Candide - Voltaire
Commentaire de texte : Candide - Voltaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Jack Recher • 2 Janvier 2018 • Commentaire de texte • 623 Mots (3 Pages) • 643 Vues
Philosophe et écrivain du XVIIIe siècle, Voltaire est embastillé et énormément censuré pour ses écrits contre le Régent. Il est cependant adulé pour ses tragédies.
A la manière d’autres philosophes de Lumières comme Diderot, Voltaire dresse dans son roman Candide une critique de monde de son époque, à travers un personnage naïf, Candide qui parcourt le monde avec la philosophie qui lui a été apprise “tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes”; le monde est donc parfait, Candide est optimiste. Dans ce roman, Voltaire dénonce par exemple l’esclavage. Comment Voltaire parvient-il à travers le point de vue d’un personnage naïf à porter le lecteur vers une réflexion profonde de sa société ?
Nous verrons dans une première partie le fonctionnement de l’esclavage au XVIIIe siècle. Puis, dans une deuxième partie, nous verrons que cette description est faite avec ironie. Enfin, nous montrerons que Voltaire critique à travers ce texte l’esclavage.
Dans ce texte, Voltaire décrit le fonctionnement de l’esclavage et le traitement réservé aux “nègres”. En effet, il leur est donné “un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois dans l’année” (l14), c’est donc le minimum vital. De plus, des punitions existent lorsque les esclaves tentent de s’enfuire: “on [leur] coupe la jambe” (l15-16). Si “la meule [leur] attrape le doigt” (l15), la main entière est coupée. A travers cet esclave à qui il manque une jambe et une main, qui s’est donc retrouvé dans chacun de ces cas, Voltaire parvient donc à résumer la vie des esclave, se résumant au travail et aux répressions lors de la mauvaise exécution des tâches.
Cependant cette description est faite avec ironie et n’est pas objective. Les vêtements déchirés sont décrits avant les membres amputés, l’accent est mis sur ses habits: “Ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n’ayant plus que la moitié de son habit, c’est-à-dire un caleçon de toile bleue” (l9). Cela insiste sur la condition réelle de l’esclave. La phrase “je me suis retrouvé dans les deux cas” (l16) donne un aspect banal, normal aux horreurs subies par les esclaves. De plus, la situation est simplifiée à son maximum “c’est à ce prix là que vous mangez du sucre en Europe” (l16): le plaisir de manger du sucre est basé sur des conditions de vie inhumaines. L’esclave paraît étranger à la situation, détaché: “Hélas ! je ne sais pas si j’ai fait leur fortune, mais ils n’ont pas fait la mienne.” (l20-21). Voltaire décrit l’esclavage de façon simplifiée et avec une absence de gravité qui lui donne un aspect banal, cela en devient ironique.
A travers ce récit, Voltaire émet un jugement négatif sur l’esclavage: de part le discours de l’esclave, une contradiction est exprimée “Les fétiches hollandais [...] me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d’Adam, blanc et noirs. [...] Or vous avouerez qu’on ne peut pas en user avec ses parents d’une manière plus horrible.” (l2-25) Les esclaves, “frères” des esclavagistes sont moins bien traités que les animaux, qui sont “mille fois moins malheureux” (l21). De plus, l’esclavage qui a pour but de “faire la fortune” (l20) donne des richesses “périssables” (l2). Enfin, Candide, personnage optimiste, y renonce finalement “tu n’avais pas
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