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Charles Baudelaire / “le Vieux Saltimbanque"

Commentaire de texte : Charles Baudelaire / “le Vieux Saltimbanque". Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Juin 2022  •  Commentaire de texte  •  1 125 Mots (5 Pages)  •  527 Vues

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BAUDELAIRE - « LE VIEUX SALTIMBANQUE »

Introduction :

Au XIXe siècle, la ville devient une source d’inspiration privilégiée pour les peintres, les romanciers et les poètes. Parmi les auteurs de ce siècles, on peut retrouver Charles Baudelaire né en 1821 et meurt en 1867. C'est un poète et un traducteur français. Il est l'auteur d'oeuvres de genres poésie, poèmes en prose, essai mais aussi de roman tels que “Les fleurs du mal” ( 1857 ), “Les Paradis artificiels” ( 1860 ) et le roman “Le Spleen de Paris” publié en 1869 à titre posthume. C’est un recueil ( roman ) de poèmes. La continuité entre les poèmes n'est pas narrative, chaques poèmes correspond à un tableau, un portrait ou à une anecdote. Le but de Baudelaire est, dans chaques textes de saisir la beauté éphémère / fugace ( temporaire ) et d'approcher une vérité.

L'extrait proposé est “le Vieux Saltimbanque”, qui est un poème en prose. Ce poème à le thème de la condition de l'artiste. Par le regard du narrateur, le poème présente un vieux saltimbanque laissé au milieu d'une foule, qui ne fait pas attention à lui ( laisser pour compte ) et qui s'agite et fait la fête autour de lui.

Problématique : En quoi le regard du poète est-il capable de transfigurer la réalité décrite ?

I – Un système de contrastes

Dans l'espace : « partout » (l.7, 18, 19) = totalité de l'espace, pour la foule / « au bout […] baraques » (l.10), « ici » (l.20) = espace circonscrit, réduit, pour le vieux saltimbanque.

Dans l'attitude : termes exprimant le mouvement ou l'inertie : agitation de la foule : « se suspendaient » (l.3-4), « montaient » (l.5), « circulaient » (l.7) (= verbes d'action) + « flot mouvant » (l.29) / immobilité du VS : « il ne dansait pas, il ne gesticulait pas » (l.24), « immobile » (l.26). Vie/Mort

Dans les sentiments éprouvés : champ lexical de la joie : « joie » (l.1 et 18), « joyeux » (l.3), « fête » (l.9) pour la foule/ de la tristesse : « honteux » (l.11), « détresse » (l.17), « horreur » (l.21) pour le VS. Attirance/répulsion.

Dans le nombre : Beaucoup de pluriels associés à la foule. Le singulier (appuyé par l'anaphore de « il » (l.23-26) pour le VS. Relation/solitude.

Dans les sensations : Vue : « lumière » (l.1-29), « éblouissant » (l.6) pour la foule / « deux bouts de chandelles [… ] éclairaient trop bien encore la détresse » (l.15-17). Ouïe : « cris, tumulte » (l.1) pour la foule / VS : « il ne criait pas […] muet » (l.24-26). Odorat : « parfums, odeur, encens » (l.8) pour la foule / rien pour le VS

Fort contraste apparemment en faveur de la foule, mais jugement de valeur très dépréciatif à l'endroit de la foule.

II – Une critique de la société (à travers celle de la foule)

Foule décrite dans son ensemble, par des pluriels : « les enfants » (l.3), « leurs mère » (l.4), « leurs pères » (l.5-6), sauf l'escamoteur (terme péjoratif pour désigner un prestidigitateur = illusionniste, manipulateur => foule crédule).

Grégarisme de cette foule (tous font, recherchent la même chose) : « Tout n'était que... » (l.1) = restriction, « également » (l.3).

Présence de figure de l'insistance, parallélisme : « les uns dépensaient, les autres gagnaient » (l.2) et anaphore de « partout » (l.18-19) = partout la même chose !

Champ lexical des biens matériels, de l'argent : « dépensaient,

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