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Commentaire Caligula acte IV, scène 14

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Par   •  26 Octobre 2017  •  Commentaire de texte  •  1 232 Mots (5 Pages)  •  6 344 Vues

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Caligula acte IV scène 14 :

Albert Camus à écrit et publié en 1944 la pièce Caligula, qui est une pièce de théâtre se déroulant en quatre actes. La scène 14 de l’acte IV est la scène de dénouement qui à pour rôle mettre un terme à l’action principale. Elle raconte l’histoire d’un empereur fou, Caligula, mais Camus en fait un personnage torturé, un héros de l’absurde avec Meursault étant l’héros de l’Etranger et Sisyphe du mythe de Sisyphe. Ces trois forment ce que Camus appelle le cycle de l’absurde. Caligula, le héro a pris conscience de l’absurdité de la condition humaine à la mort de sa sœur, c’est ce moment qui marque le basculement vers la folie qui donnera donc naissance à une révolte. Cette scène finale de la pièce marque la prise de conscience de l’absurdité de son existence et de ses actions par Caligula lors d’un dialogue avec son propre reflet dans le miroir. Nous nous poserons alors la question suivante : quelles sont les fonctions de cette a scène finale

Pour y répondre nous étudierons premièrement le dialogue de Caligula face à son reflet et dans une seconde partie nous nous intéresserons donc à la grandeur de la mort tragique de Caligula.

   On peut d’hors et déjà remarquer que l’élément qui joue un rôle important dans cette scène est bien évidemment le miroir. Cette accessoire sert principalement à introduire un dialogue entre Caligula et lui même, et en plus de cela il personnalise à la fois le dédoublement de personnalité et la folie du héros. Les didascalie présente dans ses paroles le démontre « il recule un peu, revient vers le miroir » ainsi que les jeux de scènes qu’il effectue face au miroir comme s’il était face à une autre personne : « je tends mes mains et c’est toi que je rencontre », « il tend ses mains vers le miroir ». Ici le pronom « toi » fais référence a lui même. On peut donc affirmer que durant ce monologue entre lui et sa propre personne il y a un jeu avec les pronoms de la première et de la deuxième personne du singulier qui désignent tous deux Caligula : « Je sais pourtant, et tu le sais aussi ».

 L’expression des sentiments de Caligula face à la mort attendue se font ressentir par ce dédoublement de personnalité et ce dialogue face au miroir et face à lui même.

Caligula exprime sa peur tout d’abord en entendant « des bruits d’armes », il le reconnaît ensuite : « j’ai peur » et aussitôt il nous partage le dégout que cela lui inspire : « quel dégout, après avoir méprisé les autres, de se sentir la même lâcheté dans l’âme. Il est plongé dans un profond désespoir face à la mort se voyant comme un homme parmi les autres. Il considère aussi que la mort abrègera toute ses souffrances « je vais retrouver ce grand vite où le cœur s’apaise. Ces sentiments se traduisent par un jeu de scène assez particulier : « s’agenouillant et pleurant », cette didascalie montre que Caligula est démuni et le fait qu’il se mette a genoux est signe de soumission à quelque chose.

Ensuite, c’est en face du miroir qu’il constate froidement avoir échoué dans sa quête qu’il qualifie lui même d’impossible. La lune qui symbolise cette quête ne sera jamais apportée par Hélicon : « Hélicon ne viendra pas… ». La répétition de la négation absolue « rien » marque bien que Caligula prend conscience qu’il n’aura jamais cette lune, et que l’impossible restera impossible.

Cependant, ce face à face avec lui même vont lui permettre de comprendre les causes de son échec : « Tout a l'air si compliqué. Tout est si simple pourtant. Si j'avais eu la lune, si l'amour suffisait, tout serait changé. » Il souligne l’impossibilité en opposant simple et compliqué. « Il suffirait que l'impossible soit ». La formulation même de cette attente renferme un paradoxe : par définition, l'impossible ne peut être mais il a fait comme si cette perspective était facilement accessible, atteignable.

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