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Albert Camus / L'étranger

Dissertation : Albert Camus / L'étranger. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Janvier 2022  •  Dissertation  •  1 323 Mots (6 Pages)  •  940 Vues

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Albert Camus est un auteur du XXe siècle appartenant au mouvement de l’absurde, il est notamment connu pour l’écriture de pièces de théâtre mais aussi pour son roman l’étranger parut en 1942. Dans ce roman on découvre l’histoire de Meursault, un anti héro qui vit à Alger. Ce narrateur personnage que l’on perçoit dès l’incipit du roman apparait d’emblée comme une figure déconcertante pour le lecteur. En effet, alors que l’histoire s’ouvre sur la mort de sa mère, Meursault réagit de manière surprenante à ce drame et déstabilise ainsi le lecteur.

C’est pourquoi on peut se demander en quoi cet incipit est à la fois traditionnel et en même temps très étonnant.

Afin de répondre à cette interrogation, nous verrons tout d’abord qu’une situation tragique ouvre le roman. Puis nous nous intéresserons à la découverte du personnage principal. Enfin nous observerons l’atmosphère pesante qui règne dans ce début d’œuvre.

        Tout d’abord, l’histoire commence par une situation tragique qui est la mort de Mme Meursault. Dès le début du texte, nous avons à la première ligne l’adverbe « aujourd’hui » qui nous montre que c’est un évènement qui vient de se produire. De plus, nous pouvons retrouver le champ lexical de la mort avec les mots « mortes », « décédée », « condoléances », et « deuil ».s’ajoute également la répétition du terme « morte » à la ligne 1 et ligne 19, ce qui créer une insistance sur l’évènement. Le terme « maman » est affectif, et établit le lien entre la défunte et le narrateur.

        Nous pouvons également voir que le personnage doit préparer l’enterrement avec l’utilisation de verbes au futur comme, « je prendrai », « je pourrai », « je rentrerai », ce qui rend certain l’ensemble des évènements à venir. De plus, les verbes d’action et de mouvement comme « j’ai reçu », « j’ai pris », « j’ai mangé » soulignent le déplacement de Meursault pour se rendre à l’enterrement, qui apparait d’emblée comme lui demandant une certaine obligation. Ensuite, les verbes au passé composé relatent l’évènement tel qu’il était prévu avec « je prendrais/ j’ai pris » « je suis partir/ j’ai couru », nous pouvons voir qu’il y a un déplacement rapide et compliqué pour ce personnage. Aussi, à la ligne 28 « il a fallu que je monte chez Emmanuel pour lui emprunter une cravate noire et un brassard », « il a fallu » montre la contrainte,  nous pouvons voir que le personnage empreinte des vêtements pour se préparer à l’enterrement, la cravate noire pouvant nous rappeler le deuil.

C’est à travers cette situation tragique que l’on découvrira le personnage principal du roman qui va paraitre au lecteur comme particulièrement déroutant.

        En effet, nous pouvons voir chez ce personnage une absence d’émotion : il n’y a pas de vocabulaire sentimental sauf de la part de ses amis «  ils avaient tous beaucoup de peine pour moi et Céleste m’a dit « on n’a qu’une mère. » ». Il apparait également comme enfantin, nous pouvons le voir à travers les répliques des autres personnages « mon cher enfant » ou encore « vous êtes jeune et elle devait s’ennuyer avec vous. ». Par ailleurs, la répétition du verbe « dire » aux lignes 12, 25, 37, 48 et 55 montre sa pauvreté lexicale et renforce l’idée qu’il adopte un langage très enfantin, parce qu’il est justement très minimaliste, cela est accentué par la syntaxe simple et les phrases courtes. Aussi, il ne dégage aucun sentiment et se concentre beaucoup plus sur les préparatifs de l’enterrement, qui apparait comme une contrainte pour lui « j’ai dû ». De plus, nous pouvons voir qu’il a des réactions étranges, comme le fait de s’endormir dans l’autobus « j’ai dormi pendant presque tout le trajet. ». Ensuite il voit les excuses et les condoléances comme un protocole, nous pouvons le voir aux lignes 14 et 15 « je n’avais pas à m’excuser. C’était plutôt à lui de me présenter ses condoléances. », Ou encore « affaire classée » à la ligne 20 qui banalise l’évènement.

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