Acte IV scène 9, le « monologue à la lune »
Dissertation : Acte IV scène 9, le « monologue à la lune ». Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aleemarlazo12 • 27 Novembre 2015 • Dissertation • 528 Mots (3 Pages) • 5 081 Vues
Acte IV scène 9, le « monologue à la lune »
Introduction :
Lorenzaccio, 1834.
Drame romantique. Cinq actes en prose.
L’action se déroule à Florence en 1536-37 (Musset exploite des faits historiques).
Conformité au drame romantique : mélange, liberté, transfiguration.
Double personnalité de M. Victime d´hallucinations. Ses œuvres sont nourries de ses expériences
Toute la pièce tend vers le meurtre mais ce n´est qu´à la fin qu´il aura lieu : effet de retardement
L’acte IV s’achève par le meurtre d’Alexandre. L’acte des monologues (scènes 3, 5, 9). La scène 9 : Lorenzo est remis en présence de lui-même et de ses contradictions.
Dans quel état se trouve L ?
Comment Musset remet-il en question les actes de Lorenzo ?
Dans quelle mesure L apparaît-il ici comme un personnage romantique ?
Quelle est la fonction de ce monologue ?
I. Un discours incohérent ? En dépit de son apparente incohérence, le monologue observe une certaine logique puisque Lorenzo parle par associations d’idées, c’est pourquoi le non-dit a autant d’importance dans ce passage que ce qui est explicite. | ||
1. L´apparence de la folie | ||
!, ? , ... | Ponctuation variée de l’hésitation | Montre les doutes de L. quant à son acte, son indécision |
L 546 à 549 | Le monologue prend la forme d’un dialogue | Suggère le besoin de se justifier Exprime le conflit interne Fait penser à des hallucinations Traduit sa solitude |
Ah !, Ô... ! Non ! Oh ! et autres exclamations | interjections | Mettent en évidence l´instabilité, l´aspect impulsif de L. Annoncent des moments de folie |
Sang du Christ | blasphème | |
L 524, 531, 550 et 551 | Violence verbale | |
2. La répétition du meurtre | ||
Non !non ! je n’emporterai pas la lumière… on se mettra demain aux fenêtres Je passerai le second pour entrer... J’irai à lui tout droit. | Futur d’anticipation | Mettent en valeur l´obsession de L. pour accomplir correctement son action Lui permettent d´ordonner ses idées, de tout prévoir |
L 540 | Présent de l´indicatif, de narration | Permet de vivre son meurtre avant de l´avoir commis |
3. La portée politique de l’acte | ||
L 519-520 | Tournure conditionnelle Ironie | Illustre la lucidité et l´amertume de Lorenzo : et si tout cela ne servait à rien |
Ah ! les mots, les mots, les éternelles paroles Bavardage humain | Considérations négatives | Démontrent le pessimisme, la misanthropie de L. Dénoncent l´inaction des républicains |
Le monologue traduit l’agitation du meurtrier avant son crime et la peur de l’échec. Lorenzo est à un moment clé de son destin : il doit accomplir l’acte majeur de ce destin qu’il a choisi (le meurtre d’Alexandre) mais en même temps la folie l’ébranle : ses moments de lucidité le poussent à douter de l’efficacité de son geste pour les autres, à craindre la souffrance de ses proches, prix peut-être trop cher payé... | ||
II. La tension du personnage Mais il s’agit aussi pour Lorenzo de la reconquête de soi-même. Lorenzaccio pourra-t-il redevenir Lorenzo, ce Lorenzo d’autrefois aperçu à l’acte I, scène 4 dans les propos de Marie et Catherine. Peu importe alors l’avenir politique du meurtre, c’est sa propre identité qui est en jeu ! | ||
1. la perception du meurtre | ||
L 569, 570 ou 518 | Sensations visuelles | Ramènent L. dans la réalité (un pied dans le réel) Opposent l´aspect physique à l´aspect mental du personnage |
On taille, on remue les pierres | Sensation auditive | |
L 543, 544 | Sensations tactiles | |
Face livide Je n’emporterai pas la lumière Cette lumière | Connotations positives | Annoncent l´espoir qui prendra corps dans le meurtre |
L 511 | Connotation de mort | Symbolise l´aspect inévitable du meurtre |
L’heure va venir Je me trompe d’heure | Indications temporelles nombreuses | Rend compte de l´impatience de L. |
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