Analyse littéraire - Dernier jour d'un condamné
Commentaire d'oeuvre : Analyse littéraire - Dernier jour d'un condamné. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Zak1234 • 18 Février 2018 • Commentaire d'oeuvre • 650 Mots (3 Pages) • 1 381 Vues
L’avenir de sa fille est compromis à cause de lui, elle va se rendre compte quand elle sera grande : <<…>> (l.27-35) Une tonalité pathétique se dégage de l’imagination du condamné pour l’avenir de sa fille. Il pousse le lecteur à sentir l’horrifiante situation dans laquelle sa fille va se retrouver, ce dernier l’imagine victime pas seulement d’un acte qu’elle n’a pas commis, mais aussi d’un passé qu’elle n’a pas choisi. Ce qu’il a fait marque le passé de sa fille et rend son avenir plus sombre. Elle est impuissante et ne contrôle pas le reste de sa vie une fois qu’il est exécuté. Ce procédé met l’accent sur la tendresse du condamné envers sa fille, il regrette et il a honte de ce qu’elle peut subir à cause de lui, ce sentiment éveille une certaine compassion dû au fait qu’il veut se racheter, mais il ne peut rien. Il a peur de gâcher la vie de sa fille.
Sa fille est donc condamnée à une vie sans père et sans bonheur ce qui laisse entendre qu’elle risque d’avoir un avenir compromis et plein d’horreur.
Cette peur que le condamné ait pour sa fille résulte même de la peur qu’il éprouve pour lui-même.
Le condamné à mort a peur pour lui-même.
Il voit la condamnation à mort comme un crime terrifiant. Son inquiétude en ressort : <<…>> (l.9-11) Le discours du condamné est truffé de point d’exclamations. Ces phrases exclamatives renvoient à la même obsession : l’exécution finale devant la foule. Ces phrases, centrées sur l’horreur de l’instant où ils vont l’exécuter devant une foule impatiente, font allusion à l’effroi éprouvé au moment du face-à-face avec la mort. De plus, par le biais de ces phrases exclamatives, le condamné se projette de manière de plus en plus précise dans ce terrible instant. Il veut échanger les rôles et laisser le lecteur penser qu’il est une victime et pas un condamné. Il pousse le lecteur à réagir comme s’il est en présence d’une injustice où le condamné en est le principal opprimé.
Le condamné est désespéré, il se voit déjà mort : << …>> (l.41-46) Ce bref échange du condamné avec lui-même témoigne d’un << moi >> qui se démarque tout au long du texte. L’utilisation de ce pronom par le condamné met en évidence son obsession par cette idée de la mort. Désormais, c’est sans échappatoire pour lui et il ne peut penser à autre chose qu’à l’horrible sort qui l’attend, il espère que le fait de l’accepter va l’aider à se détendre et à trouver une réponse à l’angoisse qui honte ses pensées à chaque fois qu’il regarde ce qui l’entoure. Par ailleurs, en utilisant le << moi >>, le condamné cherche à impliquer le locuteur, ses phrases sont truffées de ce pronom ce qui laisse entendre qu’il essaye de pousser toute personne qui va lire son journal de souffrances à adhérer et à s’identifier en lui. Il veut passer un message et faire remarquer au lecteur qu’ils sont pas différents et qu’il peut se retrouver à sa place une autre fois.
Il est ainsi possible d’affirmer que le condamné est inquiété par la désagréable mort qui l’attend, il la voit comme un crime de la société envers lui et demeure désespéré de voir une lumière d’espoir.
Conclusion :
Dans le Dernier Jour d’un Condamné de Victor Hugo. Le condamné à mort a bien peur. D’une part, il a peur pour sa fille qui est en quelques sortes condamnée à une vie sans amour engendrant un avenir triste et compromis. D’autre part, il a peur pour lui-même de la condamnation à mort, un crime de la société envers lui qui le pousse au désespoir. La sensibilité du condamné à mort et sa façon de penser pour rester le plus possible loin du rationnel montre un désir d’exprimer un mal de vivre, l’un des principes fondamentaux du romantisme français dans le XIXe.
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