Anthologie

  Du dadaïsme au surréalisme

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Casola Jade - Dupraz Emma - Pumont Anaïs - Tardivaud Lucile - Vilar Noémie                 2nd F

Table des matières

A l'aube………………………………………………….........………… P. 5

A une morte…………………………………………….........…………. P. 7

Certitude…………………………………………………...........……… P. 9

Danseuses Acrobates………………………………………........…….. P. 11

L'amoureuse……………………………………………………........... P. 13

La belle italienne…………........……………………………………… P. 15

Les lilas…………………………........……………………………….. P. 17

Pont aux cygnes………………………......…………………………... P. 19

Pour faire un poème dadaïste……………........………………………. P. 21

Tour Eiffel……………………………………........………………….. P. 23

Poème de Jade …................................................................................... P. 25

Poème d'Anaïs …................................................................................... P. 27

Poème de Noémie …............................................................................. P. 29

Poème de Lucile …................................................................................ P. 31

Poème d'Emma ….................................................................................. P. 33

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Préface :

« L'idée de surréalisme tend simplement à la récupération totale de notre force physique », André Breton. Cher lecteur, si pour quelques compositions, quelque soit l'art utilisé, nous pouvons développer notre conscient et notre inconscient, il est donc évident de choisir ce thème.

C'est pourquoi nous allons traiter dans cette anthologie, la poésie du XXème siècle : du dadaïsme au surréalisme. Vous découvrirez au sein de ce recueil le fonctionnement réel de la pensée.

Tout d’abord, Tristan Tzara, de son vrai nom Samuel Rosenstock, est l’un des principaux fondateurs du mouvement dadaïste ; également appelé Dada. Le mouvement dada précède le surréalisme qui verra son commencement au début du XXème siècle.

Les poèmes seront classés par ordre alphabétique ( par les titres des poèmes) :  Robert Desnos  avec les vers libres de « A l'aube » ; Paul Eluard, avec les vers fixes de « Certitude » ; André Breton, avec le poème en prose de  « Danseuses Acrobates » dans Constellation ; Guillaume Apollinaire, avec le calligramme « La tour Eiffel »… Ces œuvres ont peut-être des apparences distinctes, en réalité, elles délivrent le même message par diverses manières. C’est pourquoi nous les avons choisis.

Ainsi, comment transmettre cette idée de surréalisme à travers différentes manières ?

En effet, le surréalisme définit par André Breton dans Manifeste du surréalisme, est « un automatisme physique pur » qui s'exprime par toutes manières, sans aucune prise en compte esthétique et morale.

Ainsi cher lecteur, vous serez alors sûrement surpris de découvrir à travers ce voyage de nouvelles expériences et de nouvelles facettes de votre personne. Lequel vous reflétera le mieux ?

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         A l'aube

Le matin s’écroule comme une pile d’assiettes
En milliers de tessons de porcelaine et d’heures
Et de carillons
Et de cascades
Jusque sur le zinc de ce bistro très pauvre
Où les étoiles persistent dans la nuit du café

Elle n’est pas pauvre
Celle-là dans sa robe de soirée souillée de boue
Mais riche des réalités du matin
De l’ivresse de son sang
Et du parfum de son haleine que nulle insomnie ne peut altérer
Riche d’elle-même et de tous les matins
Passés présents et futurs
Riche d’elle-même et du sommeil qui la gagne
Du sommeil rigide comme un acajou
Du sommeil et du matin et d’elle-même
Et de toute sa vie qui ne se compte
Que par matinées, aubes éclatantes
cascades, sommeils,
nuits vivantes

Elle est riche celle-là
Même si elle tend la main
Et doit dormir au frais matin
Dans sa robe crottée
sur un lit de désert.

       Robert Desnos, « Destinée arbitraire », 1930

Robert Desnos est un poète français né le 4 juillet 1900, et mort le 8 juin 1945 du typhus dans un camp de concentration en Tchécoslovaquie. Il est issu du mouvement surréaliste et dès ses dix-huit ans, il commence à écrire des poèmes.

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Ce tableau a été choisi en raison de son rapport avec le le titre du poème, « A une morte ». En effet, dans le tableau, la nature est comme morte.

3. À une morte

Tu avances toujours aux confins de la nuit
le feu s’est éteint où finit la patience
même les pas sur des chemins imprévus
n’éveillent plus la magie des buts

Braises braises
L’amour s’en souvient

Rien ne nous distrait de l’attente assise
sur les genoux enfants aux plénitudes chaudes
pourrais-je oublier le son de cette voix
qui contribue à répandre la lumière
au-delà de toute présence

Fraises fraises
A l’appel des lèvres

Comme la mer contenue
toute une vie enlacée
et sur les innombrables poitrines des vagues
l’incessant froissement des ours effleurés

...