Anthologie poème

La poésie est un art littéraire qui au travers du rythme, des allitérations, des images métaphoriques qu’elle emploie, joue avec nos sensations et nos émotions.
La poésie est offerte comme un cadeau ou un poison, elle est l’écriture des profondeurs de l’âme. Elle est aussi un texte qui se mérite ; les sens cachés y sont nombreux et exigent du lecteur un effort de compréhension. Nombreux sont les auteurs qui ont adressé un poème à une femme qui les a inspiré. Lorsque la vie les éprouve, ils se servent de leurs tristesse ou leur solitude pour continuer à écrire aux proches qui leurs manquent. Selon les périodes, le mouvement littéraire, le style d’écriture varie. Notre recueil cherche entre le XIX et le XXème siècle, du Romantisme au Surréalisme, à dresser le portrait de ces femmes muses.

Elles sont neuf à l’origine. Filles de Zeus et Mnémosyne elles auraient été crées pour servir d'intermédiaire entre les artistes et les dieux. Chacun des poèmes sélectionné dans ce recueil s’adresse pourtant à une femme bien réelle. Une figure forte, une beauté irradiante capable d’inspirer la créativité, d’aider l’artiste à penser au delà de ses repères, de lui faire ressentir des passions positives tel l’amour ou dévorantes le conduisant à la violence et à la mort.

Chaque poème de cette anthologie m'est cher pour de bonnes raisons : Si je mourrais là-bas traduit l’optimisme fou d'un auteur capable d'embellir ses visions de l'horreur « Un bel obus semblable aux mimosas en fleur » . Le Lac, pour le voyage qu'il m'offre dans le temps. À celle qui est voilée,

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pour la tendresse et la pudeur avec lesquelles il s'adresse à sa fille. À celle qui est trop gaie est un portrait qui se joue des contrastes entre l'amour transi et l'amour vexé «Ta tête, ton geste, ton air Sont beaux comme un beau paysage » . Nuit d’Octobre, nous marque de la puissance des images évoquées, par les mots. Enfin Serpent qui danse conclut ce recueil par une invitation au voyage et à la rêverie exotique du poète.

Toutes les œuvres retenues témoignent de l’admiration des auteurs pour leurs muses. Elles sont un idéal qui s'insinue entre le mythe et la réalité. Tel un serpent elles ondulent dans les rêveries des hommes. Pure imagination ? Sensation ? Les portraits qui sont faits d’elles nous présentent des femmes d’or et de fer, drapées des voiles d’un navire qui invite au voyage ou d’un linceul. Le mystère reste complet. Qui sont elles ? Léopoldine, Jeanne, Lou, George ou Amantine vous êtes les veilleuses des écrivains et pourtant vous êtes restées pour la plupart dans leur ombre. Pour vous ils ont voulu jeter l’ancre et suspendre le temps, notre époque semble vous avoir oublié. Soyez à l’honneur dans ce recueil petits fantômes.

« Honte à toi qui la première M'as appris la trahison ». Chaque poème choisi exigera de vous lecteur un double regard. Tous comme les sentiments qui nous trahissent, les mots nous égarent. Lisez et relisez encore voyez comme la première lecture peut être trompeuse.

La lumière peut être un éclat de gaieté ou l’étincelle qui allume la mèche de la violence ; tout n’est qu’une question

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d’équilibre entre l’amour et la haine. Loin de leur muse, les poètes sont fragiles. Ils sont des pères orphelins de leurs enfants, ils sont les proies de la violence guerrière que le monde s’inflige à lui-même. Le sang du poète, c’est l’encre des pages que vous tenez entre vos mains. Lisez, lisez, l’explosion des mimosas est une lumière qui vous enjoint à être la plus heureuse en étant la plus jolie.

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