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Commentaire L'enterrement Verlaine

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Par   •  9 Juin 2019  •  Commentaire de texte  •  658 Mots (3 Pages)  •  2 202 Vues

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        Le texte étudié dans ce commentaire est un poème issu des Poèmes saturniens écrit en 1866 par Paul Verlaine. Il est intitulé « L'enterrement ».

Paul Verlaine est un écrivain et poète du XIXème siècle, issu du mouvement du symbolisme. Dans ce commentaire, vont être étudié le réalisme de la scène décrite, ainsi que la manière dont Verlaine ironise le thème évoqué.

        Tout d'abord, Verlaine fait une description particulièrement réaliste de la scène éponyme. On relève un champs lexical de l'enterrement avec « enterrement » v.1, « cercueil » v.7, « défunt » v.8. Il fait la description de tout les éléments traditionnels à l'enterrement : il évoque le « fossoyeur » v.2, « le prêtre » v.4, « les beaux discours » v.12, les « fracs » v.10. Le poète décrit ainsi successivement les différents acteurs d'un enterrement : comme « le fossoyeur qui chante » v.2, « le prêtre […] qui prie » v.4, « l'enfant de choeur » v.5, « les croque-morts » v.11, ainsi que les « héritiers resplendissants ». Tout ces acteurs encadrent le défunt tel la position de celui-ci dans le texte v.8. Il évoque dans cette description détaillée les outils religieux d'obsèques traditionnelles.

        Il décrit également une scène plutôt vivante. Verlaine décrit v.2 la pioche du fossoyeur comme « sa pioche qui brille », il décrit également v.14 les héritiers comme « resplendissants ». Dans ce poème, chaque personnage est caractérisé par un attribut ou une action : « le fossoyeur qui chante » v.2, « le prêtre […] qui prie » v.4, « l'enfant de choeur avec sa vois fraîche de fille » v.5, « défunt, heureux drille » v.8, « les croque-morts au nez rougis par les pourboires » v.11, et les « héritiers resplendissants » v.14. Grâce à cette description détaillée, Verlaine instaure une scène vivante, en contradiction avec le thème abordé.

        De plus, Verlaine ironise le thème et tourne en dérision « l'enterrement ».

L'exageration provocatrice des points d'exclamation v.1,9,14 donne le ton dès le début du poème. Nous relevons un champs lexical de la gaieté : « gai » v.1, « heureux » v.8, « charmant » v.9, qui souligne une ambiance de joie, en contradiction avec l'habituelle douleur lors d'un enterrement. De plus, à la 2ème stophe la mort est décrite et assimilée à un sommeil agréable, « heureux drille » v.8. Ainsi la mort est parodiée et donne donc une métaphore filée de celle-ci comme un repos. Aussi, chaque détail d'obsèque est associé à une attitude joyeuse : « le fossoyeur » et « l'enfant » chantent, « défunt, heureux drille » v.8. Il assimile ainsi l'enterrement à une fête avec plusieurs connotations musicales, « fossoyeur chante » v.2, « lançant son svelte trille » v.3, « l'enfant de choeur avec sa voix fraîche de fille » v.5.

        Verlaine, par l'ironie, caricature chaque personnage, l'hyperbole du prêtre qui « prie allègremet » v.4, l'enfant « avec sa voix fraîche de fille » v.5, ainsi que « les croque-morts au nez rougi par les pourboires » v.11. Il dénonce ainsi les croque-morts ainsi que la bourgeoisie en assoçiant les héritiers à « gloire » v.13, et « resplendissants » v.14. Il parle également de « beaux discours concis » v.12, en dénonçant l'interessement des héritiers. Pour finir il écrit un poème en alexandrins avec le dernier vers en octosyllabe pour mettre l'accent sur les héritiers. De cette manière, Verlaine cherche à dénoncer la bourgeoisie par l'ironie.

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