Alcools un roman autobiographique
Dissertation : Alcools un roman autobiographique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ahlemkda • 6 Mai 2021 • Dissertation • 925 Mots (4 Pages) • 2 131 Vues
DISSERTATION : Modernité Poétique
Le premier grand recueil d'Apollinaire, Alcools, compilant 15 ans d'écriture poétique rend compte de tout un plan de l'existence de son auteur, de sa sensibilité et de son époque. Sa poésie est façonné à la fois par son expérience personnelle, de ses nombreux voyages, de ses émoi amoureux, du rapport même qu’il entretient avec la poésie et par sont imposante culture livresque, tel que la mythologie, les histoires bibliques, les contes et la littérature médiéval sont autant de domaine participant de l’imaginaire collectif et dans lequel Apollinaire puise continuellement son inspiration. Cela nous mène à nous demander comment un recueil de poésie d’inspiration autobiographique peut viser à l’universel. Nous verrons tout d’abord la composition de souvenirs personnels et intime puis nous verrons comment nous glissons de l’intime à l’universelle.
Apollinaire, tout comme Baudelaire, révolutionne la poésie en la modernisant en parlant de son vécu, ses émotions, sa vie… En effet Apollinaire affirme que chacun de ses poème se réfère à un événement, qu’il soit triste ou gai, de sa vie. Cela lui permet d’alterner les récits mélancolique et fantastique. Nous pouvons trouver nombreux thème coïncidant dans Les Fleurs Du Mal et Alcools. Dans Alcools on retrouve principalement les themes de l’amour, de la fuite du temps, de la ville et de la mythologie, par exemple dans « Le Pont Mirabeau » où l’eau fuit comme le temps, ou encore dans sa fougueuse declaration d’amour dans « Marie ». Ici aussi, guillaume Apollinaire nous immerge dans son intimité, il nous parle encore de son amour pour Annie Playden, dans le poème « Annie ». La présence de la premiere personne, l’evocation du souvenir et l’expressions des sentiment révèlent la tonalité lyrique du poème. Mais ce « je » est aussi une instance poétique qui permet au lecteur de s’approprier la lecture du poème.
Baudelaire, dans Les Fleurs Du Mal, utilise les mêmes thèmes qui illustre parfaitement sa vie intime et la plus privée. Il nous plonge dans l’obscurité de sa vie et de ses émotions mouvementés par son profond mal-être. Baudelaire nous entraine dans ses voyages, ses desseins, son Spleen et dans ses amours tout aussi idéaux que calamiteux. Chez Baudelaire la femme aimée peut être répugnante comme on le voit dans le poème « Une Charogne » comparable à la mort elle même ou bien aussi inspirante qu’une muse, on retient ici le poème « A Une Passante », elle est source de beauté et d’exotisme comme un ideal inaccessible. Mais la femme peut être aussi dominatrice et faire souffrir, sa vie se résume à sa situation de poète maudit. Charles Baudelaire est un artiste, tourmenté et incompris, qui se sent génie entouré d’ignorants. Mais comment toucher un publique universel quand on écrit sur soi?
C’est à ce moment que Baudelaire et Apollinaire entrent dans une modernité poétique qui permet à chaque individu de se retrouver, ils se complaisent dans les mêmes luxures et substances que celles consommées par leurs contemporains, comme le dit si bien Apollinaire « Je suis ivre d’avoir bu tout l’univers » (poème « Vendémiaire »). Cette ivresse de vivre est rythmée par le cadre urbain des villes. Véritable modernité poétique Baudelaire se met a écrire sur la ville que l’on connait et côtoie chaque jour, « La rue assourdissante autour de moi hurlait » dans « A Une Passante », nos auteurs parlent de leurs vies en ville. C’est notamment illustré dans la section « Tableaux Parisiens » de Baudelaire mais également dans le poème « Zone » d’Apollinaire où il nous fait la présentation d’une rue industrielle.
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