.5, de « demain » l.11 et l.17, injonction « Patience ! »
  • Un rappel de la préparation du meurtre : l’affaire de la cotte de mailles, la présence de Scoronconcolo, le baudrier à rouler de telle sorte que le duc ne puisse sortir l’épée de son fourreau : ce sont des étapes préparées vraisemblablement avec son acolyte qu’il se repasse en film en s’imaginant la scène de la ligne 16 à la ligne 24. Il s’agit d’un récit prospectif du meurtre : emploi du futur à valeur de certitude « je passerai le second » l.20, « il posera son épée » l.21
  • Des hypothèses sur la suite : non seulement le monologue rappelle ce qu’il s’est passé et annonce ce qui va se produire, mais il envisage différentes hypothèses : la question de la cotte de mailles (« pourvu qu’il n’ait pas imaginé quelque cuirasse nouvelle » l.18), la question de la lumière (développée à travers son champ lexical « lumière » l.1 et l.16, « soleil » l.3, « flambeau » l.6), la position du duc (« couché, assis ou debout ? » l.23).

II – Un monologue qui exprime la solitude du personnage

1 – Le vide de Lorenzo

  • Les républicains qui ne savent pas saisir l’occasion : « cela pourra les étonner » l.8, Lorenzo est face à écart immense entre un idéal de la République qu’il veut voir instauré et une société figée, incapable de bouger pour changer les choses.
  • Motif religieux à travers un champ lexical qui révèle un dieu absent (« s’il y a quelqu’un là-haut » l.13) réduit à des interjections (« Mon Dieu » l.7-8, « Sand du Christ ! » l.16-17) + Anaphore des « Ô » l.14-15 qui reprend le modèle de la prière divine pour exprimer l’absurdité de la situation.
  • Des absences secondaires mais significatives : « une place » (didascalies) où il est possible de déclamer un monologue semble être une place déserte : « les cabarets sont fermés » l.27

2 – La souffrance de Lorenzo

  • Les nombreuses interjections (« Pauvre fille » l.3, « Patience ! » l.5) sont aussi le signe d’une angoisse montante liée à la souffrance du personnage : il souffre du régime en place à Florence, il souffre d’être le compagnon d’un homme qu’il déteste (le duc), il souffre d’être méprisé par ses semblables (suffixe –accio à son prénom a connotation péjorative).
  • Personnification de la lune (« Te voilà, face livide ? » l.10) qui semble être le seul interlocuteur qui puisse comprendre Lorenzo.

III – Un monologue qui s’apparente à une rêverie

1 – Différentes voix : plusieurs destinataires

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