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Axe 1 L’échange entre deux personnages passe-t-il nécessairement par la parole ?

Dissertation : Axe 1 L’échange entre deux personnages passe-t-il nécessairement par la parole ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Octobre 2021  •  Dissertation  •  870 Mots (4 Pages)  •  417 Vues

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Le Silence de la Mer (Vercors)

L’échange entre deux personnages passe-t-il nécessairement par la parole ?

Au travers de l’œuvre “Le silence de la mer”, nous allons réfléchir aux moyens de communication entre deux personnes : la parole est-elle incontournable ou peut-on trouver d’autres façons d’échanger? Nous commencerons par présenter comment les dialogues et monologues définissent les états d’esprits et les liens entre personnes, ensuite nous évoquerons les autres moyens de communication non verbale et leurs caractéristiques.

Dans un premier temps, le narrateur nous montre à travers Werner que la parole est le moyen principal de la communication. En effet, si les dialogues nous en disent peu sur l’oncle et la nièce (expression de soulagement uniquement au début), la parole permet de mieux connaître l’état d’esprit et le fond de l’officier Werner à travers ses monologues. Il se présente comme un homme respectueux et poli, ses premiers mots à l’égard de ses hôtes forcés sont d’ailleurs : “je suis désolé” (p.22) ou “j’éprouve une grande estime pour les personnes qui aiment leur patrie” (p.23). Il semble ouvert d’esprit. Ainsi il n’est pas menaçant, ni obnubilé par la guerre ou par l’Allemagne. Il exprime son opinion et surtout son amour pour les arts, non seulement, pour la grande musique allemande, en citant des noms comme “Mozart” et “Beethoven” (p.32) ainsi qu’en justifiant leur talent “pour la musique c’est nous, quel nom vous vient en premier ?” (p.32). Mais aussi et surtout pour la littérature française qu’il trouve fantastique et l’exprime par “Quel appel” (p.31) après avoir cité de grands auteurs comme “Balzac”, “Corneille”, “Flaubert”... qu’il déclame par ordre alphabétique. Il se confie même sur ses amours avec une jeune fille avec laquelle il était “presque fiancé” (p.40) et très “heureux” ensemble (p.40). Mais il expose aussi ses souffrances et ses idées politiques, en partie liées : il n’est pas pro-nazi, “je sais qu’ils arracheraient aux moustiques les pattes les unes après les autres” (p.41) ce qui est la raison de sa rupture avec sa femme. Il avoue également son ignorance, expliquée à travers un dialogue qu’il a eu à Paris avec ses supérieurs “vous n’avez pas compris que nous les bernons” (p.53), ses erreurs, au retour de la capitale, avec une phrase évocatrice “ils m’ont blâmé” (p.55), ainsi que son désaccord avec le conflit, en raison de son utopie d’union franco-allemande basée sur la complémentarité artistique et sur son amour pour le pays qu’est la France. Il n’y a donc aucun tabou entre lui et ses hôtes. De plus ses paroles révèlent un homme courageux, fort de ses idées, non influençable, quitte à perdre sa promise et le respect de ses supérieurs. Ensuite, à travers les paroles de l’officier se dévoilent ses sentiments et ses humeurs, et leurs évolutions au fil de l’histoire. Il est, au début, certes réservé, mais il part d’un sentiment de satisfaction et de partage humain où il développe admiration, échange de culture et patriotisme. Il montre le meilleur de lui-même et est fier de la personne qu’il est devenue. Pourtant on le découvre ambigu par son côté non

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