Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal (1875)

Charles Baudelaire : Les Fleurs du mal (1875)

Charles Baudelaire (1821-1867)

        Charles Baudelaire est né en 1821, d’une famille bourgeoise parisienne. Il a une enfance difficile, il perd son père à l’âge de six ans et ne supporte pas le nouvel époux de sa mère, le commandant Aupick. Il fréquente les milieux littéraires, latins et mène une vie libre mais contracte une maladie vénérienne. Pour l’éloigner de cette vie de débauche, sa famille le contraint à un voyage au Indes mais il revient rapidement en France. En 1842, il devient l’amant de Jeanne Duval. Il tente de se suicider en 1845, il s’adonne alors à ses « paradis artificiels » : drogue, alcool et sexe. En 1852, il tombe amoureux de Mme Sabatier. En 1857, il publie Les Fleurs du mal, qui sera condamné par la justice et censuré. Il meurt en 1867, à l'âge de 46 ans, des suites de syphilis, de l'abus d'alcool et autres drogues.

Les Fleurs du mal (1857)

        Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes de Charles Baudelaire, publié d’abord en 1857, puis 1861,1866 et 1868. Il rencontre un grand succès du fait de sa modernité et de sa profondeur. Cette œuvre fait scandale par son immoralité, elle est censurée et Baudelaire est poursuivit puis condamné. Il faudra attendre 1866 pour que tous les poèmes soient publiés.

        Les six sections des Fleurs du mal retracent l’itinéraire de Baudelaire, le cheminement de son âme qui vit une véritable « descente aux enfers ».

Dès le premier poème de l’œuvre, « Au lecteur », Baudelaire explique que le monde est un enfer. Tout au long du recueil, il explore cet enfer :

1- Dans « Spleen et Idéal », il décrit son tiraillement entre le spleen, qui est une profonde angoisse existentielle et l’Idéal.

2- Dans « Tableaux parisiens », il tente de se rapprocher de l’autre dans la ville, mais cette tentative de rapprochement aboutit à un échec. Baudelaire met en avant le sentiment de solitude dans la grande ville.

3- Dans « Le Vin », il se tourne vers les « paradis artificiels » : l’alcool et les drogues.

4- Dans « Fleurs du mal », il décrit le vice et la débauche  qui mènent au dégoût de soi.

5- Dans « Révolte », il exalte Satan, mais Baudelaire nous montre que pactiser avec le diable est inutile.

6- Dans « La Mort », Baudelaire dépeint son aspiration à mourir. La mort est présentée comme l’ultime remède, le secours suprême.

Les thèmes

        Le spleen et l’idéal : le spleen, mot emprunté à l’anglais et qui signifie humeur noire, est le mal-être baudelairien. Il s’agit d’un dégoût de tout, d’un état dépressif et morbide ressenti par le poète. Il oppose à ce spleen l’idéal, un monde invisible fait de douceur et de volupté. Ainsi, Baudelaire s’inscrit dans le courant idéaliste.

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